Live at the Slaughterhouse

Liste des groupes Thrash Metal Onslaught (UK) Live at the Slaughterhouse
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14/20
Nom du groupe Onslaught (UK)
Nom de l'album Live at the Slaughterhouse
Type Live
Date de parution 12 Fevrier 2016
Labels AFM Records
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album21

Tracklist

DISC 1 (CD)
1. The Sound of Violence
2. Killing Peace
3. Chaos Is King
4. Let There Be Death
5. Children of the Sand
6. Rest in Pieces
7. 66 'Fucking' 6
8. Destroyer of Worlds
9. In Search of Sanity
10. Fight with the Beast
11. Metal Forces
12. Onslaught (Power from Hell)
13. Thermonuclear Devastation
DISC 2 (DVD)
1. 20 Min. Dokumentation
2. 66 Fucking 6 Musikvideo
3. Teaser

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Onslaught (UK)


Chronique @ Icare

13 Fevrier 2016

Après plus de trente ans de carrière, Onslaught est toujours là et plus que jamais prêt à botter des culs.

Quand on parle de thrash, on pense d’emblée au Big Four américain, au Thrash Bay Area ou au Big Three allemand, qui font office de références incontestables et incontestées du style. Ceci dit, parmi les vétérans, on oublie souvent Onslaught, qui traîne quand même ses guêtres depuis 1983 sur la scène extrême anglaise et qui, avec son Power from Hell de 1985, et un The Force l’année suivante comptant parmi les plus occultes et violentes réalisations thrash de l’époque, fait également partie des groupes ayant contribué à poser les bases de ce nouvel art metal chaotique et destructeur qui vivait alors ses premières années tumultueuses.

Après un split en 1991, les thrashers de Bristol se reforment en 2005 et opèrent un retour fracassant deux ans plus tard avec le terrible Killing Peace. Confortablement réinstallé sur la scène thrash avec trois très bons albums depuis leur come-back, le quintette décide d’immortaliser deux concerts à domicile, à Londres et Bristol, sur CD et DVD, et d’enfin sortir un live digne de ce nom, celui sorti en 2007 étant un peu léger avec seulement huit titres.


Ce sont les cris et les applaudissements du public ainsi qu’une alarme antibombardement et quelques bruits de mitraillettes qui nous mettent directement dans l’ambiance, marquant le début d’un set carré, violent et énergique sans fioriture : This is The Sound of Violence déboule, carré, propre et dévastateur, et le premier constat fait plaisir, le son est impeccable, avec des grattes parfaitement mises en avant qui envoient des riffs limpides et saccadés à faire headbanger un mort.
Sy Keeler est bien en voix et toujours juste, usant principalement de ses vocaux éraillés et agressifs, et si la section rythmique est un peu en retrait au profit des grattes (on n’entend pas beaucoup la basse), ne vous inquiétez pas, cela n’empêchera pas les Anglais de vous foutre une bonne branlée. Killing Peace s’ensuit, rapide et impitoyable, bombe de thrash qui met définitivement au tapis avec ses up tempi, ses riffs tronçonneuses, ses breaks brise-nuque et son solo hurlant exécuté à toute blinde.

Onslaught nous propose sur ce Live at the Slaughterhouse treize titres pour un ensemble de 70 minutes d’une exécution irréprochable, avec des soli parfaitement torchés, un batteur infatigable balançant des roulements tonitruants et un frontman très en voix, variant admirablement ses vocaux, entre son chant habituel haché et glaireux, quelques cris suraigus qui passent bien (Let There Be Death, Metal Forces) et d’autres éructations plus rauques (The Sound of Violence, Rest in Peaces, Onslaught (Power from Hell)), et qui en plus, harangue la foule bien comme il faut histoire d’achever d’enflammer un pit qui doit déjà être bien chauffé à blanc.

