Le coffre à la couleur d'ébène, posé sur l'autel semble presque vivant. On pourrait presque, en lui prêtant une oreille attentive, réussir à entendre les battements d'un cœur inorganique, fruit de la folie des hommes. Eux qui sont si facilement corrompus, eux si malléables, si enclins à dévier de leur voie, il est si facile pour les ténèbres de prendre possession de leurs âmes et de leurs cœurs. Mais l'homme encapuchonné qui se tient devant le coffre et qui le toise de son regard glacial, lui, n'a jamais été corrompu, jamais d'ailleurs il n'a subi la moindre tentation humaine. Voilà pourquoi il est devenu grand inquisiteur, voila pourquoi il a décidé d'enquêter sur le coffre, là où bon nombre d'hommes ont échoué, lui seul peut réussir, lui seul peut résister à la tentation. Sa main ne tremble pas lorsqu'il le saisit, sa main ne connait pas l'hésitation lorsque qu'il extirpe la clef de sa poche, et sa main ne connait pas le moindre doute lorsque qu'il ouvre finalement le coffre. Premier album en cette année 2010 pour le groupe espagnol,
Diabulus In Musica, premier album qui fait beaucoup parler de lui. Produit par le reconnu Sascha Paeth, cet album a le mérite de se révéler intrigant. On se demande si l'on va avoir droit à une nouvelle copie de groupes tel qu'
Epica,
After Forever et bien d'autres.
Diabulus In Musica a l'ambition d'officier dans le cercle fermé des groupes évoluant dans le registre gothique comprenant une touche non négligeable de symphonique.
Se démarquent dès la première écoute de l'album, les vocaux qu'ils soient de la chanteuse principale, de la soprano ou encore les grunts et autres vocaux masculins violents. La voix féminine principale est très agréable à écouter chaude, lorgnant parfois vers le rock ou vers un côté un petit peu plus lyrique. Très certainement, la voix ayant la plus grande qualité de l'album. Les grunts, quant à eux, sont d'une qualité très moyenne et arrivent même à frustrer l'auditoire (
Ishtar). On retrouve aussi au fil des écoutes des chœurs qui se font de plus en plus présents, de plus en plus puissants et qui rajoutent une fraicheur non négligeable aux pistes. Du côté des instruments, on reste dans le classique, pas de réelle surprise. Les compositions sont bien écrites et permettent de laisser à chaque instrument une dose de liberté. Le seul instrument qui va véritablement sortir du lot reste le violon. Il offre une perspective nouvelle à chaque piste, permet de voyager de plus en plus profondément dans l'univers du groupe (
The Seventh Gate). Tantôt mélancolique, puis nous offrant une variante plus sombre. Il dépeint à merveille l'univers de l'album. Certaines pistes aux connotations plus sombres et tristes sont de véritables petits bijoux tels que "
Lonely Soul", doté d'un très beau piano, et "Noctural Flowers", au rythme entrainant. La guitare et la batterie nous offrent des passages plus violents (
Lies In Your
Eyes), ce qui permet de montrer que le groupe possède aussi les moyens de hausser le ton. La production permet également de donner une puissance organique assez impressionnante pour un tout premier album. Les points les plus positifs de l'album sont peut-être la maîtrise des pistes, leur enchaînement, la production et l'écriture des musiques.
Les changements de rythmes très souvent présents ("St.Michael's
Nightmare") montrent une certaine maturité, une envie de donner vie à un album varié et plaisant à écouter. Malheureusement l'album comporte aussi des défauts qui risquent de déplaire à plus d'un. Ici, il ne faut pas s'attendre à un album novateur, on reste dans des classiques du genre, tel que le style de "la belle et la bête". Ainsi le groupe ne fait pas réellement preuve d'originalité. On pense bien souvent à des groupes connus et qui officient dans un style proche. Le coffre s'ouvre avec une grande facilité, une facilité qui a presque le mérite de déstabiliser le grand inquisiteur. Et lorsque le couvercle finit par être totalement ouvert, une douce mélopée commence à s'élever, tout doucement, s'élever dans les airs. Une mélodie envoûtante et enivrante, tel le chant des sirènes. N'importe quel homme un tant soit peu fragile ou influençable succomberait à la tentation des ténèbres qu'il renferme. L'homme, surpris, comprend qu'il doit se dépêcher de percer le mystère de ce coffre. Il plonge alors sa main dans les tréfonds de la boîte d'ébène. Là, il sent quelque chose. A son seul toucher, il comprend qu'il s'agit d'un artefact antique, il sent son cœur faillir. Il saisit l'objet et le sort prestement, et là, il reste pantois. Des simples partitions, voilà donc l'œuvre de séduction suprême d'un mal ancien et prêt à ressurgir dès que l'on en entrouvre la porte, prêt à corrompre quiconque entendra ses notes.
Faut arrêter de fumer mec!^^
Et pourquoi n'y a-t-il point de note??
Et puis le timbre de la voix de Zuberoa peut par moment etre assez proche de celui de Simone (Nocturnal Flowers & Evolution's Whim) entre autre et aussi peut celui de Tarja pour la piste 4 ^^
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