L'histoire de The
Exploited c'est avant tout l'histoire de Wattie Buchan, ce jeune écossais issu d'une famille pauvre qui, pour sortir de son trou décide de s'engager dans l'armée. C'est donc sous l'uniforme qu'il va découvrir le mouvement punk avec les
Sex Pistols, The Vibrators (les deux plus grosses influences de The
Exploited) mais aussi The Damned et Skrewdriver. Etant un jeune homme au tempérament violent et bagarreur, Wattie devient rapidement skinhead. C'est son envie de former son propre groupe qui le pousse à quitter à l'armée.
The
Exploited est donc fondé en juin 1979 avec Wattie au chant -qui était encore skinhead à l'époque -, Dru Stix à la batterie, Hay Boy à la guitare et Mark Patrizio à la basse.
Après la séparation des
Sex Pistols en 1978 puis la mort de Sid
Vicious en 1979, le mouvement punk va connaître une phase de mutation avec l'émergence de courants alternatifs comme la new wave.
Pas mal des vieux groupes qui étaient là en 1977, comme The Damned, The Stranglers ou Understones vont soit suivre cette évolution soit considérablement adoucir leurs propos. A tel point qu'un jour, un journal anglais a titré : Punk is dead.
The
Exploited a été formé en réaction à ça. L'envie est de revenir à une musique primaire, sauvage et surtout violente.
Plus de surmédiatisation mais un retour à l' esprit underground des débuts du mouvements; voilà l'état d'esprit de The
Exploited en 1979.
En 1979/
1980 c'est l'émergence de la oi, mouvement voulant fédérer punk et skinhead, et sans réellement en faire partie, The
Exploited aura néanmoins des liens avec ce mouvement. C'est d'ailleurs, sur la compilation Oi, The Album aux côtés de groupes comme 4-Skins, Angelic Upstarts et
Cockney Rejects que The
Exploited va sortir ses deux premiers morceaux, "Daily News" et "I Still Believe In Anarchy". Les premiers concerts de The
Exploited vont attirer d'ailleurs beaucoup de skins. Attention cependant, un skinhead anglais en 1979 était beaucoup plus apolitique que néo nazi. Leur motivation était uniquement la musique, se bourrer la gueule et se battre dans les concerts. Les skins nationalistes sont une branche à part.
Très tôt, The
Exploited va imposer son éthique du "Do It Yourself" en fondant son propre label The
Exploited Record Company et y sortir ses deux premiers 45 tours,
Army Life et
Exploited Barmy Army. C'est sur ce dernier, sorti en octobre
1980, qu'apparaissent pour la première fois Big John à la guitare et Gary McCormack à la basse qui remplacent Hay Boy et Patrizio.
Le succès dans les charts est immédiat et en mars 1981 le groupe signe chez le label Secret Records qui, dans un premier temps ressort les deux 45 tours avant d'envoyer le groupe en studio pour enregistrer ce premier album.
Le disque est enregistré en 6 jours et aura coûté 600 livres. Il s'en vendra plus de 250 000 copies et le groupe ne touchera pas un centime du fait d'un contrat signé trop vite.
Mais peu importe le disque est un chef d'oeuvres et devient rapidement emblématique d'un renouveau punk aux allures beaucoup plus extrêmes. Maintenant, c'est le perfecto, les clous, les chaînes et surtout la coupe iroquois mis à l'honneur par Wattie. Ce côté extrême dans l'allure et l'attitude se retrouve également dans la musique qui se veut violente et sans compromis. On taxera d'ailleurs
Punk's Not Dead comme une suite barbare et speedée du
Never Mind The Bollocks' des
Sex Pistols.
Comme dit plus tôt haut, l'influence de
Sex Pistols est forte sur les débuts de The
Exploited comme celle de The Vibrators, mais le groupe a déjà son style à lui, bien mis en lumière par ces petites bombes de sauvageries que sont "
Punk's Not Dead", "Cop Cars", "S.P.G." ou "Son Of A Cooper" qui viennent s'ajouter aux déjà classique "I Believe In Anarchy" et "
Exploited Barmy Army" devenu rapidement l'hymne du groupe.
Au niveau des textes, c'est également très violent. Ceux-ci dégagent une envie de révolte et de tout saccager avec leurs thèmes s'attaquant à la police, à la corruption, au chomage et à la misère.
Le fait que certains morceaux commencent comme des faux lives ("
Punk's Not Dead", "
Exploited Barmy Army", "I Believe In Anarchy") ainsi que les faux départs de "Blown To Bits" font ressortir le côté urgentiste de cet album.
Ce disque dont le titre est une réponse aux journalistes anglais qui disaient que le punk était mort, fait partie des plus grands albums de punk de l'histoire.
La sortie de
Punk's Not Dead s'ensuivra d'une des tournées les plus cultes du mouvement punk : la tournée
Apocalypse Now où The
Exploited jouera aux côtés de
Discharge,
Anti Nowhere League,
Anti Pasti et Chron Gen. Le vrai punk, celui de la rue, retrouvait ses lettres de noblesse.
Et enfin quelqu'un qui sait différencier un skin d'un bonehead, bravo ;)
Une excellente chronique (encore une) de Wodulf.
Ce furieux "Punk's Not Dead" (1981) de The Exploited est à posséder avec "Leather, Bristles, No Survivors And Sick Boys..." (1981) de G.B.H. et "Hear Nothing See Nothing Say Nothing" (1982) de Discharge pour qui veut découvrir les débuts du Punk/Hardcore.
Exploited, j'y suis arrivé au college ou lycée par mon pote Pascal...j'etais très surpris par le cote metal que degageait le groupe et la puissance des morceaux.Je dois avouer que j'etais troublé...
Puis vint 1 copie de cet album face A et face B lets start a war...je fus conquis.1 sacré album de punk/hardcore tres veloce ou l' on se surprendrait à tout vouloir casser...
Depuis exploited est 1 institution...
Moi aussi au collège j'avais un pote qui me serinais avec exploited et un jour il m'a copié thé massacre et là wouah !! Tombé dedans direct. Après je me suis payé let's start.... Et je suis devenu complètement danse ce groupe. Psycho est ma préférée
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