Silver Side Up

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16/20
Nom du groupe Nickelback
Nom de l'album Silver Side Up
Type Album
Date de parution 11 Septembre 2001
Produit par Rick Parashar
Enregistré à Greenhouse Studios
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album305

Tracklist

1. Never Again 04:20
2. How You Remind Me 03:43
3. Woke Up This Morning 03:50
4. Too Bad 03:52
5. Just For 04:03
6. Hollywood 03:04
7. Money Bought 03:24
8. Where Do I Hide 03:38
9. Hangnail 03:54
10. Good Times Gone (ft. Ian Thornley) 05:20
Total playing time 39:08

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Nickelback


Chronique @ Silent_Flight

08 Fevrier 2011

Silver Side Up n'est pas seulement l'album d'un des singles les plus méprisés de ces dix dernières années

N'ayons pas peur d'en parler: alors que les premières années du XXIè siècle annoncent l'arrivée d'une multitude de groupes issus de la scène néo-métal, l'écurie Roadrunner met en avant un groupe canadien ayant déjà deux albums a son actif au succès plus ou moins notable. Si les débuts sont très inspirés par Nirvana, Silver Side Up dévoile une facette plus hard rock et encore plus accessible.

Une chose est sûre, on se souvient tous de ce matraquage médiatique qui a subsisté pendant tant d'années, celui qui nous a un temps écoeuré des canadiens, celui qui a confirmé que Roadrunner était bien le porte-parole du rock dit "commercial", la pseudo-ballade "How You Remind Me" et son clip à l'eau de rose. Mais avec du recul et un peu plus de sagesse, on se rend bien compte que Silver Side Up n'est pas l'album d'un tube, qui sera d'ailleurs le seul qu'on osera zapper histoire d'oublier un peu la rude sentence qui nous a été infligée ces dix derniers printemps.

Si nous parlions de hard rock un peu plus haut, c'est parce que contrairement à ce que l'on pourrait croire, le gros son, la sature et le chant nerveux ne manquent pas à l'appel. Sans grosses prétentions, ni trop d'artifices, les neuf titres sont tous plus entraînant les uns que les autres, notamment redevables au talent incroyable de Chad Kroeger pour ce qui est de pondre des mélodies qui s'incrustent dans la cervelle. En témoigne "Too Bad", deuxième single un peu plus digeste grâce à son solo sympatoche, au refrain pas trop difficile à retenir plus de ça, mais des titres comme "Money Bought", "Never Again" et "Just For" font la véritable force de cet opus qui est à mille lieux de quelconque prise de tête. Et puis il y a ces quelques approches stoner qui plaisent tant aux aficionados de guitares sous-accordées: "Hollywood" et son rythme répétitif auquel vient s'accrocher plusieurs éléments comme une voix trafiquée et un solo crade et dissonant façon Kyuss ou "Where Do I Hide" qui montre que le combo a réussi son permis poids lourd, qu'il n'utilisera pourtant qu'à l'occasion.

Pari réussi pour le label hollandais qui se frottera les mains avec les plus de quinze millions d'exemplaires écoulés de Silver Side Up, deuxième gros succès de la formation après le pourtant plus hétérogène All the Right Reasons, très porté sur les ballades mielleuses à la limite de l'indigestion sonore. Décidément... Mais en dépit de ces lourds témoignages, le groupe a quelque part contribué à étendre la notoriété de la tendance post-grunge, et rien que pour ça, cette troisième offrande mérite le statut de référence.

Il est si tard... Kroeger, les riffs de la nuit?... bigre!

SF.

14 Commentaires

12 J'aime

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rambo53 - 06 Avril 2011: Ouais bah mon porte monnaie pour l'instant est pas d'accord, mais pourquoi pas si j'ai l'occas' déjà celui ci j'aime beaucoup.
Icare - 29 Décembre 2011: Juste pour cette sublime dernière phrase qui m'a tant fait rêver, je te remercie pour cette belle chronique, simple, claire, concise et, comme d'habitude, bien rédigée!
metaleu35 - 01 Janvier 2012: Il faut avouer que "How you remind me" est pas si nul quan meme, un peu répétitive, mais entrainante quand meme !
Mais le reste, j'ai pas plus aimer que ça... Quand j'étais plus jeune, j'adorais ce groupe, mais là, il passe de plus en plus difficilement, surtout après le dernier album....
metaleciton - 17 Août 2014: Cet album à toujours eu une place importante dans mon coeur, et pourtant je n'écoute que très peu ce style de musique à la base. Le single "How You Remind Me" est assez bon et c'est sans doute le seul titre que je supportais à la radio à l'époque, c'est dire...

