Rosenrot

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16/20
Nom du groupe Rammstein
Nom de l'album Rosenrot
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2005
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album1339

Tracklist

1.
 Benzin
 03:46
2.
 Mann Gegen Mann
 03:50
3.
 Rosenrot
 03:54
4.
 Spring
 05:24
5.
 Wo Bist Du
 03:55
6.
 Stirb Nicht Vor Mir (Don’t Die Before I Do) (ft. Sharleen Spiteri of Texas)
 04:05
7.
 Zerstören
 05:28
8.
 Hilf Mir
 04:43
9.
 Te Quiero Puta! (ft. Carmen Zapata)
 03:55
10.
 Feuer und Wasser
 05:17
11.
 Ein Lied
 03:43

Durée totale : 48:00

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Rammstein


Chronique @ MercuryShadow

20 Novembre 2005
Rammstein, épisode 5 donc. On ne peut pas dire que Rosenrot partait du meilleur pied, puisque présenté comme un disque composé de chutes studios des sessions de Reise, Reise et de quelques nouveautés. Un disque de remplissage ? Seul le groupe pourrait le dire, mais il faut bien admettre que jamais un album de Rammstein ne m'avait laissé l'encéphalogramme aussi désespérément plat.

Cela démarrait pourtant plutôt bien, avec le percutant "Benzin", orienté grosses guitares, où la voix de Till Lindemann se fait menaçante et revient aux heures dorées de Sehnsucht. Non pas que ce titre soit particulièrement original, mais pour ceux qui, comme moi, ont été déçus par la précédente livraison des Allemands, il y a ici de quoi dresser l'oreille. Et après ? Après, la dégringolade commence.
Les trois morceaux suivants sont terriblement banals ; pas qu'ils soient mauvais en soi, mais ils reposent sur des structures usées jusqu'à la toile, alternant couplets inquiétants et refrains tellement mélodiques qu'ils en deviennent sirupeux. On a l'impression d'écouter trois redites de "Stein um Stein", qui n'était déjà pas le meilleur titre de Reise, Reise, et l'ennui s'empare progressivement de l'auditeur.
Vient ensuite "Wo Bist Du", l'un des trop rares moments où Rammstein se ressaisit. Ambiance gothique, voix envoûtante, mélodie imparable, nous avons ici affaire à un titre du niveau de "Mutter", "Niebel" ou autre "Klavier". De mon point de vue, le point culminant du disque. Mais ce bref instant de bonheur est aussitôt gâché par l'insipide ballade "Stirb Nicht Vor Mir", sur laquelle apparaît la chanteuse de Texas pour un résultat inintéressant, et sans doute le morceau le plus mièvre jamais composé par le groupe.
La seconde partie de l'album est à l'avenant : deux titres dans la veine de Reise, Reise, l'inspiration en moins, puis le délirant "Te Quiero Puta", chanté intégralement en Espagnol par un Till qui semble prendre un pied monstrueux à cette blague potache, misogyne et vulgaire à souhait, mais ô combien jouissive. Là, nous tenons une vraie réussite, bien plus aboutie qu'un "Amerika", drôle, trash, et tout à fait dans l'esprit du groupe. Les deux titres qui referment Rosenrot sont au contraire à la limite du supportable, dégoulinants de mélodies et de bons sentiments ; les guitares ont été remisées au placard, et Rammstein s'abîme ici dans les affres de la médiocrité.

Ce Rosenrot inquiète donc sérieusement quant à la santé des Allemands, qui, après avoir livré trois chef-d'œuvres, puis un disque en demi-teinte, se révèlent ici totalement incapables de se réinventer. A cours d'inspiration, Rammstein ? Affaire à suivre, mais voilà un album qui n'est pas pour nous rassurer.

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Tyrcrash - 03 Juin 2012: Aargh! Encore une chroniqueur qui n'a rien compris à Rammstein^^



Commencons point par point: le seul titre que tu trouves sympathiques est Benzin, si tu veux écouter Rammstein, pour avoir ta dose d'indus rentre dedans, froid et violent, passe ton chemin: R est bien plus que cela. D'ailleurs ce Benzin est le titre le plus faible, R veut montrer qu'il est encore aggressif, mais il n'arrive qu'à la redite agréable



Non, le groupe se magnifie largement plus sur des titres comme Spring, Hilf mir ou Rosenrot et comme (seul point positif de ta chronique) tu l'as bien soulignés Wo Bist Du?



