Second album pour ce groupe discret mais non dénué de talent. Sorti en décembre 2006 chez Van record, cet album n’a semble-t-il pas fait énormément de vague en France. Je m’en étonne encore à l’heure actuelle. Il est vrai que Van ne semble pas faire énormément de publicité. J’espère que cette chronique vous donnera l’envie de vous pencher sur cette excellente formation qu’est
The Ruins Of Beverast.
Commençons par le début : un artwork très sobre, mais également sombre, qui résume parfaitement bien la musique du groupe (comme le groupe lui-même d’ailleurs) : discrète, obscure, presque pernicieuse. Les lyrics sont disponibles à l’intérieur du livret, accompagnés d’images toujours dans l’esprit du groupe. D’un point de vue de la construction de l’album, on ne trouve plus comme sur le précédent album une alternance entre pistes black et pistes ambiant, mais le tout est mélangé en des morceaux plus longs. Autrement dit, les pistes atteignent presque toutes les 15 minutes, mis à part deux courtes pistes ambiant. Le nombre de pistes a donc diminué, passant de 12 à 7, alors qu’on a le droit à presque 10 minutes en plus, soit une heure et vingt minutes au total ! Mais cela n’est pas un mal en soit, étant donné le style très atmosphérique du groupe.
Au niveau des instruments, il y a toujours la part belle faite aux claviers, sans quoi l’album perdrait énormément. Les riffs et mélodies de guitare sont bons, voir même carrément excellents pour certains passages. La basse est toujours peu présente, mais tout de même mise en avant quelques (rares) fois. Rien de plus à dire sur la batterie, toujours bien équilibrée pour accompagner la musique, ni trop en avant, ni trop en retrait. Le seul problème en fait est le son. C’est là le seul point négatif de l’album : le volume général est assez bas. Rien de bien méchant, il suffit de monter le son de la chaîne. Mais cela semble assez étrange, je ne sais pas si c’est un effet voulu ou un problème d’enregistrement/mixage. Sans doute cela renforce-t-il le côté un peu « étouffé » du son, qui participe au côté atmosphérique.
La musique est quant à elle toujours aussi planante, vous faisant voyager dans un univers très sombre, encore plus sombre sans doute que le précédent opus. Certains passages sont plus posés, moins sombres, ce qui permet de mieux faire repartir la musique, de vous plonger encore plus loin dans l’atmosphère ténébreuse. Cela évite très certainement aussi l’ennui même ; car, il faut bien le dire, l’aspect monolithique de l’album est assez dur à avaler. Ce n’est pas le genre d’album qu’on écoute tous les jours. C’est le genre de travail qui demande de s’investir, qui demande une certaine exclusivité pour bien saisir le tout, pour se laisser complètement envelopper par l’univers qui se dégage. La musique n’est pas forcément complexe, mais je pense que certains n’arriveront pas à se faire à la durée des pistes et de l’album. Ce n’est pas franchement une critique, car on ne s’ennuie pas si l’on arrive à se plonger entièrement dans l’album.
The
Ruins of Beverast va ici encore plus loin qu’avec le précédent opus. Une atmosphère sombre et étrange encore plus poussée, et une musique toujours aussi planante. Même si rentrer complètement dans cet album demande un certain effort, l’investissement est largement récompensé. J’espère en tout cas que le groupe accèdera à la reconnaissance qu’il mérite, et je conseille fortement ce «
Rain Upon the Impure » à tous les amateurs de black qui dégage une vraie ambiance sombre.
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