Suite à l'arrêt de son groupe The
Entity et à son départ de
Nocturnus, la fameuse formation floridienne fondée par Mike Browning, Vincent
Crowley forme
Acheron dès 1988, rapidement rejoint par le guitariste Peter Slate. Dédié au Malin, le groupe est comparable à
Deicide et
Vital Remains durant ses premières années, tant au niveau musical que conceptuel. Adepte de l’église de
Satan d'
Anton Szandor LaVey, le leader éructe des paroles tournant chacune autour du satanisme, de ses codes, ses rites et ses pratiques.
Quelques démo-tape plus tard, le groupe rejoint Scott Burns aux fameux Morrisound Studios de Tampa, pour les sessions de son premier full-lenght
Rites of the Black Mass. En cette fin d'année 1991, il croise d’ailleurs en studio l'équipe de
Nocturnus, qui débarque à son tour pour les sessions de Thresholds pendant que Burns &
Crowley terminent le mixage de l’album. Le disque paraît à l’automne 1992 chez le petit label
Turbo Records, à qui l’on doit notamment la sortie du
The Oath Of Black
Blood de
Beherit, qui aura fait couler beaucoup d'encre. L’écurie allemande s’avère être en revanche un véritable rip-off, une vaste escroquerie dont notre victime
Acheron ne recevra ni royalties sur les ventes, ni aucun support en tournée.
A l'image de To Thee We
Confess & Prayer Of
Hell, les compositions de
Rites of the Black Mass se rapprochent singulièrement de l’articulation et du riffing du premier album de
Deicide, bien que les growls de
Crowley restent plus sages et moins effrayants que ceux du redoutable Glen Benton, sans occulter la section rythmique bien plus simple, ainsi que les guitares sans technique exceptionnelle et parfois poussives. En outre, produit à la chaîne par Scott Burns, l’album possède un son made in Tampa déjà relativement stéréotypé en 1992.
L’ambiance satanique de
Rites of the Black Mass est en revanche fortement palpable, notamment lors des interludes sombres aux claviers reliant chaque morceau, invocations au Malin prononcées par le
Magister Pete Gilmore, personnage haut placé de l’église de
Satan à laquelle Vincent
Crowley appartient. Ces incantations apportent un côté rituel indéniable au deathmetal de la formation, montrant à quel point le discours et la musique restent intimement lié chez
Acheron, bien que leur insertion systématique entre chaque piste musicale soit un peu lassante à la fin.
Album parfait pour les amateurs des premiers efforts de
Deicide &
Vital Remains, et de deathmetal satanique nord américain d’une manière générale,
Rites of the Black Mass propose des titres aux structures simples et aux rythmes majoritairement en middle tempo, bénéficiant d'une accroche et d’une qualité suffisantes pour qu’
Acheron se taille une place sur la scène de l’époque, et ce sans aucun soutien de son label. L’ambiance occulte & luciférienne reste en outre fort bien retranscrite, notamment lors des interludes incantatoires, qui peuvent toutefois être écartées de la programmation pour le deathster désirant une écoute du CD purement musicale.
Fabien.
Musicalement par contre, rien de transcendant sous le soleil de Satan. Malheureusement, et c'est bien là l'énorme défaut d'Acheron.
Une belle découverte , bien old school, ça bute pas mal ,une ambiance satanique mais peu malsaine sur les interludes, dommage il manque pas.grans chose
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