Aux hasards d'errances oisives et coupables, il arrive à votre humble serviteur de lire, en ce nouveau préau virtuel qu'est internet, quelques énormités assez consternantes. Ainsi à la recherche de quelques informations susceptibles d'étancher une inextinguible curiosité concernant ce
Gore Metal, premier véritable album des américains d'
Exhumed, ces divagations numériques me firent poser mon regard sur la prose d'un chroniqueur, la décence imposera de taire son nom, dont l'audace, ou l'inculture, ou l'inconscience libertaire, ou peut-être les trois à la fois, lui permettait d'estampiller ce premier manifeste de qualificatifs tels que "bruitiste" et "brouillon" dès lors qu'il s'agissait de décrire l'art de ces californiens.
En premier lieu, ce qu'il conviendra de dire aux plus néophytes de ce Death Grind que pratique Matt Harvey et ses complices, est que sa composante Grind est directement issue du Grindcore. De plus, en corrélation directe avec cette accointance musicale pour cette mouvance particulière,
Exhumed s'illustre par l'emploi d'une imagerie sanguinolente, choquante, provocatrice et grand-guignolesque, mais aussi, par l'usage de quelques samplers de tronçonneuse propre à égayer son interprétation.
Cette musique et sa représentation visuelles sont extrêmes. Ses airs sont, parfois, excessivement véloces. Ce qu'elle nous donne à entendre et ce qu'elle nous donne à voir est primaire, crue, brutale et sans concession. Ses vocaux écorchés conjugués, parfois, aux chants plus gutturaux côtoient des batteries et des riffs de guitare simples, répétitifs et rapides directement influencés par le Punk-Hardcore.
Tant et si bien que, de par l'essence même de ces caractéristiques les plus connues, il devient aberrant de reprocher à un tel mouvement d'être "bruitiste" et sommaire. À moins, bien sûr, de ne pas en connaître, à minima, les arcanes. Ou à moins de ne pas en apprécier les éructations. Si tel était le cas, difficile alors de comprendre les raisons qui poussèrent notre ami chroniqueur à tenter d'appréhender un style dont il n'est pas amateur et auquel, apparemment, il ne connaît rien.
En second lieu, il faudra absolument démentir cet argument concernant la confusion qui régnerait au cœur de ce
Gore Metal. Si, bien évidemment, l'aspect Grind d'
Exhumed offre à sa musique une vivacité, une radicalité et une rapidité excessive, ses aspirations Death
Metal structurent suffisamment son propos pour que ses morceaux soient efficaces (si tant est que vous soyez familier avec ce genre).
Et puis, pour s'éloigner encore de ces contrées exclusivement Grindcore, les chants de ce manifeste, à mettre au crédit de Matt Harvey et de Ross Sewage, évoluent tantôt en des sphères écorchées et aigues, et tantôt gutturales et graves.
La démonstration est faite. Nous sommes donc bien ici en présence de Death Grind et non pas seulement de Grindcore.
Exhumed n'est pas
Last Days Of Humanity, loin s'en faut. Et son Death n'est pas "brouillon" (si tant est, une fois encore, que vous soyez adepte de ce style).
En outre, loin de ses desseins exclusivement brutalistes, le groupe cultive également de véritables aspirations aux nuances moins vives. Tant et si bien qu'il n'est pas rare, au détour d'un accès de cette délicieuse férocité dans laquelle le groupe se complaisent remarquablement, de découvrir quelques breaks, quelques riffs, quelques superbes soli, quelques préambules et quelques tempi moins prompt. Autant d'éléments à même de diversifier son propos. Citons, pour exemple,
Postmortem Procedures, Enucleation, In My
Human Slaughterhouse, ou encore, Vagitarian 2.
L'album se clôt sur un féroce Sodomy and
Lust, une reprise du groupe de Thrash allemand Sodom.
Gore Metal, premier véritable album des Américains d'
Exhumed, est donc une œuvre de Death Grind sans compromis, intense et délicieusement âpre. Une réussite pour les connaisseurs. Un échec pour les béotiens. Allez comprendre.
Bien évidemment, je m'en vais de ce pas corriger.
Merci à toi pour ce travail d'investigation. J'espère au moins que mes errances ne t'ont pas couté trop de temps. Parce que là j'ai quand même l'impression que vous faites une sorte de fixation un peu étrange sur des textes qui ne sont rien d'autres que de modestes avis de ma part.
Ceci-dit, vous pouvez vous préparer à avoir d'autres discussions exaspérées en privé, puisque j'ai encore de nombreuses chroniques concernant le Death et le Black à publier ici.
En attendant ces instants qui, je n'en doute pas, seront houleux et passionnants, merci encore d'avoir relevé cette erreur.
Vous vous surestimez, incontestablement.
Moi si j'avais dû m'exprimer à chaque fois que j'avais trouvé un de vos articles à chier, j'y serais encore...
Quand c'est nul, je me contente de ne pas lire. Comme je l'ai fait avec ta seule chro et avec celles de wodulf.
D'ailleurs ça me fait assez rire de voir comment des gens aussi peu prolixes et aussi néophytes dans l'art d'écrire viennent me donner des conseils sur comment je devrais composer mes textes. En faisant ainsi vous faites exactement ce que, au fond, vous me reprochez. Vous considérez, en effet, qu'il faut avoir des connaissances incommensurables pour s'attaquer à des ouevres de Death ou de Black mais qu'il n'est pas nécessaire d'avoir les mêmes connaissances en terme de composition pour venir critiquer la forme de mes articles. Un peu paradoxal, non?
Cela étant, je te confirmes que vos considérations concernant la forme de mes textes m'importe peu. Et que j'ai bien l'intention de publier l'ensemble de ceux que j'ai écrits. Que ca vous plaise ou non...
Je revendiques juste le droit d'avoir des avis différents et, surtout, de pouvoir les exprimer différemment. Je ne vois pas ce que ça peut avoir de choquant.
Et puis, si vous pensez que cet album mérite un meilleur article que le mien, qu'est-ce qui vous empêche de l'écrire? Je ne comprends pas...
Après, je ne vois pas trop ce que je peux faire pour vous. Vous venez essentiellement me taper sur la forme. J'ai bien compris qu'elle ne vous plaisait pas et qu'elle avait donné lieu à des discussions en interne. Mais qu'est ce que je peux y faire? Je ne vais quand même pas m’arrêter d'écrire parce que vous n'aimez pas la manière dont je compose.
Et puis c'est marrant ces idées que vous avez sur comment une chronique concernant le Death ou le Black "se doit" d'être. Moi qui croyais que ces mouvements étaient des berceaux d'anticonformisme, j'ai rarement vu des réactions aussi conservatistes...
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