Pound for Pound

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15/20
Nom du groupe Anvil
Nom de l'album Pound for Pound
Type Album
Date de parution 21 Septembre 1988
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album94

Tracklist

1.
 Blood on the Ice
 05:26
2.
 Corporate Preacher
 04:07
3.
 Toe Jam
 02:47
4.
 Safe Sex
 03:22
5.
 Where Does All the Money Go?
 04:06
6.
 Brain Burn
 03:30
7.
 Senile King
 04:06
8.
 Machine Gun
 02:55
9.
 Fire in the Night
 06:10
10.
 Cramps
 00:12

Durée totale : 36:41

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Anvil


Chronique @ AlonewithL

10 Fevrier 2012

La musique d’« Anvil » sans perdre de son poids aurait gagné en froideur.

Devant le succès remporté par « Strenght of Steel », « Anvil » réagit aussitôt, un an après, avec un nouvel album. Son cinquième, et toujours chez la même boutique, Metal Blade. L’idée est désormais de peser sur la scène heavy metal, essentiellement en Amérique du Nord et aux Etats-Unis. 1988 est pourtant une année riche en rebondissements. On sentait alors les nombreux changements et mutations à venir. Les canadiens allaient paradoxalement entamer une période creuse avec « Pound for Pound ». Pourtant, le disque faisait preuve d’un certain sens du réalisme, perdant les frasques aguicheuses du précédent volume, désormais passés de mode. La musique d’« Anvil » sans perdre de son poids aurait gagné en froideur.

Cette description collerait de plus excellemment à « Blood on the Ice ». L’ambiance est à la fois intimidante et glaciale. Au milieu de cela, des riffs déboussolés nous font part de leur peur. Une influence au thrash metal serait décelable, essentiellement à travers le chant prédateur de Lips, mais aussi des cognements soutenus et réguliers de batterie sur le refrain. Il en serait de même sur « Machine Gun ». On chercherait à fracasser avec de puissantes charges, alors que la guitare rythmique souhaiterait au contraire plus se contenir. L’efficacité du titre ne sera que relative en comparaison des efforts alloués par les membres. Cogner sans réfléchir ne sert pas à grand-chose. Les airs fougueux réussiront mieux à « Brain Burn ». Pour la peine, on retrouve un véritable « Anvil » comme on les aime, hyperactif et un brin fou. La lead guitare en total manque de repère, livrée à elle-même nous réalise d’admirables soli, alors que l’on doit avouer qu’en ce qui concerne le titre en lui-même c’est un peu répétitif.

Quelques cases devaient leur manquer quand ils avaient composé et interprété « Tom Jam ». Lips nous délivre ses paroles tel un torrent avec un accent paysan en supplément. Tout cela dans un emballement général, marquant brièvement quelques pauses aguichantes et sexy. En songeant à ces pauses, on en vient à « Where Does All the Money Go », qui nous fait deviner à sa rythmique où doit bien aller toute cet argent. C’est que ça se trémousse pas mal. Il y aurait tout de même cette batterie un peu plate qui ferait scandale dans ce que l’on pourrait appeler une boîte de strip-tease. Mais qu’est-ce qu’ils ont donc avec le sex? À l’écoute de « Safe Sex » on devine qu’ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Cela réagit en vives et rapides secousses. Lips se ferait ici supplanter par des guitares frétillantes. Le côté embarqué de ce morceau aura de quoi satisfaire le plus grand nombre.

Passé ce moment bestial, il serait intéressant de voir en quoi ce volume aurait refroidi son ambiance. On en a eu un très bon aperçu avec « Blood on the Ice », mais ça ne s’arrête pas là. Le titre qui le succède n’est pas mal non plus. « Corporate Preacher » aurait pour effet de nous glacer le sang avec ses sonorités doomesques. Son austérité affichée et sa redondance ne permettent pas au titre de marquer les esprits. Dans un cas assez similaire, nous avons également « Senile King ». Il est amusant de se rendre compte à quel point ils en viennent à ressembler ici aux américains de heavy/doom « Pentagram ».Une ressemblance que l’on retient autant pour le chant que pour les riffs. Il n’y a donc rien d’original et de réjouissant. C’est pourtant bien avec un de ces titres heavy/doom qu’« Anvil » réalisera la meilleure prestation de sa galette, et cette performance a pour nom « Fire in the Night ». Lips imprègne littéralement son chant dans la piste, le rendant aussi cassant que possible. Même les guitares auraient l’intention de tout marquer au fer rouge et de peser leurs notes. La deuxième partie de piste prend en volume, la musique devient alors une masse impressionnante et envahissante. Tout simplement jouissif.

Bien sûr, on ne retiendra pas « Cramps » qui n’est en fait qu’un petit délire de 7 secondes au plus. Ce qui est intéressant de constater c’est qu’« Anvil » aime à varier les plaisirs, à évoluer dans différentes sensations, même s‘ils ont tenus ici à rendre leur musique plus sombre. Malgré tout, ce « Pound for Pound » ne pèse pas autant que « Strenght of Steel ». L’album est certes immersif, mais ne contient pas beaucoup de hits. Un disque clair-obscur qui laisse deviner une suite bien moins démonstrative et reluisante d’« Anvil ».

14/20

1 Commentaire

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Leviathan777 - 10 Fevrier 2012: Tu vois, moi je préfère celui-ci à Strength Of Steel. Je le trouve + énergique avec une tendance + thrash sans en être pour autant.
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