Megaherz 5

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13/20
Nom du groupe Megaherz
Nom de l'album Megaherz 5
Type Album
Date de parution 06 Décembre 2004
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1. Dein Herz Schlägt
2. Göttlich
3. Ja Genau
4. Gott Sein '04
5. Wann Wirst du Gehn?
6. Mach Dich Frei
7. Eigentlich
8. Zeig mir Dein Gesicht
9. Ebbe & Flut
10. Komm Rüber (Schattenland)
11. Weiter
12. Es Tut Weh
13. Augenblick

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Megaherz


Chronique @ Groaw

16 Janvier 2019

Simplement 5

« Un changement en prépare un autre. ».

Après dix ans de carrière au sein du groupe Megaherz, Alexander « Alexx » Wesselsky tire sa révérence pour s’installer chez la concurrence, à savoir chez les musiciens d’Eisbrecher afin de construire une notoriété et une carrière encore bien terne. Alexander est remplacé par Mathias « Jablonski » Elsholz, qui ne produira d’ailleurs que ces treize enregistrements avant de quitter la formation un an plus tard, remplacé par un autre Alexander : Alexander « Lex » Wohnhass, encore actuel vocaliste du combo.

C’est avec une pochette fort peu attrayante et au nom d’une incroyable banalité (Megaherz 5 ou souvent simplifié par 5) que notre combo métamorphosé va tenter de renverser les codes de son genre et d’atteindre enfin la place tant convoitée, celle de la célébrité. Mais avec une première impression visuelle pas très convaincante, peut-on réellement s’attendre à une référence du metal industriel ou de la Neue Deutsche Härte ? Est-ce que nos allemands vont continuer à innover comme ils le font depuis leurs débuts ?

A répondre sincèrement, Megaherz n’ose pas vraiment à partir de sa zone de confort et propose à peu près la même recette que son précédent opus : oublier tout côté électronique pour ne produire que du metal industriel parsemé par ci par là de touches plus reposantes, prépondérée par cette batterie très prépondérante. Malencontreusement, et contrairement à Herzwerk II, tous les morceaux ne se verront pas du même acabit et on est balancés entre véritables tubes et mauvaises falsifications.

Parfois se baignant dans une facilité affligeante, le groupe semble même s’autoparodier. C’est le cas par exemple d’Augenblick qui suivra exactement le même rythme du début à la fin, sans proposer réellement de variations. Bien sûr, on appréciera cette symphonie omniprésente et ses connotations nippones, on admirera aussi le fait que le groupe s’essaye à des mélodies beaucoup plus apaisantes et montre une volonté de bien faire mais on s’approche plus d’une berceuse redondante qu’à un véritable titre de metal, même si la comptine se laisse tout à fait écouter.

Toujours dans l’idée de quiétude et d’émotivité, Wann Wirst Du Gehn se montrera déjà un peu plus efficace. Sans pour autant être étincelante, on a affaire à un travail vocal plus enchanteur, mieux travaillé et avec un schéma bien plus étendu. L’exercice vocal est d’ailleurs le point fort de cette cinquième toile. Mathias étonne véritablement par ses performances vocales : c’est d’ailleurs la première fois que l’on entendra à ce qui pourrait s’apparenter à du growl, notamment sur les titres Göttlich, Eigentlich, Komm Rüber ou encore Gott Sein ’04, le dernier étant la reprise de Gott Sein, présent sur Wer Bist Du revisité sept ans plus tard d’une façon à la fois bien plus agressive mais aussi plus solennelle avec ces chœurs omniprésents et ces bruitages d’église.

Ce qui est fort dommage, c’est qu’aucun morceau arrive clairement à sortir du lot, sauf Komm Rüber seul pièce hâtive ce qui pourrait s’expliquer par le titre qui se traduit par Viens Ici. C’est également le seul ouvrage qui préserve ce timbre guttural tout en le combinant à un chant bien plus machiavélique, presque malsain. La réalisation semble non-finie : les idées étaient clairement présentes et intéressantes mais ces dernières ne sont pas forcément bien exploitées ce qui rend le résultat final mitigé.

Pour la première sans Alexander, Megaherz offre un cinquième album tout à fait correct sans pour autant être mirobolant. Même s’il n’y a rien à redire quant au chant, absolument impressionnant en tout point, on aurait peut-être apprécié un peu moins de remplissage à certains moments mais aussi un peu plus de prise de risques. L’ensemble reste néanmoins cohérent par rapport au reste de la discographie du groupe et restera le dernier opus de l’âge d’or de notre quintuor.

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