Gore Metal

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16/20
Nom du groupe Exhumed (USA)
Nom de l'album Gore Metal
Type Album
Date de parution 23 Novembre 1998
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album126

Tracklist

1.
 Necromaniac
 02:31
2.
 Open the Abscess
 03:18
3.
 Postmortem Procedures
 03:21
4.
 Limb from Limb
 02:31
5.
 Enucleation
 03:59
6.
 Casketkrusher
 03:24
7.
 Deathmask
 02:52
8.
 In My Human Slaughterhouse
 02:01
9.
 Sepulchral Slaughter
 03:03
10.
 Vagitarian ll
 03:40
11.
 Blazing Corpse
 02:04
12.
 Deadest of the Dead
 05:52
13.
 Sodomy and Lust (Sodom Cover)
 04:47

Durée totale : 43:23

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Exhumed (USA)


Chronique @ dark_omens

06 Septembre 2013

Sans compromis, intense et délicieusement âpre...

Aux hasards d'errances oisives et coupables, il arrive à votre humble serviteur de lire, en ce nouveau préau virtuel qu'est internet, quelques énormités assez consternantes. Ainsi à la recherche de quelques informations susceptibles d'étancher une inextinguible curiosité concernant ce Gore Metal, premier véritable album des américains d'Exhumed, ces divagations numériques me firent poser mon regard sur la prose d'un chroniqueur, la décence imposera de taire son nom, dont l'audace, ou l'inculture, ou l'inconscience libertaire, ou peut-être les trois à la fois, lui permettait d'estampiller ce premier manifeste de qualificatifs tels que "bruitiste" et "brouillon" dès lors qu'il s'agissait de décrire l'art de ces californiens.

En premier lieu, ce qu'il conviendra de dire aux plus néophytes de ce Death Grind que pratique Matt Harvey et ses complices, est que sa composante Grind est directement issue du Grindcore. De plus, en corrélation directe avec cette accointance musicale pour cette mouvance particulière, Exhumed s'illustre par l'emploi d'une imagerie sanguinolente, choquante, provocatrice et grand-guignolesque, mais aussi, par l'usage de quelques samplers de tronçonneuse propre à égayer son interprétation.

Cette musique et sa représentation visuelles sont extrêmes. Ses airs sont, parfois, excessivement véloces. Ce qu'elle nous donne à entendre et ce qu'elle nous donne à voir est primaire, crue, brutale et sans concession. Ses vocaux écorchés conjugués, parfois, aux chants plus gutturaux côtoient des batteries et des riffs de guitare simples, répétitifs et rapides directement influencés par le Punk-Hardcore.

Tant et si bien que, de par l'essence même de ces caractéristiques les plus connues, il devient aberrant de reprocher à un tel mouvement d'être "bruitiste" et sommaire. À moins, bien sûr, de ne pas en connaître, à minima, les arcanes. Ou à moins de ne pas en apprécier les éructations. Si tel était le cas, difficile alors de comprendre les raisons qui poussèrent notre ami chroniqueur à tenter d'appréhender un style dont il n'est pas amateur et auquel, apparemment, il ne connaît rien.

En second lieu, il faudra absolument démentir cet argument concernant la confusion qui régnerait au cœur de ce Gore Metal. Si, bien évidemment, l'aspect Grind d'Exhumed offre à sa musique une vivacité, une radicalité et une rapidité excessive, ses aspirations Death Metal structurent suffisamment son propos pour que ses morceaux soient efficaces (si tant est que vous soyez familier avec ce genre).

Et puis, pour s'éloigner encore de ces contrées exclusivement Grindcore, les chants de ce manifeste, à mettre au crédit de Matt Harvey et de Ross Sewage, évoluent tantôt en des sphères écorchées et aigues, et tantôt gutturales et graves.

La démonstration est faite. Nous sommes donc bien ici en présence de Death Grind et non pas seulement de Grindcore. Exhumed n'est pas Last Days Of Humanity, loin s'en faut. Et son Death n'est pas "brouillon" (si tant est, une fois encore, que vous soyez adepte de ce style).

