La sortie d’un nouvel album d’
Insomnium est souvent accompagnée de frayeurs et de craintes de la part des adorateurs attendant la galette de pieds ferme.
One for Sorrow ne fait pas exception, à force de se faire attendre, on risque d’être attendu au tournant. Mais, le supplice est enfin arrivé à son terme, le 5eme CD des Finlandais est enfin disponible chez votre disquaire favoris, et en son honneur,
Insomnium nous offre (encore ?) une pochette sublime pour
One for Sorrow, illustrant parfaitement le son si particulier du groupe : sombre et mélancolique. Mais bien sûr, nous ne sommes pas là pour réaliser le commentaire composé d’une pochette n’est-ce pas ? Plongeons nous donc au sein de ce
One for Sorrow.
A l’intro mélancolique, Inertia nous conduit vers les portes de la tristesse, à la manière de The Gale sur
Above the Weeping World , en nous expédiant tout droit dans l’univers mélancolique et dépressifs qu’
Insomnium a su construire au fil de ses œuvres. Les ombres s’éveillent alors au son ravageur des guitares, à la fois lourd et puissant.
Pas de changement pour
Insomnium, Trought The shadows résume tout ce pourquoi nous apprécions ce groupe. Des riffs puissants, de magnifiques mélodies, et parfois de courts instants de voix claires utilisés avec parcimonie, pour ne pas nuire au son si particulier du groupe.
Hélas, le son d’
Insomnium est une arme à double tranchant. Bien que la musique produite par le groupe soit si particulière, c’est cette même musique qui est le talon d’Achille des Finlandais. On ne peut s’empêcher à l’écoute des albums précèdent de ressentir une certaine linéarité entre les différentes pistes. Comme par exemple sur
Since the Day it All Came Down , qui bien qu’efficace ,à la fâcheuse tendance à tourner en rond au niveau des compositions. Il en va de même pour les morceaux « à rallonge », où la durée dégrade la qualité du titre. Effet notamment visible sur leur premier opus
In the Halls of Awaiting avec des titres comme Shades of Deep Green.
Cependant,
Insomnium semble avoir pris conscience de ses faiblesses, et montre avec
One for Sorrow que l’on peut apprendre de ses erreurs, et toujours s’améliorer. Les pistes s’enchainent sans faiblir, même lorsque qu’arrive Lay The
Ghost To Rest proche des 8 minutes, captivant nos oreilles jusqu’aux derniers instants.
One for Sorrow rompt avec les albums précédents et leurs succès en demi-teinte, aboutissant un album ne pouvant lasser l’auditeur. La puissance de certains titres comme Only One Who Waits ou encore Unsung témoignent de la réussite d’
Insomnium, ou se mêlent habilement mélodies et riffs destructeurs, ne pouvant conduire qu’au Headbang et à la satisfaction de l’acheteur.
Ainsi,
Insomnium nous livre très certainement avec
One for Sorrow l’un des meilleurs, voir le meilleur album de leur carrière. Parvenant à combler les faiblesses des albums précédents tout en conservant leur son et ambiance si caractéristique,
One for Sorrow peut concourir au titre d’album mélodeath-ambiant (ca existe ?) de cette année, menant définitivement
Insomnium au titre de piliers du death mélodique européen. Et pas d’exagération ici, seulement du mérite en guise de récompense pour un groupe qui sort vraiment du lot.
NB : Le bonus track
Weather the Storme en Featuring avec M.
Stane de
Dark Tranquility vaut le détour également, alors n’hésitez pas à vous procurer cet album en édition limité.
En tout cas merci pour cette chronique !
du grand Insomnium comme d'hab...
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