La chronique suivante sera un peu longue, car je me plonge dans la description de l'album
Track par track. Pour faciliter l'accès, je noterai les chansons, et à chaque mini-déscription appartiendra son paragraphe. Accrochez-vous!!!
Insomnium... Nom d'un groupe qui a sans doute le plus marqué ma découverte du monde du
Metal ces quatre dernières années de par cette propension à faire de la musique. Mais que dis-je, à ce stade, ce n'est plus vraiment de la musique, c'est de la magie mélodique, un envoutement à chaque écoute.
"
Across the Dark", tout en étant le quatrième album du combo Finlandais, est en réalité une première, de par les nouveaux éléments qui le compose comme par exemple la pochette du disque, qui pour la première fois représente une figure humaine, mais dans cette ambiance mélancolique propre au groupe, sous la pluie, au milieu d'une étendue d'eau. Mais ce n'est pas tout...
1. Le début, c'est en réalité une continuité. Là ou "
Above the Weeping World" et "
Since the Day it All Came Down" commençaient tout deux sur un instrumental, "Equivalence" ouvre la porte sur une suite d'accords mélodieux et tristes à la guitare, qui se mêlant au fur et à mesure aux autres instruments, prennent de l'ampleur jusqu'à arriver à un apogée, qui servira de transition: Une chanson. Une chanson en guise d'introduction qui se poursuit sur "
Down With The Sun" grâce à un effet de fondu enchainé.
2. C'est à ce moment précis qu'on retrouve VRAIMENT
Insomnium: les mélodies sont toujours aussi présente, la batterie toujours aussi frappante, les riffs lourds mais aérés, et les grawls de Niilo restent toujours posés pour narrer les paroles. A noter que les claviers se font un peu plus présent pour soutenir la composition. Une jolie pièce que cette chanson. Et dont le clip n'est pas moche du tout, par ailleurs.
3. Cependant, alors qu'on savoure encore le second morceau, et le dernier murmure du bassiste, se profile la chanson qui annonce au monde qu'
Insomnium n'est plus tout à fait idem; aux premières minutes, il n'y a point de souci, on les reconnaît, c'est leur patte. Mais quelle ne fut pas ma surprise d'entendre, mêlée aux Grunts du Frontman, une jolie voix claire masculine. C'est frais, ce n'est pas dérangeant, ça rajoute un plus. J'adhère. Les puristes pourraient avoir du mal au début, mais après plusieurs écoute, ça devient que du plaisir.
4. Les pincements au coeur et les frissons le long de l'échine, pour ceux qui ont appris à associer ces sensations avec la musique du quartet, sont toujours au rendez-vous, tout au long de l'album. "The Harrowing Years" qui est à mon sens le titre le plus
Doom de l'album ne déroge pas à la règle, et le rythme ternaire proposé avec la voix claire, qui nous devient plus familière, de Jules Näveri (
Profane Omen), donne quand même bien envie de dodeliner du briquet, en se tenant les uns les autres par les épaules, tant on sent une sorte d'influence marine venue habiter le morceau.
5. "Against The
Stream", c'est un peu la piste la plus rapide qu'ait composé et joué le groupe jusqu'à présent. Un bon prétexte pour s'élancer dans la fosse et pogoter en headbangant comme un fou. Juste le temps d'une petite pause doomique au refrain, qui au final, fait de ce morceau un pont entre la force du metal et les émotions de la mélodie (comme ça au moins, on ne pourra plus dire que le
Metal, c'est du bruit!!!). Cette chanson est dotée d'un interlude acoustique, qui laisse place à une outro aussi épique et prenante que celle de "Last Statement" sur l'album précédent, finissant sur quelques notes de piano qui feront verser des larmes aux plus émotifs d'entre nous.