A mon sens cet album est bien plus qu'une compilation de titre oublié de Reise, Reise. Le rendu est bien trop homogène, la thématique trop évidente pour qu'il s'agisse d'un simple recyclage de déchet.



En tout cas, un bien bel album, beaucoup plus intimiste et mélancolique, moins "total" que les précédents car n'explorant qu'une facette du groupe, il n'en reste pas moins excellent.

Je te conseille juste au vu de ton envie irrépressible de violence: va écouter Herzeleid, bien plus froid et tranchant (mais en bon chroniqueur honnête cela doit être déjà fait) ou sinon va écouter un groupe excellent de black-indus Italien, Aborym là tu devrais avoir ta dose de violence.

Après je sais pertinamment que personne ne répondra à cela, mais avoir défendu mon groupe préféré en écrivant cette petite bafouille m'a fait plaisir, alors...
Fyrnael - 21 Avril 2018:

Point de vu intéressant mais que je ne peux rejoindre en aucun point, même si j'ai bien conscience que le tien est largement majoritaire. Attendre de Rammstein qu'ils ne refassent que du Herzeleid et du Sehnsucht alors qu'ils avaient fait le tour de la question de leur indus-martial est bien dommage. Il n'y a qu'à voir le total manque d'inspiration de Liebe Ist Fur Alle Da qui prétend revenir aux sources pour s'en rendre compte (album qui fait pourtant l'affaire vu que la plupart des fans de Rammstein veulent retrouver systématiquement le bourrinage indus des premiers albums).

Rosenrot est pour moi un album particulièrement inspiré comme avaient pu l'être Mutter et Reise Reise, sachant renouveler les ambiances réchauffées des débuts (complètement cramées avec le dernier album). Pour moi rien est à jeter dans cet album. Par contre le fait qu'il soit fait de chutes de Reise Reise se ressent beaucoup dans les ambiances similaires (même si les morceaux restent singuliers) et peut-être auraient-ils du en faire un double album pour plus de cohérence.

Game_system - 09 Avril 2022:

Globalement Rosenrot est la continuation de Reise Reise, qui délaisse le côté purement industriel pour vers plus d'expérimentation, surtout vers des contrés plus mélodiques et à l'ambiance plus posées. J'avais été pas mal déçu par Reise Reise que je trouvais mou, surtout après Mutter que j'avais adoré, forcément Rosenrot ne m'a pas marqué plus que ça. Je le trouve même beaucoup moins nerveux et plus expérimental que Reise Reise, mais aussi moins inspiré avec trop de chansons anecdotiques. Des chansons comme Zerstoren ou Fueur Und Wasser sont franchement d'une profonde chianteur, là où un Spring ou un Benzin sont justes génials.au point de prétendre au titre de classiques.

Bref, très mitigé par rapport à cet album, il reprend les mêmes qualités mais surtout les mêmes défauts que Reise Reise, avec parfois des chansons à longueur où il ne se passe presque rien.

 
Rellum - 24 Septembre 2023:

J'(avais attribué une bonne note à cet album, mais à la (ré)écoute, je le trouve mal équilibré en ce sens que les 6 premiers titres sont assez costauds et tiennent bien la reoute, mais que la fin de CD (à partir donc du n°7) subit une nette baisse de régime et chute en qualité; je n'y retrouve pas la hargne et la métronomie qui caractérisent le groupe. Je précise toutefois que je ne suis pas un fan inconditionnel du groupe. Donc, à mon avis de profane, un album assez remarquable dans sa première partie, mais terriblement effacé vers la fin; un album "tiède" qui démarre super bien, mais qui finit en charentaises. 

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Chronique @ Aetius

13 Août 2007
Eh bien! Le moins que l'on puisse dire, c'est que les avis sont partagés au sujet de cet album, et d'après les commentaires parfois très critiques que j'ai pu lire sur SOM ou ailleurs, il draine derrière lui une foule importante de mécontents, à tel point que je me demande si eux et moi avons eu le même album entre les mains. Le moment est donc venu pour moi de pousser un coup de gueule contre ces éternels insatisfaits et de remettre les pendules à l'heure.