En outre, loin de ses desseins exclusivement brutalistes, le groupe cultive également de véritables aspirations aux nuances moins vives. Tant et si bien qu'il n'est pas rare, au détour d'un accès de cette délicieuse férocité dans laquelle le groupe se complaisent remarquablement, de découvrir quelques breaks, quelques riffs, quelques superbes soli, quelques préambules et quelques tempi moins prompt. Autant d'éléments à même de diversifier son propos. Citons, pour exemple, Postmortem Procedures, Enucleation, In My Human Slaughterhouse, ou encore, Vagitarian 2.

L'album se clôt sur un féroce Sodomy and Lust, une reprise du groupe de Thrash allemand Sodom.

Gore Metal, premier véritable album des Américains d'Exhumed, est donc une œuvre de Death Grind sans compromis, intense et délicieusement âpre. Une réussite pour les connaisseurs. Un échec pour les béotiens. Allez comprendre.

9 Commentaires

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dark_omens - 25 Septembre 2013: Bravo et félicitation. Depuis le temps que tu cherchais quelque chose de concret à me reprocher sur le fond, tu as finalement trouvé. Une telle ténacité est admirable.

Bien évidemment, je m'en vais de ce pas corriger.

Merci à toi pour ce travail d'investigation. J'espère au moins que mes errances ne t'ont pas couté trop de temps. Parce que là j'ai quand même l'impression que vous faites une sorte de fixation un peu étrange sur des textes qui ne sont rien d'autres que de modestes avis de ma part.

Ceci-dit, vous pouvez vous préparer à avoir d'autres discussions exaspérées en privé, puisque j'ai encore de nombreuses chroniques concernant le Death et le Black à publier ici.

En attendant ces instants qui, je n'en doute pas, seront houleux et passionnants, merci encore d'avoir relevé cette erreur.
dark_omens - 25 Septembre 2013: Supprimer ce papier???!!!???
Vous vous surestimez, incontestablement.

Moi si j'avais dû m'exprimer à chaque fois que j'avais trouvé un de vos articles à chier, j'y serais encore...

Quand c'est nul, je me contente de ne pas lire. Comme je l'ai fait avec ta seule chro et avec celles de wodulf.

D'ailleurs ça me fait assez rire de voir comment des gens aussi peu prolixes et aussi néophytes dans l'art d'écrire viennent me donner des conseils sur comment je devrais composer mes textes. En faisant ainsi vous faites exactement ce que, au fond, vous me reprochez. Vous considérez, en effet, qu'il faut avoir des connaissances incommensurables pour s'attaquer à des ouevres de Death ou de Black mais qu'il n'est pas nécessaire d'avoir les mêmes connaissances en terme de composition pour venir critiquer la forme de mes articles. Un peu paradoxal, non?

Cela étant, je te confirmes que vos considérations concernant la forme de mes textes m'importe peu. Et que j'ai bien l'intention de publier l'ensemble de ceux que j'ai écrits. Que ca vous plaise ou non...
dark_omens - 25 Septembre 2013: Je n'ai jamais affirmé que mes textes étaient exemplaires et qu'ils devaient plaire à tous le monde.

Je revendiques juste le droit d'avoir des avis différents et, surtout, de pouvoir les exprimer différemment. Je ne vois pas ce que ça peut avoir de choquant.

Et puis, si vous pensez que cet album mérite un meilleur article que le mien, qu'est-ce qui vous empêche de l'écrire? Je ne comprends pas...
dark_omens - 25 Septembre 2013: Il n'y a aucun souci karniv...

Après, je ne vois pas trop ce que je peux faire pour vous. Vous venez essentiellement me taper sur la forme. J'ai bien compris qu'elle ne vous plaisait pas et qu'elle avait donné lieu à des discussions en interne. Mais qu'est ce que je peux y faire? Je ne vais quand même pas m’arrêter d'écrire parce que vous n'aimez pas la manière dont je compose.

