Aaah, le syndrome du Merdistan a encore frappé. Si si, je vous assure.
Et voilà comme un énième groupe venu de Pétaouchnoc s’est engouffré dans la voie d’un black metal d’obédience sympho/folk. Et franchement pas de qualité, bien que les journaleux et webzines avaient vu en eux une sorte de renouveau de par leur origine (Kirghizistan), et sûrement aussi attirés par la chose car le chanteur étant UNE chanteuse. Moi j’ai plutôt cru à une bonne blague.
Tout commençait pourtant bien : un petit bruit du vent, puis une sympathique intro de la (longue) musique avec des instruments traditionnels.
Et ça se gâte.
La batterie, pourtant tenue par Asbath (musicien de session chez Nargaroots), sonne comme une boîte à rythme, notamment à cause du son des cymbales, sans écho, triggé jusqu'à la moëlle, une basse au son trop sourd la rendant presque inexistante et celui d’une guitare foutrement bizarre, soulignée par un clavier discret. Mais dès l’arrivée du couplet, j’aurais dit que c’est la fin. La cymbale trop en avant, un piano tout droit sorti d’un Bontempi, des gratteux moulinant un riff imperceptible noyé par le ‘’piano’’. Quelques éclaircies cependant, surtout quand la guitare lead devient épique. Elle repasse devant tout. Ca en deviendrait presque réconfortant de savoir que la six-cordes est toujours présente.
Or un détail un peu dérangeant arrive. Les plans se font entendre encore et encore, on dirait qu’ils reprennent vie à un moment ou à un autre sur la musique.
Pure volonté ou ils ont espéré que ça passe incognito ? Va savoir. Je ne garderais comme consolation que la fin de la première musique, qui restera à mon goût le meilleur passage de l’album, pour faire de la bonne foi pour quelqu’un.
Le petit jeu de massacre continue son travail sur la deuxième piste.
Et j’ai cru entendre ici une belle abomination : une musique qui commence pendant presque six bonnes minutes par un passage à tendance ambiant/folk, menée par un piano, une batterie, un riff à la guitare sèche répété sans arrêt et disons le clairement, ultra casse-couilles. Sans oubliez le fameux, l’ultime et l’inégalable Bontempi de rigueur. Un moment pour nous réveiller, franchement pas mauvais durant un court instant, où ils se passent vraiment quelque chose de metallique. Puis reprend cette inlassable abomination de passage ambiant/folk. Et rebelote, on retrouve ce petit passage pour nous réveiller, assez burné, où apparaît même une guimbarde. Un petit sourire, et j’abrège la musique pour passer à la suivante.
Et j’ai pas le courage de finir d’écouter la trop longue dernière musique, avec ses interminables 25 minutes. Coupée après entendu ce passage entrecoupé de sympathiques solos de gratte et où la pollution du clavier est de nouveau en pleine forme... Sinon comment dire ? Ce fut… Infect.
Vous avez pas compris le syndrome du Merdistan ? Mais siiii, c’est tous les albums mauvais que l’on se tape, venant de l’est. Genre
Nokturnal Mortum,
Lucifugum and co. Et oui…
Ok, je ne metterais que 7, il en mériterait moins. Mais vu les efforts pour garder l’auditeur en alerte, grâce à de nombreux et incessants coupures et changements de rythme, et le fait d’avoir incrusté dans leurs compos des vrais instruments folkloriques, je ne saquerais pas (trop). Mais pour le reste… pas de quartier, désolé. On tient là qu’un brouillon inachevé et insipide.
Bon moi sur ce, je vais écouter leur ‘‘mini’’ Cd de 30 minutes
Epos, qui lui est presque un réel petit chef d’œuvre malgré deux/trois erreurs négligeables.
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