Set Sail to Mystery

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16/20
Nom du groupe The Vision Bleak
Nom de l'album Set Sail to Mystery
Type Album
Date de parution Avril 2010
Enregistré à Klangschmiede Studio E
Style MusicalDark Symphonique
Membres possèdant cet album51

Tracklist

1. A Curse of the Grandest Kind
2. Descend into Maelstrom
3. I Dined with the Swans
4. A Romance with the Grave
5. The Outsider
6. Mother Nothingness (the Triumph of Ubbo Sathla)
7. The Foul Within
8. He Who Paints the Black of Night
Bonustracks
1. I Dined with the Swans (ft. Niklas Kvarfoth)
2. By the Misery of Fate Ha Was Haunted (Master's Hammer Cover)
3. Descend into Maelstrom
4. Mother Nothingness
5. The Foul Within
6. I Dined with the Swans
7. A Farewell at Sea

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The Vision Bleak


Chronique @ valentheris

05 Mai 2010
En notre début de millénaire, deux talentueux musiciens de la scène allemande : Ulf Theodor Schwadorf (Empyrium, Noek) et Allen B. Konstanz (Ewigheim) se sont unis sous le joug d'une nouvelle bannière « The Vision Bleak ». Le duo nous avait déjà offert trois opus d'un metal gothique, assez bon dans l'ensemble, mais dont la qualité était très mal répartie, variant entre titres excellents et inspirés pour ensuite nous fournir ce que je tends à appeler du remplissage de cd.

Paru sur le label Prophecy Productions, ce quatrième opus « Set Sail To Mystery » nous gardera donc la surprise de savoir si le combo teuton a enfin puisé jusqu'à la dernière goutte de leur indéniable talent pour nous sortir un album aux compositions homogènes et entraînantes du début à la fin, ou s'ils continuent dans leur voie du « quelques tubes et on façonne autour».

C'est donc par une réponse intelligente et très pertinente que je vais répondre à ce questionnement : un peu des deux...
Soyons plus précis : L'album est (à mes yeux cela va de soi) la meilleure réalisation du groupe à cette heure. Il apparaît évident, que les trois années séparant cet album de son prédécesseur, « The Wolves Go Hunt Their Prey », ont été bénéfiques et ont apporté le temps de réflexion nécessaire pour que Konstanz et Schwadorf, nous sorte un autre opus encore plus valable, le recul leur ayant permis de prendre conscience de certains de leurs points faibles passés et leur ayant aussi permis de prendre le meilleur de ce qu'ils nous avaient offert. Nous pouvons donc nous délecter ici des ambiances bien mises en avant grâce à un synthé magnifique et grandiloquent et les riffs tranchants et entraînants qui furent plus poussés et embellis depuis l'opus précédent.

L'album débute donc par « A Curse of the Grandest Kind », une reprise d'un poème de Lord Byron qui, non contente de nous immerger immédiatement dans le nouvel univers crée, est absolument exquise. La mélodie monte crescendo sur la voix posée de Schwadorf et il ne nous faut pas longtemps pour nous impatienter de la suite, avec bien sûr l'espoir que celle-ci s'annonce aussi délectable que ce qui nous est promis.

À cet instant je me dois d'établir une parenthèse vis-à-vis du contenu intégrale. Contrairement à leurs précédentes offrandes qui comportaient des morceaux totalement dispensables, chaque titre de cet album est bon et apporte son lot d'émotion et de variation. Une bonne chose pour nous et une leçon retenue pour nos deux musiciens. En revanche, la façon dont les titres sont répartis pourrait être plus discutable. Si en soi cette répartition est bonne, offrant quelque chose d'hétéroclite dans les tempos et les ambiances, certains passages,se retrouvent, à mon sens, assez irréguliers.