Cet album est excellent. Voilà je l'ai dit et je sais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais c'est comme ça. Rammstein c'est génial, et on en a encore une fois la preuve. Qui a osé dire qu'il était inférieur à Reise Reise, lequel serait lui-même prétendument moins bon que Mutter? Eh bien non désolé les amis, mais j'ai beau l'écouter encore et encore, je n'arrive pas à le trouver mauvais. Et pourtant j'y mets la meilleure volonté du monde, croyez-moi! Allez c'est vrai, je vous l'accorde, il y a bien "Zerstoren" que je trouve un peu faiblard (ce qui ne veut pas dire nul) par rapport au reste, et encore je cherche la petite bête là.

Pour le reste, je retrouve dans ce Rosenrot tous les ingrédients qui ont fait le succès (mérité) du groupe: des textes de qualité, et pas mièvres, comme j'ai entendu certains le dire (même sur "te quiero puta" dont les paroles peuvent sembler à première vue... simplistes, mais essayez d'aller écrire un texte en espagnol et avec des rimes en plus), un chanteur et des musiciens excellents, ces savantes ambiances présentes sur chaque chanson, et surtout... ces riffs monstrueux qui vous clouent au sol et vous donnent une furieuse envie de headbanguer frénétiquement: écoutez un peu celui qui ouvre "Spring" (excellente chanson), ou encore celui de "te quiero puta", pour voir...

Ce qui est certain en effet, c'est que nous avons droit, comme d'habitude, à d'excellents titres. En ce qui me concerne, mes préférés sont "Mann Gegen Mann", "Spring", "Stirb nicht vor mir" (très bon duo), et surtout "Rosenrot" et "Wo bist du", dotées d'un superbe refrain et de non moins superbes parties instrumentales. Quant à "Ein Lied", très douce, elle est sans conteste la plus originale que Rammstein ait jamais composée, et j'avoue qu'elle m'a un peu étonné à première écoute, mais par la suite on s'y fait.

Vous l'aurez donc compris, j'adore cet album, qui pour moi ne dépare nullement la discographie de ce groupe formidable. Je ne saurais que trop conseiller à tous ceux qu'il a déçus, et il sont nombreux apparemment, d'aller y jeter une oreille nouvelle et reposée, et de laisser sa chance à un disque qui le mérite largement. En espérant que le prochain sera aussi bon... 18/20

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devildriver42 - 27 Novembre 2007: excellent , leur meilleur album
hammeraxe - 16 Janvier 2008: Pareil, sauf pour "te quiero puta" que je trouve un peu trop facile, trop... racoleur!
SteeveGinger - 04 Août 2009: Superbe chronique pour un super album.
L'effet gothique mélancolique sur "Wo bist du" m'a vraiment charmé!
PsychoticMankind - 12 Octobre 2013: C'est vrai que cet album est très bon, je trouve même que c'est album est presque complexe pour Rammstein, ce qui est peut-être la raison pour laquelle les fans de Rammstein l'aiment moins. Cet aussi, jusqu'à ce jour l'album le plus sombre de Rammstein je trouve, Liebe Ist Fur Alle Da est aussi assez sombre mais pas autant, à mon humble avis. Zerstoren est une chanson que j'aime beaucoup, elle commence presque joyeusement, puis elle part sur une sorte de clavier bien sinistre juste avant le premier couplet, et l'interlude avec la succession de verbes allemands est géniale. La chanson se termine mélancoliquement, j'aime beaucoup Zerstoren Feuer Und Wasser est beau à en pleurer, une de mes chansons préférées de Rammstein avec Amour. Hilf Mir est apocalyptique Benzin est un bon morceau à propos de la toxicomanie/alcoolisme Spring est une très belle chanson qui, je crois, parle de quelqu'un qui finit par se suicider à force de persecution sociale Wo Bist Du est très beau aussi Très bon album et désolé pour le long commentaire...
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Chronique @ bojart

22 Novembre 2010
Les bouchers d’Outre-Rhin (regardez le live de « Mein Teil », vous comprendrez) livraient en 2005 leur cinquième opus studio du nom de « Rosenrot », successeur de l’agréable « Reise Reise » sorti à peine un an auparavant. «Rosenrot » a surpris de nombreux fans et en a déçu pas mal. La faute à un manque surprenant d’originalité ? Pour ma part, je ne le pense pas.

