Mais que s’est-il passé en trois ans chez les canadiens de
The Agonist ? Après un «
Lullabies for the Dormant Mind » bon mais pas foufou non plus qui avait tout de même le mérite de proposer un metalcore riche a la limite du progressif rageux, la formation revient en cette belle année
2012 et nous propose avec leur «
Prisoners » un album qui marque le pas et impose
The Agonist comme un groupe à ne pas considérer à la légère.
Comme je le disais, leur précédant album était prometteur a défaut d’être inoubliable,
The Agonist avait déjà de belles idées, notamment dans la compositions des titres qui ne versaient que très rarement dans la facilité que l’on voit un peu trop souvent dans le genre Metalcore. Le tout avait le mérité d’être plutôt bien équilibré mais sans grandes folies et bien ce temps est finit les amis car si «
Lullabies for the Dormant Mind » était bon, «
Prisoners » lui est excellent !
Pourquoi ? Comment ?
Et bien tout d’abord on salue bien bas l’arrivée d’un guitariste additionnel qui viendra vite corriger l’absences de soli du précèdent album, en effet,
The Agonist a toujours proposé des compositions complexes et des riff dévastateurs, mais quelques solis, et je pense que l’on s’accordera tous là-dessus, ne peuvent faire que du bien, maintenant il s’agit de faire monter la sauce et croyez-moi ça monte très vite, solis efficaces typés heavy et très techniques, leads de fou furieux comme sur ce refrain très death melo de « you’r coming with me » ou du rageux « everybody want you ?
Dead ? » son entrée en la matière hallucinante d’énergie et son final de sociopathe,
The Agonist vous laissera très rarement le temps de souffler.
Le morceau «
Ideomotor » sera à ce titre le meilleur exemple, un morceau long de 8 minutes, très efficace dans sa première partie, et proprement bandant dans la deuxième, avec une très grosse performance à la guitare qui nous fait très vite oublier ce que l’on avait pu entendre chez
The Agonist auparavant.
Car oui,
The Agonist période «
Lullabies for the Dormant Mind » est clairement mort et enterré, place à un groupe qui varie ses morceaux en mettant bien plus en avant les ambiances que le matraquage de fûts et de cordes. A ce titre le morceau "
Dead Ocean" est juste magnifique avec ses ambiances depaysantes, presque orientales, son final que n’aurait pas renié
Opeth et sa rythmique à la guitare sèche. Vraiment on a du mal à reconnaitre le groupe tant les compositions sont plus riches et variées.
Cette mise en avant des ambiances et la temporisation des rythmes permettent aussi de mettre plus en valeur la géniale Alissa, une chanteuse vraiment très impressionnante qui malheureusement se limitait beaucoup trop à mon gout dans les opus précédents. Il est temps de jouer carte sur table, la belle profite de ce changement au niveau des structures pour mieux s’exprimer, le chant est beaucoup plus variés comme ce passage très groovy a la fin de «
Dead Ocean » ou encore le final de «
Revenge Of The Dadaists » juste parfait, les passages hystériques de « Predators and Prayers » ou la belle bleue se fait sorcière pendant un temps, tout chez cette front women est impressionnant sans parler de ses growls maitrisés et son chant écorché toujours aussi rageux. Une certaine Angela n’a plus qu’à aller se rhabiller tant la performance d’Alisa est impressionnante et variée.
Qualifier
The Agonist d’une groupe de Metalcore est devenu extrêmement réducteur à mon sens car le groupe offre maintenant une musique personnelles qui pue l’énergie, qui met encore plus en avant leur influences progressives comme dans les tueries que sont «
Dead Ocean » ou « The
Revenge of the dadaists », death melo avec « « you’re coming with me » ou encore la claque «
Ideomotor » et metalcore (au sens riche du terme) avec « everybody wants you ?
Dead ? » ou «
The Escape », les titres forment un tout varié et pourtant équilibré et cohérent. Les surprises sont légions grâce à des musiciens plus inspirés que jamais versant moins dans la complexité inutile au profit d’une efficacité plus directe mais pas dénuée d’une certaine intelligence. Le jeu de batterie plus précis et moins décérébré, les guitares plus variées et mélodiques que jamais, une basse percutantes et loin d’être discrète et des vocaux beaucoup plus travaillés et intenses tous ces ingrédients réunis afin de pallier les faiblesses qu’on pouvait reprocher a
The Agonist en 2009.
Le tout bien sûr supporté par une prod monstrueuse sans fioritures signée Tue Madsen responsable entre autres de groupes comme dark tranquility ou moonspell qui permet au groupe de s’exprimer avec un maximum d’efficacité sans avoir à compter sur une débauche de samples a l’exeption de cœurs d’enfant dans le morceaux « Predators
And Prayers » ou d’arrangements vocaux durant toute la durée de l’album qui au lieu de dénaturer le chant d’Alissa, le supporte afin d’en maximiser l’intensité.
Percutant, novateur et original,
The Agonist signe l’album de la confirmation rien de moins. Oubliez les albums passés de la formation,
The Agonist rentre dorénavant dans la cour des grands.
"Une certaine Angela n’a plus qu’à aller se rhabiller tant la performance d’Alisa est impressionnante et variée."
Quand on sait maintenant... ^^
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