Nouveau line-up pour notre bassiste & growler Vincent
Crowley, articulé autour du batteur Mike Browning et de la paire de guitaristes Tony Blakk / Vincent Breeding. Le quatuor se dirige dès novembre 1992 à l’Audio Lab Recording Studio sous la houlette de Greg Marchak, afin d’immortaliser son second effort. Deux titres des sessions sont extraits pour l’EP
Alla Xul chez
Gutted Records (le morceau éponyme et le réenregistrement de One with
Darkness). Les six autres morceaux, sans compter les narrations de Pete Gilmore (The
Nine Satanic Statements), sont alors destinés à démarcher un nouveau label, suite à la mésaventure rencontrée avec
Turbo Music.
L’affaire traine en longueur jusqu’en
1994, date à laquelle Vincent
Crowley signe enfin un contrat pour deux albums avec le label
Lethal Records. Notre leader déchante vite malheureusement, l’écurie autrichienne refuse non seulement le titre
Hail Victory faute au terme «
Hail » jugé trop proche du IIIème Reich, mais impose aussi un simple format mini-CD de six titres, écartant au passage toutes les narrations de Pete Gilmore. Ainsi paraît le mini-album
Satanic Victory en
1994, dans des conditions tout à fait insatisfaisantes pour notre disciple d’
Anton LaVey.
Musicalement, Les six titres de
Satanic Victory se situent dans la droite lignée deathmetal de
Rites of the Black Mass, les riffs et l’articulation des nouveaux morceaux du leader étant tout aussi simples, sur un même rythme majoritairement en low/middle tempo. Le jeu de batterie plus cossu de Mike Browning apporte en revanche une meilleure présence rythmique, bien que l’ensemble peine globalement à décoller, tandis que les growls de
Crowley, sans être d’une grande intensité sont parfaitement compréhensibles. L’apport du soliste Vincent Breeding permet en outre d’éclairer plus particulièrement les compositions, pour citer ses leads inspirées sur le final de
Satanic Erotica, ou celles tout aussi soignées au cœur du démoniaque
666.
Si
Satanic Victory mérite aussi qu’on s’attarde sur son histoire, il faut toutefois reconnaitre que, bien que de facture honorable, cette version tronquée n’apporte rien de plus musicalement comparé à
Rites of the Black Mass, sans occulter
Unholy Praises et Prayer of
Hell déjà présents sur son prédécesseur dans leur version Morrisound Studios. Impossible non plus de s’imprégner du disque dans son intégralité afin mieux appréhender l’univers occulte et satanique de nos disciples, la faute au sabordage de toute la partie spirituelle par
Lethal Records. Préférons lui sa version intégrale baptisée
Hail Victory, toutefois difficile à dénicher de nos jours.
Fabien.
(Ce simple commentaire s’inspire bien sûr fortement de la chronique plus détaillée de
Hail Victory. Il ne possède aucune autre prétention).
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