Mob Rules

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18/20
Nom du groupe Black Sabbath
Nom de l'album Mob Rules
Type Album
Date de parution 04 Novembre 1981
Enregistré à Record Plant Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album692

Tracklist

DISC 1 - Original Tracklist - Re-Issue by Sanctuary Records in 2010.
1.
 Turn Up the Night
 03:43
2.
 Voodoo
 04:32
3.
 The Sign of the Southern Cross
 07:47
4.
 E5150
 02:51
5.
 The Mob Rules
 03:16
6.
 Country Girl
 04:02
7.
 Slipping Away
 03:46
8.
 Falling Off the Edge of the World
 05:03
9.
 Over and Over
 05:31

Bonus
10.
 Die Young (Live)
 04:03
11.
 The Mob Rules (Heavy Metal Soundtrack Version)
 03:13

Durée totale : 47:47



DISC 2 - (Live at the Hammersmith Odeon, London, England, 31/12/1981-2/01/1982)
1.
 E5150
 01:18
2.
 Neon Knights
 04:37
3.
 N.I.B.
 05:16
4.
 Children of the Sea
 06:07
5.
 Country Girl
 03:53
6.
 Black Sabbath
 08:24
7.
 War Pigs
 07:40
8.
 Slipping Away
 03:18
9.
 Iron Man
 07:04
10.
 The Mob Rules
 03:35
11.
 Heaven and Hell
 14:24
12.
 Paranoid
 03:21
13.
 Voodoo
 05:45
14.
 Children of the Grave
 05:05

Durée totale : 01:19:47

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Black Sabbath


Chronique @ Harris6651

10 Mai 2010
Black Sabbath - Mob Rules 18/20


L'intégration de Ronnie James Dio et la sortie de Heaven and Hell ont complètement relancé Black Sabbath. En 1980 clairement le combo en impose, un album immense et un des chanteur les plus doué du circuit à la présence scénique incroyable (c'est toujours valable aujourd'hui). Un peu plus d'un an après la sortie de Heaven and Hell le groupe sort Mob Rules histoire d'enfoncer le clou.