Je trouve ce "Silver Side Up" très simple musicalement, mais il possède un groove ultra carré, une production énorme, et un chanteur au timbre de voix idéal pour ce genre de style, comme en atteste le second single "Too Bad".

Les titres "Never Again" et "Money Bought" sont pour moi les plus efficace de l'album. On retrouve aussi un Nickelback version Stoner/Rock sur le très réussi "Woke Up This Morning", un titre qui vaut vraiment le détour à l'image du très Grunge "Just For" qui me rappelle énormément Nirvana sans pour autant faire du copier/coller.

Un album qui au final manque juste un peu de piment et de saveur, mais pour le reste c'est du très bon!

Note: 16/20
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Chronique @ Hacktivist

01 Juin 2014

Une référence, un tournant pour le groupe et la scène post-grunge Canadienne.

La victoire écrasante du néo-metal (Limp Bizkit, Linkin Park, P.O.D. ou Adema pour se restreindre à seulement quelques groupes) face à l'inactivité et à la faiblesse historique du mouvement de Seattle aura malheureusement contribué à décimer les dernières formations grunge de la planète à l'aube de la dernière décennie. Un match assez inégal et prémédité puisque cette scène crasseuse avait déjà bien souffert depuis le décès de Kurt Cobain en 1994 et d'autant plus lors de la seconde moitié/fin des 90's. Finie l'époque des garages mal entretenus et délabrés, des cheveux gras et pouilleux, des chemises à carreaux et de la distorsion à outrance, non, les envahisseurs ont changé de look, se métamorphosant en de grands gaillards tatoués qui n'ont de cesse d'attendre les Canadiens de Nickelback à la sortie de leur ranch pensant leur flanquer une ultime raclée. Mais ce ne sera pas une mince à faire que de se séparer de ce combo à la réputation naissante, car "Silver Side Up" est en fait bien plus solide que ce qu'il n'y paraît.

En dehors du contexte très particulier (les attentats du 11 septembre) auquel l'Amérique ne s'attendait probablement pas à connaître un jour tant l'épisode reste dramatique à bien des égards, la sortie de cet opus continue de marquer parce que "Silver Side Up" fait partie de ces derniers rejetons grunge que le public retiendra des années 00'. Le succès ainsi nommé reste bien évidemment fidèle à leurs précédentes œuvres, et servira de modèle, de référence à la future scène post-grunge Canadienne qui ne se déploiera véritablement que d'ici quelques années avec Theory Of A Deadman, Default (Chad Kroeger ayant par ailleurs soutenu leur premier album) ou encore Thornley. En soutien à cette fine équipe, le maître incontesté des grands noms du grunge, à savoir le célèbre producteur Rick Parashar (Temple of the Dog, Pearl Jam, Alice In Chains...) et le mixeur Randy Staub au passé discographique riche et glorieux (Metallica, Mötley Crüe).

Dans la suite logique de "The State" oui, mais pourquoi ? Des éléments stoner fourmillent et se faufilent discrètement sur le crade "Hollywood" et là encore, la progression du morceau est hypnotique, répétitive, et le petit solo hard-rock éclairant est bien caractéristique. Le riff d'entrée de "Where Do I Hide" est lui aussi, très évocateur de la tendance générale prise par le titre et tous deux doivent sans doute avoir été influencé par la Palm Desert Scene (Kyuss, les Queens Of The Stone Age...). Puis, sublime conclusion qui donne envie de s'aventurer en terrain country rock avec la pièce "Good Times Gone" dont l'ingéniosité tient essentiellement de la guitare résonnante et sur-présente de Ian Thornley, futur petit protégé de Chad Kroeger.