6. Arrive ma chanson préférée: "The Lay Of
Autumn". Le titre le plus planant de l'album. Certes, les distorsions jouent beaucoup, les riffs sont toujours aussi pesant mais mélodique, mais il y a ce morceau où de nouveau on se laisse envouter par la voix de Näveri. Ce break nous ramène aux premières gloires du groupe comme "The
Elder", avant de repartir sur ces structures qui ont fait sa personnalité, sans pour autant parler de recette, vu qu'on sent tout de même encore l'envie de présenter du neuf mixée à la volonté de plaire aux plus anciens des fans.
7."Into The Woods", malgré les premières secondes qui laissent à penser que ça sera une chanson plutôt rapide comme la cinquième piste, est en réalité la pièce la plus épique du CD. La mélancolie en jaillit à foison, et il n'est pas difficile de se sentir l'âme en fleur après l'écoute de ce morceau.
8. La dernière chanson du CD, "Weighted
Down With
Sorrow", est (et on le sent bien) la massive porte qui se refermera sur une écoute fantastique. Tout paraît plus imposant sur ce morceau: L'introduction symphonique, les mélodies qui mettent en tête des images de couchers de soleil sur des têtes baignées "d'au revoir", les interludes, qui laissent entendre que malgré tout,
Insomnium n'est pas prêt de s'arrêter, où les lignes de basse, un peu taquine, nous ramènent sur cet espoir de les revoir vite, avant la reprise de cette déclaration, cette dernière nuit avant le grand départ, et ce ralentissement de la batterie à la fin, ce dernier coup de cymbales...
Bonus Tracks:
9. "The New Beginning": Pour ceux qui ont eu la chance d'avoir le CD en version digipack (comme moi), ou d'écouter sur youtube, on constate le net contraste entre l'album et les pistes bonus: là où on se sentait pris d'une convulsion de tristesse quant à la fin du disque, on a ici un retour en force, et ce rien que par le titre. C'est plus lourd.
Plus puissant.
Plus poignant aussi. Mais sans fioritures, sans aucune sensation de trop: c'est du
Metal, mais mélancolique, à l'état brut. L'interlude acoustique est d'autant plus émouvant, que comme à son habitude, il finit sur un de ces final dont ce groupe à le secret. A ce moment là, j'en peux plus, je l'avoue, j'ai un orgasme auditif. Mais non, il fallait rajouter ce passage acoustique, avec cet effet si particulier de reverb, pour que j'en ai encore des fourmis dans les jambes... HAL-LU-CI-NANT.
10. "Into The
Evernight": Ce n'est pas une chanson à proprement parler car la première partie est un morceau original, tandis que la seconde est une reprise "d'
At The Gates Of
Sleep" sur l'album précédent. Ce n'est franchement pas inintéressant, et on se surprend à se dire que la transition entre les deux parties est vraiment bien faîte, qu'on ne la sent pas arriver.
En finissant l'écoute de cet album, on comprend qu'
Insomnium a su trouver l'univers qui lui est propre avec le son qui lui convient, et il serait déplacé de continuer à les présenter comme les nouveaux "
In Flames" ou "
Opeth".
Là où son prédécesseur s'affichait comme l'album de la maturité, "
Across the Dark" frappe un nouveau coup en s'appuyant sur l'expérience. Les quelques nouveautés qui composent ce disque peuvent être mal perçues à la première écoute par les fans conservateurs de la première heure, mais dans l'ensemble, ce n'est que la continuité, et l'affirmation d'un règne sur le monde du Death Mélodique. Ce qu'on peut espérer à présent c'est que ce "jeune" groupe arrivera à concilier leur concept musical, avec une évolution qui ne les ferait pas stagner dans un genre qui semble avoir usé ses grandes lignes.
N.
Les précedents albums sont tout autant réussi.
Insomnium fait du insomnium... oui et c'est tant mieux !
Très bon album , mais c'est vrai que l'apparition du chant clair gâche l'ambiance dépressive et la noirceur de ce groupe, comme Barren Earth..
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