Après plusieurs albums et bons nombres d'années derrière lui,
Insomnium semble infatigable. Le groupe a su se renouveler et nous livrer de nombreuses perles en gardant toutefois sa saveur si particulière. Voguant sur des touches progressives, amenant intelligemment le chant clair et maîtrisant son atmosphère si particulière
Insomnium partage néanmoins.
Certains, critiquerons cet "
Across the Dark" peut être pas assez sûr de lui, trop linéaire, en dessous de ce qu'
Insomnium avait pu nous offrir. D'autres critiquerons le surplus de mélodies que le groupe propose depuis des années, trop édulcoré ? Trop de chant clair ? Trop en appui sur ses anciens albums ?
Alors qu'en est-il de ce "
Shadows of the Dying Sun" ?
Le groupe sort tout d'abord un EP vers la fin de l'année 2013 nommé "
Ephemeral". Son titre éponyme, puissant, tranchant est dans la continuité de l'esprit
Insomnium. Le groupe réalise aussi un changement de guitariste suite au départ du précédent (Ville Vänni), par Markus Vanhala tout droit venu d'
Omnium Gatherum.
Insomnium n'augurait donc que du bon pour le prochain album.
Et pourtant à la première écoute de SOTDS, on reste mitigé. On a bien une petite part de nouveauté et de fraicheur que le groupe avait annoncé mais aussi une grosse part de "déjà entendu".
Là où les albums se démarquaient les uns des autres et où
Insomnium proposait des mélodies distinctes, on a l'impression de retrouver les même sur "
Shadows of the Dying Sun". Dans "Collapsing Words" par exemple on fera un rapprochement rapide avec des passages de "The New Beginning". Sans compter les structures similaires à d'autres titres,
Insomnium n'innovera pas sur ce point. On regrettera par la même occasion un album moins technique, plus simple dans la forme, au final peu de passage à proprement progressif. De plus, le chant clair gagne en place.
Insomnium adoucit encore sa musique et les mélodies qui n'en finissent pas sont encore bien présentes.
A partir de ce moment là j'ai du faire fuir tout ceux qui reprochaient déjà à
Insomnium ces faiblesses, car oui, ce n'est pas SOTDS qui sera l'album du changement ou du retour au source pour le groupe.
Alors que dire de positif en partant d'un constat si peu rassurant ?
Tout d'abord, cette introduction qui, fidèle au groupe, se repose essentiellement sur la rythmique, chose peut commune chez
Insomnium et qui est le bienvenue. Des touches de Black viennent s'ajouter à l'album sur "
Black Heart Rebellion" et "
The River" qui apportent un peu de fraicheur mais qui peine tout de même à s'imposer comme tel. Des riffs malheureusement trop simples alors que l'idée principale était bonne.
Dans le tas on retrouve quelques titres rassurant comme "
While We Sleep" se finissant majestueusement par un solo criant de beauté. On pourra aussi évoqué l'intro de "Collapsing Words" qui donne tout de même sérieusement envie de secouer la tête. Précédée de "Lose To
Night" le titre le plus doux présenté jusqu'à présent par le groupe, la ballade reste sympathique et s'intègre assez bien à l'album. L'énorme "
Ephemeral" vient prêter main forte au tout et sera véritablement le dernier titre puissant de la galette.
L'album se conclu en effet par deux titres calmes qui ne se démarquent peut être pas assez par leur manque de contenu. Malgré l'ambiance oppressante du titre éponyme, on sent qu'il manque un petit quelque chose pour qu'il soit réellement mis en avant.
D'apparence attirant par sa somptueuse pochette et leur dernier EP, "
Shadows of the Dying Sun" peine à réellement convaincre l'auditeur qui reprochait déjà au groupe les nombreux défauts que j'ai cité plus haut. Cependant l'album conviendra à ceux qui aime
Insomnium pour leur ambiance ou bien pour tous ceux qui veulent s'initier à un Death Mélo simple et accessible.
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