C’est en 1996 que les allemands font entendre parler d’eux à l’international grâce à la B.O du film « Lost Highway » de David Lynch, le réalisateur hors normes. Produite par Trent Reznor, cette bande originale contenait deux titres de Marilyn Manson (les excellents « Apple of Keine Lust » et « I Put a Spell On You »), un inédit de Nine Inch Nails (l’inoubliable « The Perfect Drug »), le sublime « Eye » de Smashing Pumpkins (étonnant quand on connait la haine que cultivent Trent envers Billy Corgan) ET deux morceaux de Rammstein, tirés de l’efficace « Herzeleid » (premier album de Till et ses potes), « Rammstein » et « Heirate Mich », qui feront un tabac aux USA et dans l’Europe entière. Suivra en 2001 le génial « Mutter », disque inoubliable comme en témoigne les très nombreux hits extraits de celui-ci comme « Mein Herz Brennt », « Ich Will », « Sonne », « Feuer Frei », "Links 234" ou encore le sulfureux « Zwitter », le récit d’un être humain hermaphrodite et nombriliste…puis en 2004 vînt « Reise Reise » et son lot de bombes sonores (Keine Lust, Mein Teil, Stein Um Stein, Amerika) et ses surprises (Dalai-Lama », « Moskau », « Reise, Reise »). Allons bon ! Revenons-en à nos teutons…euh ! A nos moutons avec ma chronique de « Rosenrot »

« Rosenrot » s’ouvre telle une fleur de glace sur l’inflammable « Benzin » et son introduction où synthé, cymbales puis tambours s’emmêlent de manière naturelle, se languissent sur un riff qui, crescendo, passe de la douceur à la violence pure (et non brute). Till Lindenman pose une voix tranquille sur une composition s’enflammant vite mais assez simpliste car structurée autour du jeu de batterie de Christoph « Doom » Schneider et du touché velouté de Paul Landers sur sa bécane ESP…s’en suit une explosion cataclysmique où Till et son grain de voix indémodable Sonne comme une Stielhandgranate qu’on dégoupille !! Richard et Oliver accompagne le chanteur de loin et c’est ce dernier qu’on entend chantonner en parlant par-dessus les riffs distants. Comme dans presque tous les titres de Rammstein, le dénouement est puissant et soudain ! Le morceau-éponyme « Rosenrot (Single) », s’articule (lors des couplets) autour d’une basse volatile et des coups un peu timides du batteur sur ses tambours et timbales. Les décibels montent en flèches lors du refrain entêtant car simple à retenir (germanophone ou non). Sur le pont musical, les deux guitaristes de Rammstein lâchent de violentes et solides ondes électriques afin de dynamiser une chanson impeccable quoique assez monocorde. Surtout à cause des riffs de 6-cordes ressemblant à s’y méprendre à ceux de l’intermède musical de « Stein Um Stein » (écoutez et comparez), très bon titre de « Reise Reise » par ailleurs…

« Stirb Nicht Vor Mir » en français, « Ne meure pas avant moi ! », est une chanson de pop-rock romantique qui débute par le riff séduisant de la gratte acoustique de la non moins charmante Sharleen Spiteri (du groupe Texas). Elle et Till échange quelques couplets sur l’amour à distance entre un allemand et une américaine. Un oasis de tendresse avant que la véritable tuerie de « Rosenrot » ne déclenche son compte-à-rebours…un sample de vocaux orientaux propage ce quasi-Hiroshima qu’est « Zerstören ». Ce morceau est agressif, mordant, génial, violeur de tympans. Il nous prend à la gorge et ne nous lâche presque jamais. Lors de l’intermède, Till braille avec son chant atypique avant l’épilogue ironique voire car sonnant comme une comptine pour endormir traders et gros actionnaires. « Zerstören » est un pamphlet cynique sur l’ultralibéralisme, le mondialisme, et donc la déconstruction de notre civilisation, l’infection gangrénant nos démocraties. Dans lesquelles, l’économie de marché compte autant pour la classe politique que le droit de vote de leurs peuples !!!
Transfusés, tous autant que nous sommes, avec cette drogue qu’on appelle argent et dont nous sommes tous accro à différentes echelles…
On va terminer ce tour d’horizon de « Rosenrot » avec « Te Quiero Puta ! », où l’humour allemand (ça existe, oui !) prospère. Dans cette chanson, Till Lindenman donne la réplique à une certaine Carmen Zapata sur une compo hispanisante grâce à la trompette de Christian Hermanndos et le mid-tempo des musiciens de Rammstein, composition dominée par la basse d’Oliver Riedel lors des couplets et matée par la guitare de Paul Landers et Richard Kruspe au moment du refrain. A noter que le couplet chanté par Carment est assez déridant, il faut l’avouer…