Sur ce, Nickelback vient de créer le tube indémodable de sa carrière ("How You Remind Me"). Un pur moment de bonheur grunge orchestré par un vocaliste empli d'identité, des riffs solides, des breaks agressifs, quelques backing vocals restant ancrés dans la mémoire et un Ryan Vikedal nous dévoilant de plus en plus son jeu de batteur (assez orienté grunge old-school cependant, avec un son assez proche de "Too Bad"). Bref, une oeuvre culte des années 2000 comme l'a également été "Blurry" de Puddle Of Mudd sur le bon "Come Clean". Concernant les lyrics, certains sont assez sombres et intimistes comme nous le prouve "Too Bad" se rapportant à l'enfance difficile vécue par Chad Kroeger lorsque son père l'a abandonné à l'âge de deux ans ou bien "Never Again" à propos de la violence domestique (ce qui explique peut-être l'agressivité générale du morceau).

Et arrivé à la moitié du disque, un sentiment de profonde nostalgie nous traverse l'esprit. Une émotion d'autant plus renforcée que "Just For" était pour de nombreux auditeurs, le coup de foudre de "Curb" - premier opus de la saga grunge délivrée par les Canadiens de Nickelback. En version évidemment plus clean il faut s'en douter, mais toute aussi touchante : un choix judicieux de l'avoir ré-enregistrer, cinq ans après sa sortie. Roadrunner Records peut donc se targuer d'avoir signé avec le quatuor, celui-ci s'améliorant constamment au fil des albums, avec des mélodies à fort cachet ("Woke Up This Morning" et ses effets wah-wah ou "Just For" justement) et une efficacité toujours plus renforcée.

"Silver Side Up" est l'occasion de faire un point sur l'ère grunge d'avant les années 2000 et même plus, il constitue une référence, un tournant pour le groupe et la scène post-grunge Canadienne. Ce troisième opus sera donc celui du combat sanglant contre les fiers garnements du néo et de la résistance du Seattle Sound menée par les papys grungers en voie d'extinction.

4 Commentaires

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GURRG - 01 Juin 2014: Aau final le Post-grunge a Gagné. Les 3/4 des groupé de néo ont changé de style ou sont mort et les groupe de post-grunge qui se ressemble tous sont de plus en plus nombreux
LeLoupArctique - 02 Juin 2014: Belle chronique, encore une fois. Mais tu mets 15/20 sans réellement pointer du doigt les défauts, ne serais-tu pas un peu sévère ?
Hacktivist - 02 Juin 2014: Oh si, je reconnais avoir été un poil trop sévère quand même, c'est sans doute vrai. Mais ça doit venir du nom même de Nickelback : autrement dit, de toutes les atrocités qu'on a pu sortir sur le groupe, des qualificatifs dégradants et fortement négatifs m'obligeant dans un sens, à sans cesse revoir mon jugement (note) à la baisse pour cet album (je sais pas si c'est très clair, c'est surtout une question d'image que revêt le groupe auprès du public metal "anti-alternatif" ou pas loin). Car après tout, comme tu le dis, je n'ai aucune réelle critique négative à émettre sur cet opus, il est sincère, efficace, rudement bien composé et pour clôre le tout, est une référence (ce que peut d'artistes peuvent se vanter sur une carrière). C'est certain, un point de plus aurait confirmé la grande valeur que j'accorde à cet album. Hop, grâce à ta remarque utile et pertinente, je passe à 16.
Mais juste pour revenir sur les notes en général, je pense que ça donne lieu à une certaine forme de confiance, il ne faut pas abuser des excellentes notes, ne pas en distribuer à outrance sinon le lecteur risque de s'épuiser et de penser que le chroniqueur n'est pas assez objectif dans les arguments qu'il donne. Peut-être pour ça que je met assez rarement d'excellentes notes (17 ou 18).
LeLoupArctique - 03 Juin 2014: Tu as tout-à-fait raison quant aux notes, des notes trop hautes discréditent le site et le chroniqueur. On m'a déjà dit que mes notes étaient un peu hautes, mais c'est parce que je chronique surtout les albums que j'aime bien. Dans le doute je préfère ne pas mettre de note, des fois le texte se suffit à lui-même. Enfin, ici je pense que le 16 correspond bien à la chronique.
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