Pale Folklore

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18/20
Nom du groupe Agalloch
Nom de l'album Pale Folklore
Type Album
Date de parution 06 Juillet 1999
Style MusicalDark Metal
Membres possèdant cet album178

Tracklist

1. She Painted Fire Across the Skyline, Pt.1 08:35
2. She Painted Fire Across the Skyline, Pt.2 03:09
3. She Painted Fire Across the Skyline, Pt.3 07:09
4. The Misshapen Steed 04:54
5. Hallways of Enchanted Ebony 09:59
6. Dead Winter Days 07:51
7. As Embers Dress the Sky 08:04
8. The Melancholy Spirit 12:25
Total playing time 1:02:06

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Agalloch


Chronique @ Waylander

21 Octobre 2009
Ahhh Agalloch !Groupe totalement unique. Certains pourraient faire le parallèle avec Empyrium, Wood of Ypres voir Uaral mais ce ne serait qu'une assimilation par goût et non par style.

Il n'y a aucune équivalence pour ce groupe, il a une touche unique et nous vient des Etats-Unis ! Oui, c'est un des groupes qui à la première écoute nous fera dire "tiens, ça c'est du pure norvegian trve spirit of the woods" même pas !
Deux albums ont retenu l'attention du public, Ashes Against the Grain, pur bijou, et The Mantle, certes excellent, un de mes albums préférés, mais qui bizarrement a fait énormément plus de bruit que ce Pale Folklore. C'est étrange, car il le précède, et pourtant il est plus proche de Ashes Against the Grain que de n'importe quoi d'autre.

Commençons donc par les similitudes avec Ashes, pour ceux qui aiment énormément Agalloch mais qui ne se sont pas forcement penchés sur cet album.
Déjà, au niveau de la formation des titres, nous avons là aussi une piste divisée en 3, She Painted Fire Across the Skyline ( I II et III) et l'album se compose de 8 titres, il y a une certaine symétrie avec Ashes, qui personnellement ne me laisse pas indifférent.
Puis, la couleur de l'album, pas forcement la couleur de la pochette (qui représente pourtant bien l'esprit, mais plutôt la couleur de l'esprit de l'album on vas dire).
Avec The Mantle, on a un album blanc, on est en hiver tout le long de l'album. Ici, avec Pale Folklore, nous avons encore en commun cette couleur de transition, la fin de l'hiver, un paysage froid certes, mais qui tend vers des couleurs jaune orangé de lever de soleil, de fonte des glaces, des notes plus colorées, moins monodiques. Car oui, là ou dans The Mantle tous les titres se suivent, se tiennent, sont dans le même esprit, dans Pale Folklore, il y a là une vraie étendue musicale, des changements notables de sons, sans jamais choquer cela dit.

Passons donc maintenant (après la spatialisation de l'album dans la discographie d'Agalloch, après avoir montré en quoi il a influencé la suite de la discographie) à l'album en lui-même.

Nous commençons donc l'album par la piste divisée en 3, She Painted Fire Across the Skyline. La voix, toujours lente, telle un vent soufflant sur les pistes (la première piste commençant par un sample de vent, d'ailleurs, comme à leur habitude), des passages acoustiques mêlés de passages mélodiques à la guitare, une voix féminine de type opéra assez grave (alto), les deux premières parties sont assez similaires dans l'esprit, la deuxième étant plus courte et se finissant très calmement. Nous arrivons sur la part 3, avec un peu plus de distorsion, et là, la voix prend un timbre très rare (voire unique, il ne me semble pas avoir entendu ça ailleurs dans Agalloch), une voix assez agressive, parlée. Je pense qu'il est assez important de lire les paroles à cette partie, rien que pour comprendre un peu la portée de la chanson, comprendre que c'est une vraie histoire qu'ils nous racontent sur ces trois chapitres:
"I saw the nightfall...
It called to me like a river of shadows
It sang to me with the cries of a thousand ravens that blackened the sky as they
took flight
and sank the Sol "
Le final de cette chanson reprend le thème de la I, sans la voix féminine derrière et finit avec une petite mélodie simple au piano.

Tous les morceaux de l'album ont des liens très forts entre eux, toujours la même mélancolie. Contrairement aux autres albums, on retrouve plusieurs fois des voix féminines qui sont ma foi bien intégrées. Nous avons par ci par là des accents épiques, notamment dans l'intro de "The Misshappen Steed", des caisses claires qui claquent, des samples forestiers omniprésents, prenant le rôle d'interludes pour que le tout ne soit pas trop chargé, des pauses, des instants pour respirer. Un autre aspect de leur musique, ce sont les solos, qui agissent tel le soleil sur la neige, ils réchauffent l'ensemble de la musique. Là n'est point démonstration de talent, non, il s'agit juste de donner la couleur de l'album ; oui, le paradoxe est omniprésent dans cet album : neige/soleil, beauté/mélancolie (bien que ceux-ci vont régulièrement de paire) et même sur un plan plus technique, une confrontation permanente entre guitares électriques et acoustiques.

