En moins de deux ans
The Agonist a fait de gros mais de très gros progrès. Le cap du deuxième album n’est jamais vraiment facile surtout lorsque vous évoluez dans un registre où les stéréotypes ont la peau dure. Au lieu de se contenter de nous faire un
Once Only Imagined bis, Alissa et sa bande nous proposent une marche en avant.
Plus technique, mieux arrangé, plus varié ce
Lullabies for the Dormant Mind est une vraie bonne surprise. Après l’écoute de ce disque ma comparaison avec
In This Moment n’a plus lieu d’être,
The Agonist fait la course en tête…..
Il faut dire que le titre d’intro, l’opener comme on dit, fait forte impression. D’entrée nous sommes pris à la gorge par une déferlante violente et par forcément prévue. Le chant le d’Alissa White-Gluz est plus agressif que jamais et l’ambiance est posée. Ce disque va envoyer le bois. Ca blast, ça se fait thrash, ça se fait death et osons le dire il y même de légères pointes black qui font leur petit effet. Grosse surprise donc car je pensais que le groupe allait lever le pied pour rentrer dans un moule plus commercial. J’en vois qui rigole, c’est sur que le groupe va se retrouver catalogué « commercial » mais je pense que ça serait un peu trop réducteur.
Lullabies for the Dormant Mind est l’album où tout est mieux qu’avant. On pourra citer aisément Danny
Marino qui a du prendre des cours de guitare avec son tonton Franky (Frank
Marino est le guitariste du groupe Mahogany
Rush, qui n’est pas rien). Résultat des compos plus énergiques, un son mieux maîtrisé et des soli. Que se soit lors de ses cavalcades au médiator ou lorsqu’il s’éclipse un peu, sa dextérité et sa vista ont fait un grand bon en avant. L’autre gros plus c’est donc bien évidement Alissa White-Gluz. Elle est aussi à l’aise en growl qu’en chant clair. Sa capacité à enchaîner deux phrases en deux chants différents est impressionnant. Avant il fallait être deux pour faire ça, maintenant il ne vous faut qu’une fille aux cheveux bleus. Ses capacités vocales sont mises en avant mais l’important sur ce disque c’est qu’elle ne fait pas tout. C’est le méga gros plus mais derrière ça suit, d’où la grosse différence avec
Once Only Imagined.
Bon parlons quand même un peu des compos. Dans leur ensemble elles vont a 200 à l’heure, il n’y a guère de temps mort pour se soulager les oreilles. Même sur les passages chant clair ça envoie le bois derrière. Certains trouverons ça pénible mais cette fois ci je me suis laissé embarqué dans se flot quasi ininterrompu de 40 minutes. L’utilisation légère de sample est très habile. Quelques notes de piano, quelques bruitages électroniques clairsemés un peu comme ce que l’on peut retrouver sur certains titres d’
In Flames. J’ai également adoré le passage ou il n’y a que la batterie et le chant qui s’exprime, guitare et basse se mettant en retrait, ce la permet de donner un second élan à au titre. J’avoue également que j’ai été surpris par le manque de notion couplet/refrain. Sur la première écoute cela ma un peu déconcerté mais à la seconde j’ai adoré. Les titres partent d’un point A pour aller ver un point B sans regarder derrière eux. En lisant la track list vous avez sûrement remarqué la présence d’un bout du Lac Des Signes de Tchaikowski. Titre qui va poser polémique. Peut être un peu trop grothico romantique pour certains, mais en tout cas que l’on aime ou que l’on aime pas on ne peut qu’apprécier la prestation vocale d’Alissa White-Gluz. Chant très cristallin, surprenant quand on vient de se faire 7 titres ou sa envois le pâté. Car même si en chant clair la belle se défend bec et ongle il n’était pas dit qu’elle en avait autant sous le pied, bref une très belle démonstration.
Sur l’opus précédent je trouvais que le son manquait de cohérence par moment. C’est chose corrigés ici.
Plus cohérent tout en restant varié, le son est bien gros comme il faut.
Un dernier mot sur la pochette vraiment très inspirée de Nathalie Shau, artiste dont il faut aller visiter le site internet
Une vraie bonne surprise donc avec un album plus brutal, plus personnel et tout simplement meilleur que son prédécesseur. J’espérais secrètement que
The Agonist nous ponde un disque comme
Lullabies for the Dormant Mind mais de l’avoir entre les mains c’est mieux. Il ne reste plus qu’a attendre le live pour en prendre plein les oreilles.
Non franchement, un groupe comme celui-là, clairement orienté vers cette belle symbiose clair/hurlé très bien maîtrisée. Un groupe qui sort un second album abouti et bien moins brouillon que le premier. Non franchement, aucune comparaison possible.
Je ne m'étendrai pas sur In This Moment, on ne chronique pas ce groupe ici
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