Après l’intégration successive de Doug Cerrito, Eric Hersemann et Shaune Kelley au poste de second guitariste depuis la formation d’
Hate Eternal en 1997, Erik Rutan ramène finalement son groupe sous forme de trio, la formule qui lui convient visiblement le mieux, le leader se chargeant de nouveau de la capture de toutes les guitares. Accompagné une fois encore du jeune et talentueux batteur
Jade Simonetto, il confie parallèlement le poste de bassiste à l’expérimenté JJ Hrubovcak (le frère de Mike) en lieu et place d’Alex Webster en session sur le précédent album.
Si
Fury and
Flames se hissait parmi les disques les plus déchainés et incandescents de la carrière d’
Hate Eternal, il n’en restait pas moins un album relativement dense et difficile d’accès. Erik Rutan corrige le tir et revient cette fois avec un
Phoenix Amongst the Ashes plus lisible, non seulement en aérant ses compositions mais aussi en mettant l’accent sur une production plus claire durant les sessions aux Mana Studios habituels, dont il est le propriétaire, tout en conservant cette furie qui caractérise la formation.
Le martèlement du batteur soutenu par une basse solide est sans appel dès les premiers morceaux,
Hate Eternal dégageant une importante puissance de feu durant
The Eternal Ruler ou
Thorns of
Acacia, sous un déluge de blast-beats tonitruants ne stoppant qu’au profit de middle tempi en double pédalage tout aussi meurtriers, à l’image du final du titre éponyme d’une belle intensité. Les guitares rythmiques d’Erik sont une nouvelle fois tranchantes mais aussi plus directes, supportant son chant guttural profond superposé sur de nombreux passages avec un chant criard enragé. Le leader s’illustre enfin par la force de ses soli, croisant par exemple impeccablement ses leads sur la partie centrale d’Haunting Abound.
Malgré un Deathveil et un
Lake Ablaze encore cataclysmiques sur la seconde partie,
Phoenix Amongst the Ashes ralentit plus significativement le tempo en se dirigeant sur la fin, à l’image d’Hateworn et
The Fire of
Resurrection déjà plus posés. Le trio clôt ainsi sur des compositions plus aérées et non moins saisissantes, mais perd en revanche une partie de la furie si bien entretenue sur les premiers morceaux, bien que ce facteur reste relatif s’agissant d’
Hate Eternal.
Nouvelle pierre de l’édifice inébranlable bâti par Erik Rutan depuis bientôt quinze années,
Phoenix Amongst the Ashes montre notre leader en bonne forme, ayant trouvé un couple rythmique d’une solidité à toute épreuve, taillé pour le deathmetal si brutal et si puissant d’
Hate Eternal.
Plus exactement axé dans la lignée de l’invincible
King of All Kings, ce nouvel album manque toutefois globalement de surprise et d'une pleine intensité pour réellement faire la différence, mais pour le reste, l'équilibre du trio et la détermination de son leader n’ont toujours qu'aussi peu d’équivalent.
Fabien.
cependant l'effet est quand même très réussi!
Les soli particuliers de Erik Rutan donnent ce supplément d'âme et cette touche spécifique au groupe, malgré il est vrai peu de surprises comme le dit Fabien, quoi le riffing de folie du début de The Art of Redemption est assez singulier.
En parlant de Mike (frère de J.J), celui ci effectue une bien bel prestation au chant sur Damnation le tout nouvel album de Abraxas.
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