August Burns Red fait partie de ces groupes ayant compris que la clé d'un metalcore réussi ne résidait pas dans l'augmentation des refrains en chant clair pompeux et gonflants à la sauce post-hardcore.
Forts de 2 albums et d'une réputation qui n'est plus à contester, les 5 chrétiens d'
August Burns Red nous livrent ici un 5ème opus dans la droite lignée de
Messengers.
Cependant "dans la droite lignée" se trouve être un terme un peu réducteur car ce
Constellations se révèle d'une efficacité surprenante et d'une maturité incontestable.
L'album démarre au quart de tour sur
Thirty and Seven où le guitariste lead nous sort une mélodie des plus originales. Contrairement à nombre de groupes de metalcore actuels, ABR sait trouver des riffs associant brutalité et mélodie sans que ceux-ci n'aient le goût de réchauffé.
Les pistes s’enchainent et le talent des guitaristes est étalé révélant un style unique qui se démarque largement de nombreux groupes de la scène metalcore. En effet, le schéma est toujours identique mais la créativité des guitaristes fait la différence; un côté mélodique omniprésent et très varié appuyé par une rythmique syncopée des plus efficaces.
En parlant d'efficacité, beaucoup de pistes contiennent entre autre des parties plus orientées hardcore qui ne seront sans doute pas sans conséquences en concert. En effet, des pistes comme White
Washed vous obligeront certainement à headbanger comme un forcené ou vous lancer dans le moshpit.
Le contenu de cette galette est assez homogène ; riffs efficaces, mélodies très bien trouvées et un chant qui colle toujours parfaitement avec la musique, mais presque chaque piste reste différente et particulière. L’exemple type est
Indonesia qui propose une atmosphère très planante et, chose rare pour
August Burns Red, une partie en chant claire.
Cet album ne compte pas de défaut majeur, si ce n’est qu’il compte peut être deux ou trois pistes quelconque telles que
Meridian, une sorte de ballade beaucoup trop longue qui s'avère ne pas être du meilleur goût car elle constitue un long break dans l'album et ne restera certainement pas gravée dans les annales des power-ballades les plus originales de par son coté mélodique trop prononcé et presque lassant.
Pour faire court,
August Burns Red nous livre sans doute ici sa plus grande réussite.
Étonnante de mélodice tout en restant brutale et unique, cette galette n'est pas prête de se faire oublier !
Bonne écoute !
Je décroche pas depuis plus de 5ans, c'est tout ce que j'ai à dire..
J'ai lus autres commentaires et dans s'qu'a dit djaway je dit: je m'en fout qu'ils soient chrétien boudistes ou musulmans car premièrement ils chantent en anglais et deuxièmement sa ne change rien à leur talent
Alors moi cet album est bien loin d'avoir fait l'unanimité autant que le précédent, le monstrueux et terrible Messengers. Je considère Messengers comme l'aboutissement du metalcore, un mélange brut sans artifices de hardcore et de metal avec le meilleurs de chaque monde, dont des breakdowns brutaux parmis les meilleurs du genre, des vocaux hallucinants de ferveur, des blast-beats orgasmiques et des parties mélodiqes aux influences melo death sublimes. Forcément après un tel niveau, en achetant Constellations mon niveau d'exigence était très haut.
Que l'on soit clair, Constellations est, clairement, un très bon album. C'est juste que je le trouve vraiment très différent de Messengers que j'ai adoré, il est plus atmosphérique et plus "spatiale", et beaucoup moins porté sur le côté rentre-dedans. Les vocaux de Jake m'ont paru moins agressifs, les breakdowns sont bien làs mais présentés avec moins de brutalité, la production est moins impactante (je m'étais trop habitué à cet effet de son destructeur lors des breakdowns, Tue Madsen ce génie !) les compos globalement plus mélodiques... Bref, je n'arrive pas à oublier Messengers en écoutant Constellations, aussi bon soit-il ! Il y a vraiment des perles qui m'ont fait passer de grands moments comme Existence et son final juste épique, Meridian un pur joyeau, ou encore Meddler qui est une dinguerie avec toutes ces mélodies de guitares et sa structure improbable !
Bref, un bon album c'est certain, mais une baisse de rythme significatif par rapport au quasi-parfait Messengers qui rend l'écoute moins agréable que son prédécesseur.
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