Un changement à noter, et pas des moindre, le batteur historique de Black Sab', Bill Ward, a mis les voiles pendant la tournée remplacé au pied levé par le petit frère de Carmine Appice (un des batteurs très marquants du début des 70's), Vinny. Si on considère le Bill Ward des débuts de Black Sabbath le changement est radical. Bill Ward avait un style unique, puissance, groove et des descentes de toms qui ont marqué la batterie Metal. Appice a un jeu bien plus carré, quasiment basique. Mais quand on écoute Heaven and Hell, Bill Ward avait considérablement adapté son jeu au "nouveau Black Sabbath", il y a en fin de compte un certaine continuité dans ce changement de batteur.
Trêve de blabla, Mob Rules est un sacré album qui même si il n'a pas l'aura de son prédécesseur est tout aussi bon. Et on retrouve à nouveau trois grand types de morceaux : les hymnes Heavy Metal, les morceaux fleuves épiques et quelques titres plus foncièrement rock et il faut le reconnaitre un petit peu anecdotiques.
Dans la première catégorie on retrouve les deux morceaux d'ouverture. Turn Up the Night commence par un riff immense bien up-tempo pas mal dans l'esprit finalement d'un Neon Nights. La production est au top, la guitare d'Iommi et la basse de Butler forment un mur du son immense, le son de batterie parfaitement naturel et la voix de Dio mise en avant juste ce qu'il faut. Iommi est en grande forme et nous gratifie de soli toujours aussi inspirés, avec un sens mélodique que l'on a tendance à éclipser par rapport à son riffing (franchement prêtez une oreille attentive aux soli, Iommi est un très grand guitariste). Voodoo commence par un riff sinueux vite rejoins par la section rythmique. Mais le grand monsieur de ce morceau c'est Dio. Il illumine le morceau de toute sa classe. Une voix sublime et des intonations toujours idéales. Dans la catégorie des tubes comment ne pas parler du morceau The Mob Rules, un riff culte (un de plus pour Iommi) et puis ce refrain ! If you listen to fools, The Mob Rules ! Un indispensable du groupe tout simplement. Butler et Appice sont à bloc à la rythmique et Dio est énorme. En intro de ce morceau ont retrouve le très bizarre instrumental E5150.
Dans la catégorie des morceaux plus rock on retrouve Country Girl et Slipping Away. Le premier est un morceau très efficace, en particulier grâce a cette technique souvent utilisée de balancer un riff d'intro qui reprend la même progression que la ligne de chant. Au cœur du morceau un passage plus calme sur lequel Dio et Iommi sont encore une fois lumineux. Suit Slipping Away au riff typiquement Hard Rock à mon sens. Un morceau pas déplaisant mais c'est quand même pas dans ce genre de morceau que le Sab' brille le plus. Plus anecdotique, Over and Over est un morceau plus calme qui clôt l'album avec une certaine classe, mais le morceau est quand même moins bon qu'un Children Of The Sea.
Enfin il reste les deux pièces de bravoure de cet album que sont The Sign of the Southern Cross et Falling Off the Edge of the World. La première débute à l'acoustique, Dio nous sort sa plus belle voix mais attention à l'arrivée de la grosse artillerie, un riff lent, qui pèse des tonnes, limite magmatique, comme un avertissement. Dio reprend la parole pour le couplet seul avec la batterie. Le refrain est simple et efficace. Le break nous envoie dans une autre dimension avec un Iommi toujours aussi brillant. Un morceau presque suffocant, une merveille. Et on en a pas fini, puisqu'il reste la pièce maîtresse de l'album Fallig Off the Edge of the World. Le début est tout en douceur, Dio se fait conteur la guitare d'Iommi est aérienne. Je vais profiter du fait que je parle du début de ce titre pour rendre hommage à Geezer Butler. Il est un des tout grands de la basse Metal, et ici il nous gratifie de quelques fills de basse parfaitement maîtrisés. Puis tout se fait menaçant d'abord la lourdeur de la batterie, puis le riff sinistre de chez sinistre. Et enfin l'explosion, le morceau s'accélère et devient franchement épique. Et avec Dio on se trouve face à l'abysse, et on voit les visages de l'apocalypse ainsi que les créatures de l'enfer. Ne vous croyiez pas en sécurité, sur ce morceau vous succomberez forcément à la magie de cet album. Un des tout meilleurs morceaux de Black Sabbath, ce qui n'est pas peu dire.

Mob Rules est un grand album, il reste dans l'ombre de Heaven and Hell mais il serait franchement regrettable de passer à côté tant il regorge de morceaux énormes, avec en particulier un Falling Off the Edge of the World magnifique. C'est un des tout meilleurs album de Black Sabbath, peut être même le dernier grand album de ce groupe. Mais ça c'est un autre débat.

11 Commentaires

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shy62 - 17 Juin 2010: ...Excellente analyse!!!
BDCIron - 08 Décembre 2011: A choisir je préfère Mob Rulez à Heaven & hell. Beaucoup plus intéressant.
samolice - 08 Octobre 2015: Quel album magnifique. Indémodable. Tous les musiciens sont à l'unisson et Birch assure une production que je trouve quasi parfaite, encore aujourd'hui.

Mon seul bémol concernera le choix du groupe d'avoir réenregistré le titre "The mob rules "plutôt que de laisser la version parue sur la BO du film " Heavy Metal". Plus "crue", cette version a ma préférence.
Un titre composé en deux heures! Comme quoi, quand l'inspiration est là, pas besoin d'y passer des mois. Merci pour la chro.
Lemmy80 - 25 Juin 2023:

Sign of the southern cross, quel morceau ! superbe album de Black Sabbath. Frisson quand je le réécoute.

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Chronique @ Durango

23 Mai 2010
Nous sommes en 1981, et le bâtiment Black Sabbath reprend des couleurs, si j'ose dire. Après les échecs relatifs de Technical Ecstasy, Never Say Die et pas moins de 4 compilation ou Best-of en 3 ans; l'arrivée de Ronnie James Dio comme vocaliste et la sortie du mythique Heaven and Hell a fait l'effet d'une bouffé d'air pour le groupe.

