En 1991, Efthimis Karadimas, Chris Adamou, Mike Galiatsos et Costas Savidis montent leur groupe, et rapidement les grecs sont repérés par la toute jeune maison de disque française Holy Records, qui leur donne l’opportunité d’enregistrer leur premier album.
Le moins que l’on puisse dire c’est que par rapport aux standards de l’époque,
Nightfall s’inscrit plutôt à contre courant. Alors que Death,
Massacre,
Suffocation ou
Napalm Death expriment ce qu’il y a de plus brutal dans le style, les athéniens évoluent dans un registre plus mélodique, proche du doom par moment mais qui reste malgré tout du death metal.
A vrai dire on trouve un peu de tout sur ce
Parade into Centuries, comme quoi ce n’est pas forcément la peine d’aller à la Samaritaine.
De bons titres sont présents sur cette galette comme For my soul when the dark falls into ou Crying out the fear within qui musicalement seraient un croisement improbable entre du death et du doom mélodique, avec quelques passages étranges.
Thoughts est convenable aussi avec un début doom mélodique enchaîné par un riff rapide tendant vers le thrash, entrecoupé tout de même de parties acoustiques qui traînent en longueur.
Seulement tous les morceaux ne sont pas de cet acabit et on trouvera pèle-mêle sur cet album : des titres convenus et répétitifs (
Immaculate/
Enslaved by need), des interludes bizarres, et des instrumentales inégales (
Vanity pas mal).
Mouais…, c’est un peu fourre-tout comme réalisation quand même. Un bon point toutefois au chant éraillé et hurlé de Karadimas, qui fait un peu penser à celui de Martin Van Drunen.
Vous avez compris que
Parade into Centuries n’était pas l’album du siècle et que cet opus avait moins marqué les esprits que Mystic places of dawn la première offrande de leurs compatriotes de Septic
Flesh.
Malgré tout « The army of chosen one », comme ils s’autoproclamaient à l’époque, a eu le mérite de tenter ici des choses originales même si la mayonnaise a parfois du mal à prendre. Le dernier titre Domestication of wildness, bon morceau de death mélancolique, est certainement celui où les influences diverses de
Nightfall sont les mieux digérées et retranscrites Et le son tout juste convenable, n’a pu leur venir en aide pour renforcer l’impact des compos.
Un premier jet trop dispersé donc, mais les réalisations suivantes iront dans le bon sens.
BG
Quand aux 3 premiers Septic Flesh, c'est du grand art.
Toutes ces chros vont suivre.
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