Ce printemps 2019 marque le retour de Prostitute
Disfigurement, poussé par le noyau dur formé autour du growler Niels Adams et du bassiste Patrick Oosterveen. Si le nouveau batteur Dennis Thiele est en place depuis cinq ans, c’est de nouveau la valse des guitaristes au sein du combo (faute à des tendinites aiguës ?), ce qui n’empêche pas le groupe de conserver sa palette habituelle de riffs meurtriers. Cinq ans auparavant, le quintette misogyne néerlandais avait fixé la barre très haut, lâchant un redoutable
From Crotch to Crown, s’illustrant à mes yeux parmi l’excellence brutaldeath européenne du moment, aux côtés d’
Exhumation of Sacred
Impunity (
Posthumous Blasphemer) et de l’atemporel Psalms of the Moribound (
Defeated Sanity).
Cette année, sans aucun compromis, Prostitute
Disfigurement revient pour son sixième effort à un album très frontal, un condensé brutaldeath d’une demi-heure, sans aucune seconde superflue. Les blast-beats, les accélérations, les contretemps, les riffs déchirants s’enchainent et ne laissent aucun répit à l’auditeur, pour citer le fabuleux morceau central (The Way of All
Excrement) aux paroles d’une rare finesse écrites par Rob Oorthuis (
Nox), ou encore les intraitables Kinderfresser et
Hell Libertine, tout en rapidité et en douceur !
A l’écoute de ce nouveau missile, on pense ainsi à
Circle of
Perversion (
Inveracity), Ectasy in
Pain (
Extreme Violence) ou Destined to Violate (
Gorgasm), trois disques ayant la même force du riff, la même perversion, la même concision, la même fluidité dans l’interprétation, et ce souci de molester l’auditeur sans relâche. Prostitute
Disfigurement possède par ailleurs une identité forte, ayant une attaque et un riffing très personnels, sans oublier le growl de Niels Adams, qui complète idéalement la carte du combo.
Après un
From Crotch to Crown à poser sur un piédestal et difficile à surpasser, Prostitute
Disfigurement n’a pas à rougir cette année, avec un album éponyme radical, à la vitesse d’exécution démentielle et à la brutalité manifeste. Pour le reste, le groupe n’a pas jugé nécessaire de mettre un titre à son nouveau parpaing, puisque son patronyme, l’illustration d’une scène de
Jack l'éventreur en couverture, ou des noms de morceaux comme Every Woman Lives in Fear, fixent à eux seuls le décor du contenu, qui tabasse à grands coups de lattes pour te refaire un nouveau visage !
++ FABIEN.
J'ai qu'une chose à dire: miam miam! Merci pour l'excellente chro, je crois qu'il va falloir que je me le procure celui-là!
Le morceau Kinderfresser est déjà culte! Un ton en dessous pour ma part par rapport à From Crotch to Crown, il aurait fallu Rob Oorthuis à la gratte pour faire mieux, mais après quelques écoutes il s'impose définitevement .
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