A un point tel qu'on se demande ce qui pourra succéder à un monstre pareil. Heaven and Hell est en effet passé au rang d'album légendaire, et c'est d'autant plus visible de nos jours. Geoff Tates, frontman de l'illustre Queensrÿche, en dira d'ailleurs quelques année plus tard : "Heaven and Hell EST le Heavy Metal. Il en est le parfait exemple, le guide d'utilisation, le manuel; et "Neon Knight" en est le chapitre premier." Ce n'est pas pour rien que le Sabbath prendra le titre de cet album comme nouveau nom lorsqu'il devra changer de patronyme en 2007.

Alors, en 1981, il s'agissait pour Sabbath d'être à la hauteur sous peine de voir retomber le soufflé et de replonger la tête sous l'eau. Il fallait que le successeur d'Heaven and Hell en ait dans le ventre. Et ce petit dernier sera baptisé "Mob Rules". Toujours avec Dio au chant, il s'inscrit dans la lignée de son prédécesseur. Si l'on relève peut-être moins de titres devenu cultissimes, la qualité reste au rendez-vous. L'énergique morceau d'ouverture frappe peut-être moins fort d'entrée de jeu que son pendant sur Heaven and Hell mais je crois que la comparaison n'a pas vraiment lieu d'être entre les deux albums, tant le plaisir est intact dans les deux opus. Sabbath montre qu'il reste le maître incontesté du véritable Heavy (que certains qualifieront de "Doom") qui prend aux tripes avec l'énorme "The Sign Of The Southern Cross", avec ce riff lent et lourd, qui accroche pendant plus de 7 minutes. Les constructions sont d'ailleurs plutôt variées, et Mr. Iommy prend un malin plaisir à distiller tout au long de la galette des riffs assassins jamais semblables. De l'atypique "Country Girl" au morceau coup-de-poing éponyme, en passant par le très mélancolique et prenant "Over And Over", tout y est.

Mais la basse et la batterie ne sont pas en reste. La basse de Geezer Butler frappe là ou ça fait mal et se couple très bien au jeu de Vinnie Apice. Les parties discrètes au clavier de Nicholls se fondent parfaitement à l'ensemble. Peut-être grâce au très bon travail de Martin Birch, qui à décidément produit pour les plus grand nom du Metal. Il n'y a qu'à écouter l'incroyable "Falling Of The Edge Of The World" pour s'en convaincre. Ce morceau qui met le coeur à l'envers avant de s'accélérer (ceux qui l'ont écouté comprendront) permet de en outre de poser la voix jubilatoire (et plus agressive sur la fin) de Ronnie James Dio. Ce qui lui permet, au passage, de montrer qu'il a, à titre personnel, parfaitement sa place dans le groupe; et que Sabbath en lui même tient décidément un bon cap. (Malheureusement pas pour très longtemps, mais c'est une autre histoire).

La chronique pourrait s'arrêter là mais ce ne serait quand même pas très honnête d'encenser l'album de long en large sans prendre la peine d'avouer qu'il concède quand même quelques faiblesses, comme par exemple "Slipping Away" qui est plutôt anecdotique. Mais dans l'ensemble, la qualité générale est d'un très bon niveau et cet album mérite amplement sa place non seulement chez tout fan de Black Sabbath mais aussi dans la collection de tout metaleux qui se respecte.


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Within_Hysteria - 23 Mai 2010: Je suis tout à fait d'accord avec toi! Excellente chronique!

Ca faisait un petit temps que tu n'avais plus écrit, t'as pas perdu la main à ce que je vois!

Tu me rappelles d'ailleurs que ça fait un bout de temps que l'ai plus écouté... Sur ce, je vais m'y replongé...
 
lartistafred - 25 Mai 2010: RIP Ronnie James DIO.
C'est l'album par leqeul j'ai découvert Black Sabbath...18 ans après l'avoir acheté, j'en ai toujours des frissons de plaisir.
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Commentaire @ wodulf

