Mantas démarre en Floride en 1983, autour de
Kam Lee et Rick
Rozz, rapidement rejoints par Chuck Schuldiner. Subissant l’influence de Mötörhead et
Venom dans ses premières années, le groupe change véritablement son approche fin 1984, lorsque Chuck débarque avec la démo de
Possessed sobrement intitulée Death
Metal. Séduit par la lourdeur et la brutalité inédite du combo californien, le trio change son patronyme en Death, bien décidé à jouer ce style à l’appellation sans équivoque.
Mais, faute au leadership de Chuck sans cesse croissant, Kam & Rick quittent le groupe, se consacrant peu de temps après à
Massacre, le rival de Death. Chuck voyage alors entre la Floride, la Californie et le Canada, à la recherche des bons musiciens, s’associant tour à tour avec Eric Brecht (ex-
DRI), Matt Olivo et Scott Carlson (
Repulsion), ou encore avec le team de
Slaughter, qui impressionne le jeune leader avec le thrash rapide et intraitable de sa démo
Surrender Or
Die.
Chuck trouve enfin son âme soeur en 1986, s’associant en Californie avec le batteur Chris Reifert. Le duo enregistre en mars la redoutable démo
Mutilation, qui lui vaut enfin la signature du contrat tant recherché, avec le jeune label Combat, à l’origine de la sortie du culte
Seven Churches de
Possessed. Rapidement, Le duo s'embarque en Floride pour les sessions de son premier album, mais devant le désastre (relatif) accompli, sans même avoir enregistré les lignes vocales, il retourne finalement en Californie en novembre 1986, pour de nouvelles sessions aux Music
Grinder Studios, sous la houlette du fameux
Randy Burns (
Possessed).
Scream Bloody Gore est enfin né, prêt à répandre son deathmetal en mai de l’année suivante.
Impeccablement mis en valeur par la pochette d’Edouard Repka (
Megadeth), Death délivre un deathmetal sans compromis, marquant cette fois une césure nette avec le thrashmetal, scène avec laquelle
Possessed ne s’est jamais pleinement affranchi. Sur les rythmiques lourdes et tapageuses de Reifert, les riffs de Chuck sont simples, mais suffisamment techniques pour rendre la galette parfaitement crédible. Ses vocaux sont en outre d’un guttural effrayant, lâchant des paroles ouvertement gores, en opposition avec les propos sataniques de
Venom,
Slayer ou
Possessed.
Evil Dead, Regugitated Guts sont ainsi autant de morceaux aux thèmes gores directement inspirés par les films de Sam Riami ou de Luciano Fulci, contribuant ainsi à la pleine identité du style de Death à cette époque.
Si certains titres de
Scream Bloody Gore restent basiques, à l’image d’
Infernal Death, d’autres sont en revanche plus recherchés, à l’instar de l’intemporel
Zombie Ritual ou des incisifs
Sacrificial et
Baptized In Blood, montrant déjà tout le potentiel de son jeune compositeur, et sa capacité à effectuer des soli aussi tranchants que personnels. Enfin, la production de
Randy Burns complète brillamment le tableau, apportant une puissance toute particulière aux guitares, et mixant l’ensemble avec beaucoup de clarté.
Alors que
Seven Churches impressionne en octobre 1985, posant les bases du deathmetal,
Scream Bloody Gore enfonce littéralement le clou un an et demi plus tard, alourdissant considérablement le style, et le transformant en une machine gore effroyable, servie par le guttural terrifiant de Schuldiner. Grâce au contrat de Combat Records, l’album s’impose en véritable détonateur de cette scène extrême, répandant son death gore aux quatre coins de la planète, et suscitant dès lors un nombre de vocations désormais incalculable.
Fabien.
Mon premier album de death à 16 ans. Ce fut le no return album :) Quasiment au même moment que mon premier Bathory, death et black.
Un grand moment que j'ai toujours plaisir à écouter !
Un des plus grands albums de death metal de tous les temps bon ce n'est pas très original mais que dire d'autre si ce n'est à tous ceux qui ne l'ont toujours pas dans leur collection de l'acheter illico
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