Une piste qui représente bien l'album, c'est "The Melancholy Spirit". Le titre parle de lui même, toujours ce vent dans les arbres (si vous connaissez le groupe Sculptured, vous remarquerez la même technique de guitare utilisée à 3:15, perso j'adore). Cette chanson commence lentement, s'accélère, puis se radoucit pour finir dans une mélodie absolument SOMPTUEUSE aux claviers (si je ne m'empêchait pas de le faire, presque tout le texte serait en majuscule tellement ce groupe m'impressionne à chaque fois) une mélodie extrêmement triste. Cette piste s'inscrit parfaitement dans l'album ; seulement, un virage plus sombre par rapport au reste de l'album me fait dire qu'elle est très annonciatrice de The Mantle, c'est la fin du voyage dans le soleil, on repart vers le brouillard, vers l'esprit beaucoup plus hivernal, elle fait pour moi office de transition entre les deux albums.

Un MUST HAVE de Agalloch ! Si vous aimez ce groupe et que vous n'avez pas pris le temps d'écouter attentivement cet album, tendez vos doigts, recevez votre coup de règle et allez acheter ce cd. A conseiller en priorité aux fans de "Ashes Against the Grain", je sais je me répète, mais c'est important.

3 Commentaires

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mkhell6 - 21 Octobre 2009: un album grandiose. Presque parfait même. Les avoir vus à Paris en Mars m'a encore plus frappé tellement ce groupe peut renouveler son répertoire en concert!
Bref, le groupe dont je ne me lasse jamais!
Marquis_de_Montauran - 07 Août 2012: Avec ma petite amie on se roule des galloches dans la bouche en écoutant cet album.
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Chronique @ PaganFrance

24 Janvier 2011

Première perle d'un magnifique collier.

Cet album est un chef d’œuvre.

Depuis maintenant plusieurs mois, j’essaie de trouver comment vous expliquer pourquoi, mais j’en reviens à la même conclusion à chaque écoute : mieux vaut en faire l’expérience soi-même. Après-tout, à quoi ça sert de faire une longue chronique vous énumérant les multiples qualités de ce petit bijou ? Le but, c’est d’attirer le lecteur, de lui donner envie de découvrir une musique (ou de le prévenir dans le cas d’un mauvais album). Si vous n’êtes pas encore partis vous procurer cette petite merveille, je peux toujours essayer de vous dire pourquoi je considère ce premier opus du groupe américain comme l’un des meilleurs albums de tous les temps (n’ayons pas peur des mots et allons-y franchement !). Cet album a tout. Une atmosphère dans laquelle je me plonge à chaque fois avec délectation, des compositions d’une qualité hors-norme, un parfait équilibre… je pourrais continuer comme ça longtemps en multipliant superlatifs et hyperboles. Aucun titre n’est faible et même mieux, tous frôlent la perfection. Je vais éviter de citer les qualités de chaque morceau, autant que vous découvriez par vous-même ce travail d’orfèvre.

Alors vous pourrez cracher sur la voix de John Haughm, je vous répondrai que, loin de représenter la maîtrise la plus parfaite, elle colle parfaitement à l’ambiance globale de la musique proposée par Agalloch. Vous pouvez aussi vomir sur « The Misshapen Steed » en disant que c’est du remplissage, je vous rétorquerai que c’est sans doute un des morceaux qui me permet le plus de m’évader et que l’incursion dans le territoire du neofolk est parfaitement gérée (sur ce titre ou dans d’autres où l’on retrouve cette influence). Vous pouvez aussi dénigrer la fin de « Dead Winter Days » (putain, mais quel titre !) en affirmant que ce foutu piano n’a rien à foutre là. Je vous dirai alors que c’est exactement le genre de choses qui font la force et la cohérence de cet album, que ce passage dessine un lien parfait entre « Dead Winter Days » et « As Embers Dress the Sky », et qu’enfin vous feriez mieux d’écouter l’album entier et de voir la façon dont les titres s’enchainent (même si tous sont excellent individuellement) que de vous concentrer sur un seul morceau, vous verrez que Pale Folklore prend encore plus d’ampleur par cette harmonie et la création de liens.

