Hail Victory

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14/20
Nom du groupe Acheron (USA)
Nom de l'album Hail Victory
Type Album
Date de parution 1995
Style MusicalDeath Black
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Limited copies.
 
2.
 Unholy Praises
 05:38
3.
 Seven Deadly Sins
 05:21
4.
 Satanic Erotica
 05:01
5.
 Prayer of Hell
 04:06
6.
 666
 05:04
7.
 God Is Dead
 05:13
8.
 Alla Xul
 04:26
9.
 One with Darkness
 05:33
10.
 Outro
 03:16

Durée totale : 43:38

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Acheron (USA)


Chronique @ Fabien

08 Août 2012

The Nine Satanic Statements.

En décembre 1991, tandis que Vincent Crowley mixe avec Scott Burns son premier album Rites of the Black Mass aux Morrisound Studios, il y croise Mike Browning et son groupe Nocturnus, qui enregistre son second disque Thresholds sous la coupe de Tom Morris. C’est ainsi que Crowley propose à son ancien acolyte le poste de batteur déjà vacant au sein d’Acheron, suite au départ précipité de James Strauss. Dans le courant de l’année suivante, c’est au tour du guitariste Pete Slate de quitter le navire, le leader se trouvant en effet dans l’incapacité de payer ses propres musiciens, ni de supporter une tournée, la faute à son label Turbo Music ne lui donnant aucun soutien, sans non plus lui verser la moindre royaltie sur les ventes, à l’instar de Beherit, Goatlord ou Funeral Nation ayant aussi fait les frais de l’écurie allemande crapuleuse et éphémère.

Notre bassiste/chanteur complète le team avec la paire de guitaristes Tony Blakk et Vincent Breeding, puis se dirige dès novembre 1992 à l’Audio Lab Recording Studio sous la houlette de Greg Marchak, afin d’immortaliser son second effort. Deux titres des sessions sont extraits pour la gravure du vinyle EP Alla Xul édité par le groupe sous Gutted Records : le morceau éponyme ainsi qu’une des toutes dernières compositions de Rites of the Black Mass, le bon One with Darkness réenregistré pour l’occasion. Les six autres morceaux, sans compter les nombreux interludes occultes composés par Pete Gilmore (Magister à l’église de Satan), sont alors destinés à démarcher un nouveau label, solide et honnête de préférence.

L’affaire traine en longueur jusqu’en 1994, date à laquelle Vincent Crowley signe enfin un contrat pour deux albums avec le label Lethal Records, qui possède déjà quelques références en son catalogue pour citer Miasma, Belial, Cadaverous Condition, Unholy, Sanctum ou Alchemist. Notre leader déchante vite malheureusement, l’écurie autrichienne refuse non seulement le titre Hail Victory, faute au terme « Hail » jugé trop proche du IIIème Reich (alors qu'il n'en est nullement question), mais impose aussi un simple format mini-CD de six titres, occultant au passage toutes les narrations de Pete Gilmore. Ainsi paraît le mini-album Satanic Victory dans des conditions tout à fait insatisfaisantes pour notre disciple d’Anton LaVey devenu révérend.

Libéré de son contrat avec Lethal Records après la sortie du troisième album Lex Talionis, Reverend Crowley décide alors de sortir lui-même Hail Victory tel qu’il l’avait voulu, en y regroupant l’ensemble des sessions de novembre 1992, incluant les deux morceaux d’Alla Xul ainsi que toutes les déclarations de Gilmore, soit 8 pistes musicales et 9 narrations. En 1995, l’album parait ainsi sous son vrai nom et dans sa version intégrale, chez le label Metal Merchant monté pour l’occasion, dans une édition limitée à 1000 exemplaires.

Musicalement, Hail Victory se situe dans la droite lignée deathmetal de son prédécesseur Rites of the Black Mass, les riffs et l’articulation des nouveaux morceaux du leader étant tout aussi simples, sur un même rythme majoritairement en low/middle tempo. Le jeu de batterie plus cossu de Mike Browning apporte tout de même une meilleure présence rythmique, bien que l’ensemble peine globalement à décoller, tandis que les growls de Crowley, sans être d’une grande intensité sont parfaitement compréhensibles. L’apport du soliste Vincent Breeding permet en outre d’éclairer plus particulièrement les compositions, pour citer ses leads inspirées sur le final de Satanic Erotica, ou celles tout aussi soignées au cœur du démoniaque 666 et du plus rapide Alla Xul.

Purement sabrées dans l’édition de Lethal Records, les neuf narrations qui entourent ainsi chaque piste musicale forment les neuf déclarations sataniques (The Nine Satanic Statements), qui décrivent la représentation du Malin dans l’église de SatanSatan Represents Indulgence Instead of Abstinence », je vous passe les huit autres). Si ces déclarations narrées par le Magister restent moyennement mises en valeur par une toile sonore aux claviers sans grande inspiration, elles font néanmoins partie intégrante du concept luciférien d’Hail Victory, qui offre à ce titre un angle d’écoute bien différent de sa version tronquée Satanic Victory parue une année auparavant.

Si Hail Victory mérite qu’on s’attarde plus en détail sur son histoire, ne serait-ce que pour rendre à César ce qui lui appartient, il faut toutefois reconnaitre que, bien que de facture honorable, il n’apporte rien de plus musicalement comparé à son ainé Rites of the Black Mass, sans occulter Unholy Praises, Prayer of Hell et One with Darkness déjà présents sur son prédécesseur dans leur version Morrisound Studios. Il convient toutefois de s’imprégner du disque dans son intégralité pour mieux appréhender l’univers de nos disciples, le côté musical et l’aspect spirituel étant absolument indissociables dans cette seconde œuvre occulte d’Acheron.

Fabien.

5 Commentaires

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NICOS - 08 Août 2012: Merci Fabien pour cette chronique.
Je suis à la recherche de cet album depuis bien des années maintenant.
Fabien - 08 Août 2012: Those Who Have Risen (1998) sans hésiter. Le meilleur line-up aligné par Crowley avec Meyer, Estes, ainsi que Tony Laureano derrière les fûts, s'ajoutant à des compositions particulièrement inspirées. Sans vouloir en mettre une spécialement en avant, Lifeforce (The Blood) me file des frissons à chaque écoute. Ce titre est juste parfait. Dans le style, je recommande aussi le superbe Black Grimoire (2005) de Blood Ritual. Un très grand moment de deathmetal occulte également. Fabien.
tonio - 10 Août 2012: Jamais écouté cet album de Acheron, mais je sais que le groupe est capable de très bonnes choses.
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