Necrocracy

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15/20
Nom du groupe Exhumed (USA)
Nom de l'album Necrocracy
Type Album
Date de parution 06 Août 2013
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album59

Tracklist

1.
 Coins Upon the Eyes
 04:01
2.
 The Shape of Deaths to Come
 04:40
3.
 Necrocracy
 04:25
4.
 Dysmorphic
 04:36
5.
 Sickened
 03:58
6.
 (So Passes) The Glory of Death
 04:05
7.
 Ravening
 03:58
8.
 The Carrion Call
 03:48
9.
 The Rotting
 04:51

Bonus
10.
 The Beginning After the End (Deluxe Edition)
 04:29
11.
 Not Yet Dead Enough (Deluxe Edition)
 03:55
12.
 E Pluribus Mortem (Deluxe Edition)
 02:45
13.
 Chewed Up Spit Out (Deluxe Edition)
 01:29
14.
 Go for the Throat (Deluxe Edition)
 00:53

Durée totale : 51:53

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Exhumed (USA)


Chronique @ jack_owen

14 Mars 2014

Exhumed pour le meilleur ou pour le pire fait évoluer son propos.

Après quelques années de silence radio, expliquées en long en large et en travers par ce bon Matt Harvey seul rescapé de la formation d’origine, 12012 semble dernièrement revenir aux affaires sérieuses en publiant ce Necrocracy deux ans "seulement" après un All Guts No Glory de très bonne facture.

Force est de constater que le line-up du groupe n’a jamais été un modèle de stabilité et de nouveau pour ce disque le chamboulement au niveau du personnel est total par rapport au précédent avec pour conséquence la plus notable l’arrivée de Mike Hamilton de Deeds of Flesh derrière les futs, Bud Burke se contentant d’officier au poste de guitariste après avoir été un temps bassiste tandis que Léon Del Muerte a cédé sa place à Rob Babcock à la basse. Ouf.
Tout ce petit monde s’est enfermé en studio pour une sortie en aout 2013 chez Relapse Records, label historique du groupe.

En vieux briscard qu’il commence à être, Matt Harvey a décidé pour ce disque de faire évoluer sensiblement le fond et la forme du concept 12012, en effet on est ici a des années lumières du délicieusement bordélique Gore Metal œuvre fougueuse, frénétique et portée sur la bidoche s’il en est.
En effet qui peut blâmer un artiste au parcours conséquent de vouloir faire évoluer son propos à un moment ou à un autre ? De ce fait, avec Necrocracy on est plus dans la réflexion et la légère sophistication plutôt que dans le trip régressif. L’attaque de biais plutôt que de front en somme.

Il en résulte une œuvre au son et au propos élaborés qui décevra inévitablement les fans de tripaille et de blast beats à tous les étages. En effet le disque comporte son lot de titres qui font le boulot au niveau brutalité (Sickened, Ravening, Carrion Call) mais qui sont assez souvent agrémentés de breaks qui permettent aux guitaristes de se laisser aller à de splendides duels de six cordes qui inévitablement emmènent la musique du groupe vers des considérations plus traditionnelles et forcément mélodiques.
En ce sens le morceau titre est emblématique de cette évolution ainsi que le titre suivant Dysmorphic avec son break de guitare acoustique (qui survient plutôt abruptement il est vrai) et comportant un déchirant solo de Bud Burke tout en finesse et émotion mais qui évite de tomber dans la mièvrerie ou pire dans le pur exercice de démonstration stérile.
Tout ceci fleure bon un certain académisme propre au heavy metal (et finalement à la musique en général), les constructions basées sur le mode inoxydable du couplet/refrain/pont/couplet/refrain etc… tournant ici à plein régime.
Même Mike Hamilton se montre moins métronomiquement parfait dans son groupe d’adoption qu’au sein de sa formation d’origine. De là à dire qu’il a été engagé à contre-emploi serait abusif, mais son jeu se montre ici plus fin que de coutume tout en se montrant au top, le contraire serait étonnant, lorsqu’il s’agit d’envoyer l’artillerie lourde.
La production claire et puissante finit d’enrober le tout et se montre du coup cohérente avec le propos musical.

Les paroles quant à elles sont au diapason de la musique et évoluent en jouant toujours habilement du côté mortifère historique propre au groupe mais cette fois-ci en l’incorporant à des considérations plus terre à terre comme de violentes attaques contre le consumérisme de nos sociétés modernes.

12012 pour le meilleur ou pour le pire fait évoluer son propos avec cet album sans renier son côté grincheux et quoiqu’on en dise en montrant une progression musicale intéressante qu’on pourra déplorer ou rejeter sans pour autant la qualifier d’irresponsable, hors de propos ou d'artistiquement suicidaire.

Note 15/20

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