Trois années après un
Conquering the Throne plus que convaincant, ayant largement participé à la résurgence d'un deathmetal à la limite de l'agonie durant la seconde partie des années 90,
Hate Eternal revient en 2002 avec son second album. Enregistré de main de maître par son leader Erik Rutan en personne, dans ses propres locaux Mana Studios,
King of All Kings, au titre toujours aussi ambitieux, bénéficie non seulement d’un contrat en béton d’Earache Records, la maison mère de l'écurie
Wicked World, mais aussi d’une terrible pochette d’Andreas
Marshall, réputé pour ses illustrations d’
Immolation ou
Obituary.
Subissant le départ simultané de Doug Cerrito (
Suffocation) et du batteur-missile Tim Yeung, Erik Rutan poursuit immuablement sa route avec son ami Jared Anderson, parvenant à rallier à ses côtés l’impitoyable Derek Roddy, batteur possédant une vitesse et une précision n’ayant rien à envier aux blasts métronomiques de son prédécesseur.
Si
King of All Kings ne débute pas sur sa meilleure facette, à l’image de son titre éponyme saisissant sans être transcendant, l’album trouve en revanche sa pleine puissance dès l’imparable The
Obscure Terror, d’une force et d’une brutalité sombre sans commune mesure. Libéré de l’influence de Doug Cerrito (
Suffocation), qui lui avait toutefois beaucoup apporté, Erik Rutan maîtrise désormais parfaitement son brutaldeath, assénant des riffs & des soli d’une rage et d’une incision meurtrières, mais aussi d'une précision désarmante malgré l’ultra brutalité du style. Majoritairement dominé par les blasts et le double pédalage incessants et dévastateurs de l’impitoyable Derek Roddy, l'album contient parallèlement de nombreux breaks déboulonnants, d'une lourdeur imparable, non sans rappeler les ambiances massives & délicieuses de l'incontournable
Gateways to
Annihilation de
Morbid Angel, sur lequel Rutan avait participé deux années auparavant.
Hate Eternal enchaîne ainsi les cultes Servants of the Gods,
Born by
Fire ou Chants in Declaration dans un tourbillon d’énergie pure, portant le deathmetal dans des contrées d’une force et d'une intensité rarement atteintes, trouvant son apogée sur l’invincible titre final
Power that Be, d’un équilibre et d’une technique renversantes.
Au côté du pharaonique In the Darkened Shrines de son homonyme
Nile, sorti en cette même année 2002,
Hate Eternal signe ainsi un
King of All Kings dépassant son excellent prédécesseur, installant définitivement la bande d’Erik Rutan parmi les locomotives du brutaldeath à l'échelle internationale. La puissance sans limite de l’album confirme en effet le nouveau visage arboré par la scène deathmetal depuis ce changement de millénaire, plus brutale, technique, rapide et intense que jamais. Incontournable !
Fabien.
Sachant que Roddy a rentré ses parties en une prise, ça peut faire peur et donner une idée de l'integrité des bonhommes, surtout en cette époque ou tous les producteurs découvraient les joies de l enregistrement numérique et tout les sons asseptisés qui en ont découlés
par la suite.
Un des derniers albums de Brutal death avec un vrai son 90's.
Un album d'une grande violence après les paroles démoniaque de Our Beckoning , les enfers se déchaînent ,plus noir qu'un None So Vile, mais peut être moins brutal .
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