Et puis c'est marrant ces idées que vous avez sur comment une chronique concernant le Death ou le Black "se doit" d'être. Moi qui croyais que ces mouvements étaient des berceaux d'anticonformisme, j'ai rarement vu des réactions aussi conservatistes...
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Commentaire @ Lord_Damar666

31 Août 2005
Voilà donc le premier vrai album des bouchers de Exhumed! Ah que l'attente fut longue pour voir une production longue durée mais quelle attente récompensée! Toujours branchés à verser des litres de sang par baignoires, Exhumed sort là une pierre angulaire du gore-métal (que c'est facile) et chaque morceau est simplement une pure merveille. Ecoutez des titres comme "Deadest of the Dead" ou bien "Open the Abscess" et le magnifique "Limb from Limb" pour vous apperçevoir du génie de ces mecs!
Les voix sont beaucoup mieux maîtrisées et les soli sont hyper originaux! A noter la présence un peu trop prépondérente de la voix gutturale qui nuit un peu aux compos mais c'est une histoire de gouts! Le batteur est vraiment une bête et on sent une vraie complicité entre eux dans chaque morceau. Les blast-beats sont de très bonne facture et les riffs sont incroyables de précision et de groove gore.
A noter le cover de Sodom vraiment excellent!
Bref, un album à posséder absolument !!

1 Commentaire

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grogwy - 27 Novembre 2016:

Non seulement la séparation de Carcass en 1995 (avant sa reformation en 2007) fut vécue comme une véritable tragédie par ses nombreux fans, mais surtout elle laissa un grand vide dans la scène Metal dite "Extrême".

En effet aucun groupe n'avait assez de talent pour pouvoir reprendre le flambeau de cette formation atypique, dont le style avait énormément évolué au fil des albums.

Pourtant à défaut de trouver un descendant légitime, c'est tout un tas de groupes qui se manifestèrent puis se déchirèrent afin de récupérer le trône vacant.

Pour ce qui est de l'héritage de la période "Goregrind-Death Metal", les tchèques de Pathologist auraient pu figurer en bonne place comme successeur direct, mais ils avaient splittés deux ans trop tôt !

Ce décès n'eu que peu d'impact, puisqu'également issus du continent européen, d'autres prédateurs prirent le relai.

Que ce soit les belges d'Aborted, les espagnols d'Haemorrhage, ou encore les suédois de General Surgery et Regurgitate.

Quant aux Etats-Unis (que l'on croyait moins perméables au style Carcassien) ce sont les groupes Exhumed et Impaled (auxquels on peut associer les mexicains de Disgorge), rejoints par la suite par The County Medical Examiners, qui affichèrent ouvertement leurs filiations avec la bande à Bill Steer.

D'ailleurs chacune de ces formations avaient tendance à tirer son inspiration d'un album du groupe anglais en particulier, que ce soit "Reek Of Putrefaction" (1988) et "Symphonies Of Sickness" (1989) pour le Goregrind, ou "Necrotism-Descanting The Insalubrious" (1991) dans un registre plus Death Metal.

Pour ce qui est d'Exhumed, à l'écoute de "Gore Metal" on devine que "Symphonies Of Sickness" est sa principale influence avec ses doubles parties vocales (growlées et criardes), ses guitares à la tonalité grave, et la vitesse d'exécution des titres.                                                                                                                                                                  Pour autant  l'influence de "Necrotism-Descanting The Insalubrious" est aussi très présente grâce, notamment, à l'ajout de parties plus mélodiques ainsi qu'à la clarté de la production (sans parler de la pochette du disque).

Cependant, et malgré l'indéniable référence au groupe anglais, Exhumed nous offre un excellent album de Death/Grind doté de très bons morceaux auxquels il joint une reprise de Sodom ("sodomy and lust"), concluant de la meilleure des manières "Gore Metal".

A défaut de s'être donné un véritable héritier, Carcass aura laissé un grand nombre d'enfants illégitimes.

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