20 Janvier 2013

Surtout ne pas perdre le bon filon

Déjà complètement bouffé psychiquement par la drogue et l’alcool, Bill Ward dût en plus affronter l’épreuve du décès de ses deux parents. Complètement au bout du rouleau, il décide de quitter le groupe en pleine tournée Heaven and Hell. Il est remplacé par un jeune américain de 24 ans, new-yorkais tout comme Dio, du nom de Vinny Appice, qui n’est autre que le petit frère de Carmine. Son intégration va faire un peu jaser les fans qui ne comprenaient pas bien comment un grand batteur comme Bill Ward puisse se faire remplacer par un jeune morveux au style aussi simple.
Quoi qu’il en soit, l’arrivée d’un compatriote au sein du groupe ne va pas déplaire à Ronnie James Dio qui, commençant à se sentir déjà isolé, va trouver en Appice un ami et confident.
Le succès de Heaven and Hell a été immédiat et a re-propulsé Black Sabbath au sommet. La tournée qui s’en est suivi a été au niveau du succès de l’album. D’ailleurs, Geezer Butler explique à ce sujet que le groupe était dans une phase tellement positive que les meilleurs morceaux de Mob Rules ont été écrits pendant cette tournée Heaven and Hell.
C’est vrai que sur certains morceaux et aussi du fait de refaire appel à Martin Birch, on sent une envie de ne pas perdre le bon filon. L’entame de l’album avec le très heavy « Turn Up the Night » fait immanquablement penser à « Neon Knights », de même que « The Sign Of The Southern Cross » et « Falling Off The Edge Of The World » semblent être construit sur le même principe épique que « Children Of The Sea ». Ce n’est donc pas surprenant que ce soit ces trois morceaux qui tirent leur épingle du jeu en nous montrant un Black Sabbath toujours aussi grand.
Bien que le reste de l’album ne soit pas au même niveau, ça reste quand même un sacré bon disque de heavy metal. C’est vrai que sur des morceaux comme « Voodoo » ou « Slipping Away », Black Sabbath semble un peu surfer sur la vague NWOBHM. Autant « Slipping Away » est un morceau que je trouve un peu trop facile autant j’adore « Voodoo » avec son riff bien lourd. Par contre, il faut bien avouer que quelques titres sont un peu en deçà, notamment « Country Girl » qui tente de manière maladroite de retrouver l’esprit de l’ère Osbourne et surtout « Over And Over » qui fait office de morceau « bouche-trou ». Pour terminer, un mot sur l’instrumental « E5150 » à l’atmosphère très inquiétante : on peut vraiment le qualifier de morceau ambient ; cette idée sera d’ailleurs reprise sur Born Again.
Sur la tournée qui suivra, le climat se dégradera sensiblement au sein du groupe qui va se diviser pratiquement en deux clans : les Américains et les Anglais. Il y avait d’un côté Dio qui se sentait de plus en plus mis en quarantaine et de l’autre Iommi / Butler qui commençaient à voir d’un mauvais œil la personnalité du chanteur prendre le dessus sur celle du groupe et redoutaient peut-être que Black Sabbath ne se transforme en Dio accompagné des musiciens de Black Sabbath. Le divorce était donc inévitable.

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ShubNiggurath - 20 Janvier 2013: Merci pour le commentaire, tu m'apprends des choses concernant le contexte dans lequel a été composé cet album...
Heaven & Hell m'a véritablement scotché, alors que celui ci ne m'a pas impressionné plus que ça!
C'est pas grave, RJD redresse la barre avec le monstrueux Holy Diver par la suite!
Yann.77 - 05 Fevrier 2013: très bon com'!!! bien meilleur que certaines chroniques d'ailleurs!!! on y apprend plein de choses!!!!
TDH75 - 11 Avril 2021:

« The mob rules » est un album inégal qui malgré ses qualités se situe un cran en dessous de son prédécesseur.

Après un début en fanfare, le disque contient un creux artistique des plus désagréables mais se ressaisit au final par les deux dernières power ballads.

Dio chante globalement très bien, mais sa voix est encore plus impressionnante dans un registre semi mélodique que sur des morceaux plats de hard rock de seconde main trop souvent présents dans sa carrière solo.

« The mob rules » marque la fin de la collaboration entre Dio et le groupe anglais, l’égo du petit chanteur américain étant trop développé pour être compatible avec celui de Iommi, l’âme damnée du Sabbath Noir.

Ces deux albums avec Dio bien que intrinsèquement de bonne qualité lanceront donc une nouvelle orientation musicale vers le heavy metal très balisé des années 80 ce qui aura pour effet à terme de gommer le caractère si original et créatif du style qu’avait inventé les quatre sorciers de Birmingham dans les années 70.

Le début d’un long effritement donc.

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