Un album qui, ma foi, est surement l’un des meilleurs opus de Rammstein. Un chouia en dessous de « Mutter », « Rosenrot » nous offre un métal industriel glacial mais créatif, déroutant sans pour autant étonner. Cet album demeurera un classique de métal indus pour moi.

Bj

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Celldweller55 - 22 Novembre 2010: J'aime beaucoup cet album moi aussi. Tu n'as pas parlé de ma favorite "Mann Gegen Mann", qui traite de l'homosexualité avec réussite sur un refrain génial.
Silent_Flight - 22 Novembre 2010: Un groupe réservé mais célèbre, avec des albums aussi étonnants que leurs prestations scéniques. J'aime bien Rosenrot, le groupe ne s'est pas menti à lui-même, c'est de l'indus qui tâche, juste authentique.
Spirit_Of_Deathiny - 22 Novembre 2010: mdr tu l'as chopé ou cette phrase? ^^
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Commentaire @ Porcane

13 Octobre 2009
Pour commencer la chronique, je pense qu'on peut reprendre l'état d'esprit du groupe (ce que disait notamment le claviériste du groupe sur le DVD du live de Berlin): continuer à faire ce qu'il est capable de faire, de la musique "monotone" (dans le bon sens du terme) et rythmée.

Techniquement parlant, on ne peut pas nier que cet album est un album de Rammstein.
Tous les éléments sont là : riffs de guitare "simples" et efficaces en intro avec parfois la basse ou le clavier tout au début, couplet avec un peu moins de guitare et le chant prenant place, les refrains avec thème d'intro et paroles, breaks avec soli ou non.

La copie rendue sur cet album me semble mitigée. En effet, on était au courant que la composition des morceaux était faite à la même période que Reise Reise (il suffit d'entendre le break de Rosenrot dans le documentaire de Volkerball) et donc il était très facile de se dire que c'était les rebuts du précédent album.

Il est vrai qu'à la première écoute, une pointe de déception se fait sentir dans le fait qu'il manque la pêche des premiers albums, le son cru... Le rythme est moins soutenu ou "militaire" sur certaines pistes.
Mais depuis Mutter, le groupe semble travailler beaucoup plus sur l'ambiance musicale (et je pense même depuis Sehnsucht, où on remarque une coupure avec leur premier album Herzeleid).

Il est donc intéressant de s'intéresser à l'ambiance de l'album.
La couleur et le thème de la pochette représentent bien l'ambiance d'après moi.

Après les trois premiers morceaux, classiques dans le style du groupe, l'atmosphère se rafraîchit et devient apaisante, une idée de nuit d'hiver, qui se confirme globalement tout le long de l'album, malgré des réminiscences sur Zerstören ou Te Quiero Puta! qui sont clairement plus ensoleillés.

L'album me semble également un hommage ou en lien avec les albums précédents (peut être pas Herzeleid) notamment Zerstören, Benzin pour Sehnsucht, et je trouve que Hilf Mir à Mutter car l'ambiance me semble proche de Spieluhr.

Rosenrot est vraiment en contraste avec Reise Reise, par le fait que son prédécesseur semble beaucoup plus lumineux et chaleureux.

Après, on sent évidemment que le groupe s'essouffle un peu sur cet album. Cette sensation est peut être du entre les tensions qui peut avoir dans le groupe (ce qui a provoqué l'album solo d'une guitariste ?) ou bien par l'enchaînement régulier de sorties d'album et de tournées.

Rosenrot est donc bien un album de Rammstein, qui s'écoute volontiers en fin de journée ou en pleine nuit. Il s'agit de l'album le plus apaisant du groupe.
De manière étrange, même si je préfère les autres albums, Rosenrot est un des albums que j'écoute le plus.

(Aparté : il me semble qu'une intro d'une piste du deuxième album de Chrome Division ressemble à l'intro de Benzin...)

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