Peu de temps après la sortie de leur EP
Carnal Devourment en 2009, trois membres de
Vaginal Discharge à savoir Ron Casey, Cameron Porras et Joel Guernsey forment
Inanimate Existence, un projet death technique centré sur la métaphysique et la philosophie, loin des thématiques gore de leur autre formation. Le trio originaire de
Santa Cruz s'entoure de deux autres membres afin de faire vivre leur nouvelle entité et créer le premier opus,
Liberation Through Hearing.
Même si le début de l'opus s'avère brutal et plutôt technique au niveau du duo basse/guitare, on est loin de savoir ce qui va nous attendre.
Inanimate Existence prend comme base la méditation et la philosophie bouddhiste afin de mettre en place ses morceaux. Si «Dharmakaya» (un des trois corps du Bouddha) reflète bien cet esprit, avec son introduction et sa fin spirituelles, la forme même du titre rappelle
Obscura, idem pour un «
Forest of
Illusion» technique et direct. Toutefois, plus on avance et plus on se retrouve confronté à un death metal laissant place à des breaks ou des titres acoustiques et mystiques, parfois limite hispaniques, comme sur «
Paths to Enlightenment».
Les Américains n'ont pas besoin de claviers pour faire ressortir quoi que ce soit. Ce sont les guitares, soutenues par une basse puissante, qui apportent cette atmosphère particulière. «Iguanid
Labyrinth», comme d'autres morceaux, joue la carte du brutal death technique tout en intégrant une cassure nette grâce à l'acoustique, ce qui tranche littéralement avec l'agressivité des guitares et du growl. Cette agressivité s’atténue de plus en plus au fil de l'album, laissant résolument place aux ambiances et à la méditation sur la deuxième moitié de l'opus. Ce peut être forcément long pour les auditeurs désirant se contenter d'un bon death metal, les plages acoustiques et spirituelles risquant de lasser. C'est le cas avec «Cosmic Consciousness», «Psychonaut
Trance», «Within Lucid Dreams» et enfin «
The End of Duality». Trop d'acoustique tue l'acoustique.
Passé ces quatre pistes acoustiques, réelles représentantes d'une certaine forme de relaxation, c'est de nouveau le death metal qui prend la main avec un «Morphic Fields» encore une fois instrumental et atmosphérique mais plus bercé par les guitares incisives des musiciens ainsi que par les soli de Matt Sotelo de
Decrepit Birth. Arrivé à la fin, on tombe de nouveau en pleine méditation avec un mélange de guitares acoustiques et électriques.
Drôle d'album.
Inanimate Existence livre un death metal différent de ce qui se fait en ce moment. Le concept est intéressant, la forme est ambitieuse, mais le mélange des parties acoustiques et bien death metal est assez maladroit. Ainsi, il est difficile de rester concentré et de ne pas se perdre tant les parties les plus spirituelles prennent le dessus, à coup d'acoustique et de bongos. En clair, sur les seize morceaux, les neuf premiers sont carrément death, et les sept autres sont atmosphériques et sereins. L'agencement des titres aurait pu être mieux fait dans la mesure où
Inanimate Existence risque de perdre ses auditeurs en cours de route. A moins que, comme le suggère le nom de l'album, vous ne vous libériez en écoutant ces envolées mystiques et relaxantes...
Sinon très bonne Chro' j'ai écouter quelques titres et c'est vraiment pas mal ..
Merci pour ta chro, Mataï ^^ !
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