Réputé pour ses groupes d’une complexité à toute épreuve, tel Voivod,
Gorguts ou
Martyr, le Québec compte depuis 2004 le redoutable
Beneath The Massacre, formé autour de Dennis & Christopher Bradley, influencés par la nouvelle mouvance du brutal death technique, initiée par
Necrophagist ou
Origin quelques années auparavant. Le groupe enregistre dès l’année suivante le EP
Evidence of Inequity, lui permettant de décrocher une signature avec le label Prosthetic Records, et de rejoindre l’ingénieur Yannick St Amand pour les sessions de
Mechanics of Dysfunction, commercialisé en début d’année 2007.
Dès les premières notes de The Surface,
Beneath The Massacre frappe avec son death incroyablement carré, dominé par le couple basse batterie millimétré de Justin Rousselle & Christopher, les riffs syncopés de Dennis, et le guttural très grave d’Elliot. Loin de rythmes middle tempo et de structures monolithiques,
Mechanics of Dysfunction présente en outre nombre de plans particulièrement techniques, lâchant des accords de folie qui partent très souvent dans les aigus, tout en conservant un côté résolument brutal et sans concession.
Beneath The Massacre reste ainsi pied au plancher durant ses trente minutes, bombardant à coups de double pédalage meurtrier, multipliant salves de riffs incisifs & plans impossibles, à l’image des écrasants
Stench Of
Misery & Invisible
Hand. Toutefois,
Mechanics of Dysfunction manque de variété, comme quelques breaks bien sentis ou soli vertueux, qui lui permettraient pourtant de colorer ses morceaux. Dès lors, ses titres restent hélas interchangeables, possédant parallèlement un côté plastique et trop surfait.
D’une démonstration technique désarmante, mais aussi parfaitement calibré par le mixage limpide de Pierre Rémillard (
Cryptopsy,
Krisiun,
Kataklysm),
Mechanics of Dysfunction impressionne par son pilonnage rythmique, sa puissance et la dextérité de ses musiciens, larguant un brutal death aux sonorités particulièrement novatrices. En revanche, coincé entre des influences
Necrophagist ou
Origin encore trop évidentes,
Beneath The Massacre manque d’identité, lâchant de surcroît un death trop mécanique, pour véritablement s’imposer. En tout cas, les jeunes québécois font déjà forte impression dès leur premier album, possédant un potentiel et une maîtrise paraissant illimités.
Fabien.
Bien sûr, je ne suis pas du même avis que la note et n'admet toujours pas leur manque d'identité, je pense qu'ils font ce qu'ils aiment et ce qu'ils aiment ben... c'est nous bourriner la gueule avec ce premier album tout bonnement monstrueux ! =P
Encore bravo Fabien ! :D
C'est le genre de brutal death que j'aime bien, un peu comme defeated sanity.
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