Leveler

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17/20
Nom du groupe August Burns Red
Nom de l'album Leveler
Type Album
Date de parution 21 Juin 2011
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album118

Tracklist

1.
 Empire
 03:52
2.
 Internal Cannon
 03:46
3.
 Divisions
 03:20
4.
 Cutting the Ties
 05:02
5.
 Pangaea
 04:20
6.
 Carpe Diem
 05:37
7.
 40 Nights
 03:54
8.
 Salt & Light
 03:40
9.
 Poor Millionaire
 04:28
10.
 1/16/2011
 00:52
11.
 Boys of Fall
 04:28
12.
 Leveler
 04:45

Bonus
13.
 Internal Cannon (Acoustic)
 05:06
14.
 Pangaea (Performed by Bells)
 06:22
15.
 Boys of Fall (Performed by Zachary Veilleux)
 04:02
16.
 Empire (MIDI)
 03:50

Durée totale : 01:07:24

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August Burns Red


Chronique @ Arachnid

21 Juin 2011

L’audace de vouloir proposer quelque chose de nouveau est louable et à moitié réussie pour August Burns Red

Huit ans d’existence, quatre albums, deux EPs, un live, un nombre incalculable de fans : August Burns Red. Un premier album surprenant, alliant metalcore virulent et technicité maitrisée. Un deuxième encore plus fantastique, s’ancrant définitivement dans le genre grâce à une multitude de chansons désormais cultes et un style bel et bien reconnaissable. Un troisième un peu plus mitigé, certains titres sentant un poil le réchauffé, ce qui n’a toutefois pas empêché la formation américaine de continuer de s’imposer, livrant un excellent DVD live de toute beauté en 2010. Les revoici donc l’année suivante pour un quatrième opus nommé Leveler.

Pour ainsi dire, on prend les mêmes et on recommence. Même line-up (inchangé depuis Messengers), même producteur (l’excellent Jason Suecof, qu’on ne présente plus), même label : la recette fonctionne, pourquoi la changer ? Son nickel chrome, production exemplaire et un artwork original signé Jordan Crane (dessinateur de comics américain), bien influencé par les pochettes d’indie-rock et de post-hardcore. Comme à leur habitude, August Burns Red propose 12 pistes d’une durée d’approximativement 50 minutes, dévoilant à chaque fois un univers musical riche et complet. Mais ici, le ton change et, sans parler de nouvelle orientation musicale, le style du groupe est tout de même nettement différent : moins rentre-dedans, plus mélodique et surtout plus posé, Leveler dévoile une autre facette du quintet.

Ainsi, le choc de la première écoute pourrait faire détester ce quatrième effort par les aficionados d’August Burns Red, beaucoup de nouveautés aussi discrètes que concrètes venant s’ajouter à un son au préalable assimilé. Il ne manquait d’ailleurs au groupe que de la nouveauté, un son plus neuf et moins rabâché, aussi excellent soit-il. Si l’on sépare donc les pistes, il est clair que l’album est divisé en deux parties : une des plus classiques, avec des titres irrémédiablement nourris avec la patte du groupe et l’autre plus expérimentale, moins bourrine et plus mélodique, les Américains proposant quelques pistes rentrant dans une nouvelle ambiance, une nouvelle atmosphère.

Dans le camp « On fait ce qu’on sait faire de mieux, c’est-à-dire du August Burns Red » : les très bons mais peu originaux "Empire", "Poor Millionaire" (tout droit échappé de leur précédent disque), "Boys of Fall" ou encore "Leveler", le titre final comportant l’un des passages les plus brutaux composés par les Chrétiens de Manheim. Ne voulant pas vraiment offrir aux fans un disque totalement différent de leurs précédentes œuvres, ABR parsème leur CD de morceaux faciles, aux sonorités parfois déjà entendues, parfois similaires à leur style prédéfini il y a de ça presque dix ans. Toujours aussi complexes dans leurs formes, ne se relâchant pas et proposant une foule de riffs bien entrainants, les titres ne peuvent pas réellement décevoir.

Puis, dans le camp « On tente autre chose » : les sympathiques "Divisions" et "Pangea", l’excellent "Internal Cannon" et ses merveilleux passages flamencos mais aussi les moins réussis "Cutting the Ties" et "40 Nights". On découvre les membres d’August moins renfermés dans leur style, tournant beaucoup moins en rond malgré une identité difficile à défaire, et ce ne sont pas forcément les (trop ?) nombreux passages acoustiques parfois maladroitement placés dans leurs chansons qui vont réussir à faire du neuf avec du vieux. Je pense d’ailleurs fortement à "Salt & Light" pour appuyer l’exemple.

Non pas que Leveler soit une déception, l’intégralité des morceaux étant magnifiquement bien composés et aucun nous fera bouder notre plaisir. Ceci dit, la structure de ces pistes est – à mon goût – inégale : chaque titre a sa place dans l’album mais mal placé, ce qui nuit à l’écoute globale du disque, le rythme en pâtissant clairement. Une structure plus progressive, amenant l’auditeur à plonger doucement dans l’univers de Leveler aurait été plus judicieuse (en témoigne la présence au beau milieu du lent et posé "Carpe Diem", ce dernier contrastant limpidement avec le style alors abordé par le groupe).

Ainsi, l’audace de vouloir proposer quelque chose de nouveau est louable et à moitié réussie pour August Burns Red, groupe-phare qui n’avait jusque-là pas vraiment réussi à diversifier son son. Ce quatrième album est donc une bonne surprise pour les fans mais hélas mal construite, la disposition des morceaux et certains raccourcis quelque peu faciles pourront en rebuter beaucoup. Pas de déception à l’horizon, juste cette idée stagnante qui nous fait dire que cet album, avec un peu plus de cohésion, aurait pu être nettement supérieur.

24 Commentaires

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shadowsarepowerless95 - 13 Décembre 2012: Non mais c'est une blague là... Bientôt ils vont nous mettre Born of Osiris dans du post hardcore...
Arachnid - 13 Décembre 2012: Bah déjà que BOO est catégorisé dans Deathcore...
Eniotna - 15 Décembre 2012: Non mais qu'on se le dise, ABR sonne très WhiteChapel !
Arachnid - 15 Décembre 2012: Les influences System of A Down, tu luttes pas :D
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