Tout vient à point à qui sait attendre. Ce proverbe sied à merveille à nos athéniens qui, après deux tentatives mi-figues, mi-raisins, sont enfin dans les petits papiers des dieux de l’Olympe. Malgré tout, cette galette de metal n’a pas été conçue par Héphaïstos, déjà occupé sans doute à forger quelques chars pour leurs collègues asgardiens de
Panzerchrist, les petits protégés d’Arès (c’est logique).
Nightfall reprend donc la direction du
Praxis studio ou ils avaient déjà mis en boîte un an auparavant le très convaincant mini
Eons Aura. Cette fois Philippe et Holy Records ont enfin donné les pleins pouvoirs à Mike Galiatsos et ses compères en débloquant un budget conséquent nécessaire à l’élaboration d’une production digne de ce nom. Rien qu’à la pochette, bien plus travaillée et engageante que celle de
Macabre Sunsets, on devine qu’avec
Athenian Echoes (1995) ils jouent désormais en première division.
Les impressions de la cover n’étaient pas trompeuses, après une intro légère au clavier dans la tradition
Nightfall, Aye azure démarre en trombe. Tel Poseïdon soufflant sur les océans, la furie mélodique des guitares se déchaîne, et met le fidèle auditeur habitué à leur précédentes prods sur le cul. On est en effet bien loin des approximations de
Macabre Sunsets.
On reconnaît immédiatement le style mélodique des grecs mais tout y a pris une ampleur titanesque, y compris la voix.
Comme à leurs habitudes les grecs pratiquent la diversité et
Armada aurait pu tout autant figurer sur un album de heavy-metal, un très bon titre épique et guerrier que ne renierait pas
Stormwarrior de nos jours, exceptions faites du chant et des intenses blasts de Costas Savidis.
Vient ensuite un temps fort d’
Athenian Echoes :
Ishtar, titre de huit minutes qui au niveau des lyrics est une ode à la déesse de la beauté (
Ishtar=
Aphrodite). La chanson est introduite par une étrange partie de Folklore oriental, pour ensuite enchaîner sur des riffs mélancoliques dont
Nightfall à le secret. On trouve aussi sur
Ishtar des ambiances electro bizarres, hélas prélude à la suite de leur carrière, mais nous n’en sommes pas là et ici les utilisations en sont faites avec parcimonie et à bon escient.
Nightfall se plait à varier les plaisirs et The vineyard, (hum, hum ? Adorateurs de
Dionysos ?) après un début très carton, déroule dans un doom metal mélodique et atmosphérique vraiment original. Il règne sur
Athenian Echoes une ambiance vraiment à part et l’intermède étrange de I’m a daemon le confirme. Ce morceau est d’ailleurs le plus brutal de l’œuvre : toute la panoplie y est déployée : blasts ininterrompus, riffs intenses et orchestrations épiques et guerrières (une petite touche de
Bal Sagoth) à la gloire d’Athéna.
Mais l’apogée de l’album est
Iris, titre à la dimension gothique presque tragique dans les paroles, et toujours un côté mélancolique des guitares, avec cette fois-ci un passage à la « In the nighside eclipse » au niveau des claviers. Efficace, prenant et enchanteur.
Et bien, me direz-vous! Un chef d’œuvre alors ? Hélas pas tout à fait, la faute aux deux derniers titres du CD un peu moins inspirés, et où Ephtimis Karadimas met de côté la voix extrême. Sans ce bémol, la note aurait pu monter jusqu’à 17/20.
Cependant ne boudons pas notre plaisir d’écouter cet
Athenian Echoes car en observant la suite de leur carrière,
Zeus doit s’arracher ses longs cheveux blancs.
Quel dommage que les grecs n’aient pas persévéré dans cette voie de métal extrême novateur et aient préféré se vautrer avec
Dionysos dans les orgies romaines de
Lesbian Show. D’ailleurs à ce propos, j’ai en ma possession (rassurez vous, c’est un CD promotionnel)
Diva Futura, et une chronique de ce machin pourrait être amusante également…
BG
C'est le seul album du groupe que je me suis reprocuré. L'avant dernier titre "My red, red moon" est bien intégré au tout je trouve, seul le dernier titre défile sans aucune saveur à mon goût. C'est un album auquel je tiens par nostalgie avant tout, l'arrivée de la scène grec a été un puissant voyage...
Ha l'épique des k7 pas chère de chez holy. J'ai beaucoup aimés les albums précédents mais cet athéniens échoués énormément tourné dans mon radio cassette. J'ai le souvenir que les paroles du livret ne collaient pas du tout avec les titres ou avec leurs ordres. Bref j'y entravais que dalle.
A noter que season of mist va ressortir les albums du groupe cette année .
Je ne me suis jamais penché sur ce groupe, à cause de leur dénomination dans le style death gothique qui me ramène au groupe Paradise Lost in groupe et un style que je n'aime pas trop et des pochettes qui font pensé à du death mélodique qui m'attirent pas trop, ta chro me donne envie de franchir le pas à m'y interresser. Je vais aller voir ce que ça donne et vu les vols qui vont dans le même sens c'est que ça sent bon l'achat. A voir
Merci pour le papier poto !
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