Reflections (1997) est l'album qui aura fait sortir
Centinex de son underground. Actifs depuis 1990, les suédois pataugeaient jusque là dans leur underground de démos en splits avec des petits groupes. Ils décrochent ainsi un contrat avec Progress -
Die Hard (ayant récupéré les droits de Emanzipation Productions je vous passe les détails) après deux albums sortis dans l’anonymat sur des petites structures. Au niveau visuel, la pochette de Terkel Christensen vaut son pesant de cacahuètes (avec également un superbe dessin de Chris Moyen sur le CD).
Pas question ici de brutal Death qui arrache tout sur son passage mais un Death suédois mélodique très bien interprété et qui se démarque un peu des productions estampillées "Göteborg".
Carnal Lust nous propose d’entrée un Death aux riffs très travaillés assez proche du travail d’un
Edge Of Sanity : d’inspiration mélodique mais sans abuser de la chose.
Preuve que
Centinex n’a pas pris le wagon des innombrables combos ayant suivi le nouveau style raplapla d’
In Flames, l'ombre d'
Entombed n'est pas très loin sur un morceau comme "The
Dimension Beyond", cependant l’ensemble musical se situe davantage à mi-chemin entre l'ancienne et la nouvelle scène suédoise, un mélange intéressant et très digeste en somme.
De "
Before The Dawn" (non pas la reprise de
Judas Priest) à "My
Demon Within", morceaux assez agressifs, en passant par "
Seven Prophecies" plus posée et mélodique tout en gardant une moelle Death
Metal,
Reflections respecte un bon équilibre qui fait que l'on ne s'ennuie à aucun moment de l'écoute. De plus Michael Hedlund a fait un travail très propre, suppléant son coéquipier d’
Hypocrisy Peter Tägtgren, dirigeant habituellement les manettes du
Abyss Studio.
L'ensemble musical est soutenu par une boite à rythme nommée « Kalimaa » qui sonne de façon acceptable dirons-nous, et malgré des parties de chant un peu trop linéaires de Mattias Lamppu , cet album se laisse facilement écouter jusqu'à la fin avec en apothéose le superbe "Into The
Funeral Domain" rappelant un peu
Dark Tranquillity (old).
Un album qui sans révolutionner le monde du
Metal mérite amplement sa dénomination Death mélodique contrairement à d’autres…
BG
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