Les titres s’enchaînent sans temps mort à un rythme soutenu, avec une alternance de morceaux plus mid tempo et de brûlots incandescents, histoire de laisser souffler entre deux rafales : ainsi, Let There Be Death, au début lourd et headbangant à souhait, avec ses parties pesantes et saccadées aux hey hey de rigueur, permet de respirer après l’intense Chaos Is King, et Children of the Sand, l'un des titres les plus mélodiques du combo, est un peu comme le repos du guerrier avant le fracassant Rest in Peaces. On remarquera d’ailleurs que les titres les plus mid tempo se situent en milieu de set, et que les Anglais remettent un bon coup de bourre avec les ultimes morceaux, histoire d’achever les derniers survivants, stratégie pernicieuse mais ô combien efficace.

Au niveau de la set list, pas grand-chose à reprocher, toutes les époques du groupe sont fidèlement représentées (on retrouve même le titre In Search of Sanity, qui a le mérite de défendre la galette du même nom, seul album plutôt moyen du groupe), Onslaught ne faisant dieu merci pas l’impasse sur ses vieux classiques intemporels. Ceci dit, fait assez singulier pour être noté, il les place tous en fin de set, exception faite de Let There Be Death, faisant monter l’intensité d’un cran et nous replongeant dans les années 80 avec ces riffs heavy thrash speed délicieux si typiques de l’époque. Un Fight With the Beast survitaminé nous explose à la gueule, suivant le sage In Search of Sanity, et force est de constater que Nige Rockett est toujours aussi impérial dans ses soli électriques et échevelés. S’ensuivent les hymnes irrésistibles Metal Forces et Onslaught (Power from Hell) à la violence magnifiée par le live, avant que l’album ne se termine sur un délicieux Termonuclear Devastation punkisant et jouissif. La boucle est bouclée, tout est dit et bien dit, et les Anglais viennent de distribuer treize mandales, faisant une démonstration de thrash puissant, carré et destructeur dont pas mal de petits jeunes aux dents longues devraient prendre de la graine.



On sort lessivé et béat de ces 70 minutes de thrash costaud, brut de décoffrage et parfaitement exécuté. On regrettera juste que le tout soit un peu court (un double CD n'aurait pas été de trop!), et que l’ambiance occulte qui a fait en partie la réputation du groupe ne soit pas plus mise en avant via quelques samples ou interludes lugubres (mis à part l’intro de Onslaught (Power from Hell), c’est le néant de ce côté-là), ceci dit, on respectera le choix du groupe qui semble avoir opté pour une mise en scène simple et dépouillée, misant plus sur la puissance et l’efficacité.

Qu’on se le dise, après plus de trente ans de carrière, Onslaught est toujours là et plus que jamais prêt à botter des culs, comme s’ils avaient signé un pacte avec le Diable pour rester immortels. Power from Hell !

6 Commentaires

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tormentor - 14 Fevrier 2016: Ouais ta chro donne envie je pense me laisser tenter par ce live qui a l'air de bien être fichu en puissance donc sur la liste d'achat! Puis Onslaught c'est de la dynamite! Vous voyez qu'on peut faire du bon thrash puissant même à plus de 50ans! Alors Metallica et Megadeth??? ;-D
LeMoustre - 14 Fevrier 2016: Avec le cap des trois disques post reformation réussis, il est logique de voir Onslaught rester sous les feux de l'actualité avec un live. Même si ça peut faire doublon avec le live précédent, nul doute que les Exodus européens ont ici lâché un sacré condensé de leurs titres les plus efficaces. merci pour le papier, en espérant une petite présence en France à l'occasion d'un Fall of Summer par exemple pour enfoncer le clou. Curieux d'entendre le titre "In Search of Sanity" avec Sy Keeler au chant, tiens. D'ailleurs, le réenregistrement de l'album du même titre devait être dans les projets du groupe. A suivre, donc.
Serval - 14 Fevrier 2016: je ne sais pas si on peux vraiment parler de 30 ans de carrière quand on sais que le groupe à été inactif pendant presque 20 ans...
Icare - 14 Fevrier 2016: Serval: C'est pas faux! 30 ans d'existence alors disons, ce sera peut-être plus juste!
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