Ou bien, vous pouvez accepter mon postulat que rien dans cet album (de plus d’une heure, tout de même) n’est superflu, que tout y a sa place. Même si ce n’est selon moi pas l’album le plus abouti et le plus travaillé du groupe, c’est celui qui garde ma préférence par son côté moins « massif » qu’un opus comme Ashes Against the Grain (plus qu’excellent par ailleurs, cela va sans dire). Sans aller jusqu’à dire qu’il possède une certaine légèreté (l’influence doom est quand même très présente, une certaine lourdeur se dégage de l’ensemble des compositions), il est plus aéré, plus spontané peut-être, tout en conservant un travail très poussé sur les compositions. S’il est assez facile à apprivoiser et relativement accessible, Pale Folklore continuera de vous dévoiler des richesses sans cesse renouvelées les années passant. Après la sortie de cette première offrande, Agalloch entre d’emblée dans le monde des grands, des très grands même, du monde du metal. Au final, on en revient au même point que si je n’avais pas tant développé. Un chef d’œuvre, je vous dis. Il ne vous reste plus qu’à vous en rendre compte. Alors qu’est ce que vous foutez encore là ?

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Chronique @ LejosdemiA

04 Janvier 2015

Un album sombre, glauque, mélancolique et quasi parfait!

Si Agalloch n'est plus à présenter aujourd'hui, en 1999, le groupe était quasi inconnu au bataillon. Pourtant, cette même année, il offre une surprise de taille au monde du Metal.

En effet, après deux démos passées inaperçues, le combo 'ricain passe à la vitesse supérieure en sortant son tout premier album, le sombre, le tortueux, le transcendant Pale Folklore.

Au premier abord, il est difficile de juger ce disque, car, pour commencer, à la vue de la pochette, on ne peut pas dire que l'envie d'acheter l'album soit présente, il est difficile de décrire cet artwork, est ce une planche de bois? La mer coloriée en orange/ marron? Le résultat n'est pas franchement convaincant, seul le logo, mis en plein centre du dessin (ou de la photo?) pourrait nous donner une orientation musicale, avec sa police rappelant les racines d'un arbre, voire un arbre tout court, on peut alors immédiatement penser à une musique qui tend vers le folk, ce qui colle plutôt bien avec le titre de ce premier opus.
Bref passons...

Si la pochette peut être assez déroutante pour les non initiés du groupe, la musique elle l'est encore plus.
Dès les premières secondes d'écoute, on sombre peu à peu dans un univers très particulier, très froid, "She Painted Fire Across the Skyline (Part. 1)" commence sur une atmosphère de vent glacé, accompagnée de quelques notes de guitare stridentes, la chanson monte dans les tours avant de redescendre, une fois arrivé à son paroxysme, pour poursuivre sur une douce base instrumentale où une voix rugueuse chuchote aux côtés d'une autre de femme plus opératique. Ce début d'album sonne comme un Metal Atmosphérique un peu "Raw" et teinté de noirceur, jusqu'à l'explosion au beau milieu du morceau en un Black Metal peu commun faisant ressortir quelques relents Folk avec le rythme des percussions.

Pale Folklore, dès son premier titre, nous crache une musique totalement nouvelle au croisement des genres et ne s'arrêtera pas, du début à la fin.
L'écoute continue, l'album, dans son intégralité, apparaît rapidement comme une perle musicale, taillée pour les passionnés par des passionnés.
Le son Agalloch y est déjà dessiné, on y sent une personnalité sonore, un petit quelque chose qui définit le groupe. Mais également, une maturité musicale se retranscrivant dans chaque chanson, même si on la ressent peut-être un peu moins dans le titre instrumental "The Misshapen Steed", plus orienté Pagan que le reste de la tracklist, nous berçant dans des mélodies calmes et reposantes, avec, malgré tout, une certaine tension en arrière plan nous rappelant que nous sommes toujours sur le même disque.

Pale Folklore se veut glauque, limite funeste, du début à la fin, ceci venant souvent dès l'intro des morceaux ("She Painted Fire Across the Skyline (Part. 2)", "Dead Winter Days", "As Embers Dress the Sky"), où le côté Black Metal est plus appuyé sur le plan guitaristique et vocal, donnant un rendu malsain et glauque qui fait toute la saveur de la musique d'Agalloch.
Le travail fourni par les musiciens et le chanteur est magnifiquement représenté ici, il n'y a rien à redire, rien n'est aseptisé, rien n'est surjoué, tout est composé en harmonie avec la totalité du line up, chacun est à sa place et c'est ça qui fait que cet album est aussi puissant que réussi.

Bien que Pale Folklore n'explore pas encore toutes les frontières qu'Agalloch s'est plu à mélanger ces dernières années, le rendu nous claque à la gueule.
Cette œuvre, un classique du Metal, se présente comme une pièce très équilibrée de "Black Atmosphérique sombre et tortueux avec des relents Folk", ainsi pour simplifier, certains nommeront cela "Dark Metal", ce qui me semble plutôt approprié.
Un grand album donc, quasi parfait dont on ne peut vraiment pas se lasser!

18/20

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math4803 - 04 Janvier 2015: Franchement, rien à dire, cet album est tout simplement parfait! Merci pour la chronique :)
LejosdemiA - 04 Janvier 2015: Merci à toi de l'avoir lue ;)
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