Alors que « Descend into Maelstrom », premier vrai titre de l'album, nous permet de prendre plus ample conscience de ce que sera la suite de l'album, voici qu'arrive « I Dined with the Swans » (titre repris au chant par Kvarforth (Shining, The Sarcophagus) sur une version bonus, à confirmer...) apporte déjà un ralentissement par son côté ambiant, symphonique, soutenu par une guitare et une basse profondes. Dès lors, nous pourrons nous permettre d'avancer que si le tout est cohérent et s'enchaîne plutôt bien au final, ces irrégularités auraient pu être mieux gérée. « A Romance with The Grave » casse déjà ce que le titre précédent avait mis en place, par un rythme plus effréné, ponctué de breaks où guitares et basses apportent les notes lentement sur la voix claire et profonde du ténor attitré et lorsque le tout reprend avec le synthé étouffé par les autres instruments et la voix écorchée cela a un rendu presque death.

Tandis que nous arrivons à la moitié de l'album, le niveau monte encore d'un cran pour notre plus grand bonheur. « The Outsider » est probablement l'une des meilleures réalisations de nos allemands jusqu'à ce jour. Le tout se veut entraînant, le chant variant du clair au growl avec maestria et le riff est tout bonnement jouissif, soutenu par une batterie dynamique qui pourtant n'a jamais été leur point fort, créant un vrai tube, ce dont le groupe à toujours plus ou moins manqué suivant les réalisations précédentes.
Cependant, alors que l'on pourrait se dire que l'on va encore se régaler durant trois pistes, la mise en place des morceaux fera déchanter quelque peu. « Mother Nothingness (the Triumph of Ubbo Sathla) » et son côté doom aurait fait un pénultième titre tout à fait valable, calmant alors quelque peu l'atmosphère que « The Foul Within » aurait relevé encore d'un cran à la suite de The Outsider. Cependant la dame en question vient apporter une certaine cassure de rythme qui se fait ressentir comme arrivant un peu tôt et par conséquent, le finale explosif de «He Who Paints the Black of Night», titre dans la lignée direct de la quatrième piste aura un tantinet moins d'ampleur. Dommage...excellent, mais dommage.

Nous pouvons donc affirmer que si The Vision Bleak ne nous a toujours pas sorti la tuerie que l'on attendait, car on sait qu'ils en sont tout à fait capable, c'est indéniable, ils nous offrent tout de même un très bon album qui s'écoute avec plaisir, sans prise de tête et délivrant un flot de bons moments musicaux. Pour preuve, moi qui suis loin d'être un adepte du gothique en général, je me suis laissé prendre au jeu sans le moindre mal.
Il est également à noter que la plainte sur la répartition de certains morceaux est un avis purement personnel et que vous pourrez très bien vous contenter des choix du groupe, car chaque titre est bon et peut s'écouter n'importe comment.

Pour ma part, j'attends avec impatience un prochain album en espérant que ce duo continue dans la voie qu'il suit et arrive finalement à nous offrir la bombe tant attendue, secrètement gardée par leur imagination.

Valentheris.

11 Commentaires

9 J'aime

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swof - 06 Mai 2010: Pourquoi tu n'écoutes pas ce cd en lecture aléatoire si le choix du groupe ne te satisfait pas?
Pour ma part, c'est un album qui me tente et ta chronique m'encourage bien à l'acquérir.
valentheris - 06 Mai 2010: @Swof : Le choix du groupe me plaît quand même, mais c'est vrai que maintenant je le met en lecture aléatoire. En tout cas content que ça t'ai donné envie de l'écouter ;)
ishamael - 07 Mai 2010: Une seule date et j'en été !

Sinon la qualité de l'album est montée d'un grand cran. Cependant, un peu plus de brutalité serait la bienvenue de mon point de vue.



Merci pour la chronique !
the_hammer_of_doom - 08 Mai 2010: Je n'écoute pas en lecture aléatoire parceque je ne sais pas comment faire sur ma chaine.
De plus, quand j'écoute un cd, je m'allonge et ne bouge plus. Donc pour changer l'ordre des pistes (sachant que
ma télécomande déconne), c'est pas trop ça.
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