Paradise

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16/20
Nom du groupe Last Days Of Eden
Nom de l'album Paradise
Type EP
Date de parution 10 Mai 2014
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. The Last Stand 04:30
2. Bring Me the Night 04:17
3. The Piper’s Call 04:05
4. Lost 03:46
5. Paradise 04:00
6. A Siren’s Song 05:36
Total playing time 26:14

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Last Days Of Eden


Chronique @ ericb4

22 Octobre 2014

Un opus initial frétillant, mais qui cherche encore ses marques !

Depuis quelques années déjà l'Espagne nous gratifie de productions soignées en matière de metal symphonique à chant féminin, à l'instar de Diabulus In Musica ou de Flowing Tears. Dans cette mouvance mais sans avoir pour ambition de chercher à révolutionner ce registre déjà battu et rebattu, un jeune quartet venu de Siero compte bien ne pas rester en retrait de cette scène singulière.

Last Days Of Eden est un groupe composé du guitariste et programmeur Dani G (Darksun, Nörthwind, Doxa), du batteur Manu Moran (ex-Absentia), du bassiste Adrian Huelga et de la soprano Ani M Fojaco. Ce combo officie dans un metal symphonique pur mais avec quelques touches folk selon les morceaux. Aussi, on y trouve quelques passages instrumentaux atmosphériques à l'image du groupe de doom gothique allemand The Flaw. Certains titres, tels que "The Piper's Call", se fondent dans une ambiance folk metal, dans la lignée du combo allemand Lyriel. Quant à la rythmique tout comme pour la partie vocale, on repère quelques influences du groupe de metal symphonique italien Sinheresy. Les tonalités claires propres à l'empreinte vocale de Cecilia Petrini viennent, en effet, imprégner les notes pastel colorant le doux vibrato de Ani.

Ce album auto-produit de six titres, pour près d'une trentaine de minutes d'une musique pleine de cette énergie communicative qui parfois fait défaut chez d'autres jeunes formations, est leur premier projet artistique.

Sur le plan stylistique, on sort peu du cadre conventionnel des codes du genre metal symphonique : rythmique souvent lourde, parfois entraînante, riffs de guitare acérés, basse grognarde, synthés enveloppants et opportuns. Quelques samples de sonorités folk surgissent néanmoins pour diversifier quelque peu une offre instrumentale qui, sans quoi, serait restée assez classique dans son principe d'émission.

Techniquement, quelques petits défauts de finition sur les soli de guitare émergent mais n'apparaissent pas forcément à la première écoute. Sur le plan vocal, si les inflexions aériennes de la voix d'Ani s'avèrent globalement agréables et même plutôt convaincantes, l'empreinte masculine partageant parfois le micro avec elle reste discutable.

Au niveau de l'orchestration, on décèle une symbiose entre riffs frondeurs et batterie au rythme plombant. Le tout s'opère sur fond de nappes synthétiques qui, parfois, se font discrètes pour laisser s'exprimer cordes et percussions sur cette scène instrumentale.

L'ensemble ne pâtit pas de titres répulsifs mais témoigne de passages plus inspirés que d'autres, parmi lesquels on relève l'entraînant "Paradise". Vêtu d'une rythmique massive autour de laquelle gravitent des riffs rugueux de guitare et des cascades de notes synthétiques, ce titre déploie avec majesté ses mélodieux refrains. Les impulsions vocales d'Ani s'intègrent parfaitement dans cette toile orchestrale, même si une voix masculine en demie-teinte vient altérer l'attractivité naturelle du morceau.

Le propos musical appelle de ses veux davantage d'intensité atmosphérique, à l'instar des deux titres d'obédience folk : "The Piper's Call" et la fresque de l'opus "A Siren's Song". Dans les deux cas, la patte folk s'installe rapidement pour planter le décor. Le premier se veut rythmiquement stimulant, distillant de savoureuses notes aériennes émanant d'une chanteuse maîtrisant son sujet, notamment sur les refrains. Le second, d'une durée de onze minutes, apparaît rythmiquement plus épais tout en offrant une confortable profondeur de champ acoustique. De jolis passages instrumentaux typés folk alternent avec des parties vocales cohérentes et dispensées par un duo mixte bien calé dans sa ligne mélodique.

Pourtant plus largement estampillées metal symphonique, certaines pistes ont semblé paradoxalement moins inspirées que les titres sus-cités. Ainsi, la dynamique entame "The Last Stand" propose une kyrielle de riffs acides sur lesquels se greffe une voix féminine d'une épaisseur artistique moins évidente, même si elle reste encore sereine. C'est surtout la voix masculine qui se refuse inconsciemment à faire corps avec la partie féminine. Quant à l'avenant "Lost", sur fond de riffs frénétiques évolue une ligne vocale placée dans les médiums, mais selon un chemin mélodique un peu flottant. Les refrains sauvent toutefois la mise autant que le solo de guitare auquel le morceau nous convie. Ce problème récurrent de carence harmonique se retrouve sur l'énergique "Bring Me the Night". Ainsi, même s'il s'avère convivial sur les couplets comme sur les refrains, ce titre n'accroche pas vraiment une oreille alors en proie à la déconnexion.

Pour un premier jet, le combo italien n'a pas ménagé sa peine et propose un album relativement solide sur le plan orchestral, à l'image d'un travail en studio rigoureux et minutieux. Quant à la partie vocale, celle-ci aurait gagné à se détacher d'une empreinte masculine pour ne laisser s'exprimer avec détermination que la partie féminine, au demeurant fluide et finement modulée. Précisons encore que plusieurs écoutes peuvent s'avérer nécessaires pour apprécier toute la teneur artistique et les subtilités techniques de cet opus.

On conseillera cet album aux amateurs de metal symphonique à chant féminin, à condition d'accepter l'incursion d'une partie masculine lui faisant écho. La mélodicité des refrains et une intrusion partielle dans le folk metal permettront à ce groupe d'élargir l'horizon d'un auditorat encore discret.





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