Tout Black Métalleux qui se respecte connait sans nul doute ce combo suédois imparable qu'est
Watain. En effet, ce groupe connu de beaucoup de personnes de nos jours est notamment reconnu grâce à ses caractéristiques se résumant à une musique d'une rare brutalité et une aura satanique hors du commun se dégageant de sa musique. Bien entendu, dès qu'on pense à
Watain, on pensera également à son chanteur et bassiste de session qui est Erik Danielsson, notamment grâce à son timbre de growl d'une grande directive et d'une noirceur impressionnante. Depuis sa formation en 1998 à Uppsala,
Watain nous aura donc sorti 4 albums, plus ou moins semblables, allant d'un
Sworn to the Dark extrêmement sombre, à un
Lawless Darkness d'une brutalité énorme. Mais aucun de ces deux albums n'est en question aujourd'hui.
Effectivement, nous reviendrons il y a de cela 12 ans, lorsque
Watain, à peine formé, sortit alors son tout premier album studio, qui prit la funeste appellation de
Rabid Death's Curse. Immédiatement, on reconnaîtra le style de pochettes du groupe, si on la compare avec les albums suivants. Une base majoritairement noire, une illustration angoissante, morose et très obscure en son milieu, l'image étant très difficile à distinguer complètement, celle-ci étant trop trouble pour y parvenir totalement.
Watain s'avérera être un groupe de Black
Metal, et y restera même pour les artworks ainsi que l'intégralité du livret. Mais est-ce que la musique en vaut-elle la peine ?
Eh bien dans son ensemble, il n'y a pas d'autres possibilités qu'une réponse positive. En effet,
Watain est un véritable concentré de mélancolie, de haine, de satanisme pur ainsi que de noirceur débordante. La personnalité de la musique de ce premier album s'en fait évidemment ressentir, dès les premières secondes du premier titre « The
Limb Crucifix », le ton sera donné dans une grande directive et là, on n'y va pas par quatre chemins : des blast-beats déchaînés, une guitare tranchante, une basse accompagnant très bien la batterie en guerre, ainsi que des cris déchirants et les paroles d'un satanisme très remarqué de Erik Danielsson, qui fera décemment tout pour faire paraitre sa musique sombre au possible, sans la moindre limite.
Dans sa grande globalité, la production de Erik Danielsson lui même ne manque pas de percutant, et ne manque encore moins d'ambiances obscures. Certains riffs cependant paraitront peut être à certains très courts moments un brin Death, comme par exemple dans l'excellent «
Mortem Sibi
Conscience », ou la batterie nous sortira quelques rythmes assez death, mélangés à cette haine donnée par ces atmosphères toujours autant dans l'esprit black du groupe. Le bonus track de cet album, « When Heavens
End » possédera quant à lui une ambiance assez étrange, une batterie résonnante comme jamais et une basse particulièrement présente, comme jamais elle ne l'a été une autre fois dans
Rabid Death's Curse, un des morceaux à conseiller tout spécialement.
Tout le long de l'album,
Watain nous fera part d'un potentiel énorme pour sa jeunesse indéniable de l'époque, ainsi qu'une très grande preuve de maturité, et une croyance sataniste prouvée dans toute sa splendeur, et ce durant la totalité de l'album. En cette année de 2000, la bande d'Eril Danielsson nous fera part d'un album particulièrement dantesque, d'une force et d'une noirceur des plus tremblantes et attirantes. Cet album aura été de très bonne augure pour la suite, puisque les trois opus suivants, jusqu'à
Lawless Darkness sorti en 2010,
Watain n'aura pas perdu sa détermination et sa haine, ce qui le propulsera parmi les grands groupes de Black
Metal suédois d'aujourd'hui.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire