Les Voyages de l’Âme

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18/20
Nom du groupe Alcest
Nom de l'album Les Voyages de l’Âme
Type Album
Date de parution 09 Janvier 2012
Enregistré à Klangschmiede Studio E
Style MusicalMetal Atmosphérique
Membres possèdant cet album277

Tracklist

1.
 Autre Temps
 05:50
2.
 Là où Naissent les Couleurs Nouvelles
 08:50
3.
 Les Voyages de l'Âme
 06:56
4.
 Nous Sommes l'Émeraude
 04:20
5.
 Beings of Light
 06:11
6.
 Faiseurs de Mondes
 07:57
7.
 Havens
 02:10
8.
 Summer's Glory
 08:04

Durée totale : 50:18

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Alcest


Chronique @ Anahe

09 Janvier 2012

Des écailles de lune aux couleurs émeraude…

Il aura fallu un peu moins de deux ans à Alcest, après avoir sorti son excellent « Écailles de Lune », pour enfin nous pondre un troisième et bel Opus, digne de trôner fièrement dans sa discographie! « Les Voyages de l’Âme » a su se faire désirer pendant plusieurs longs mois, d’une part lorsque le magnifique Artwork fut publié, et d’autre part quand on a pu profiter enfin de visionner le clip d’ « Autre Temps », réalisé par Julien Marie.

Ces quelques longs mois d’attente ont fait planer le doute chez plusieurs fans... « Les Voyages de l’Âme » sera-t-il à la hauteur des deux albums précédents? Alcest a-t-il conservé son côté « Black », si sombre et mélancolique? En somme, une bonne dose de questionnements, de débats vains et d’agitations autour d’une formation qui, on ne peut le nier, s’est élevée au rang des plus grands dans le style.

À présent, j’ai devant mes yeux la pochette. Comme nous l’avions évoqué maintes et maintes fois, cet Artwork est certes, sublime, mais également travaillé, tant visuellement que symboliquement. Nous partons du sombre pour s’avancer vers la lumière, de l’abysse vers la surface éthérée, d’où le thème de cette évasion « Alcestienne » si vous me permettez le néologisme, tellement cette caractéristique en a fait de leur musique un monde unique.

De plus, en considérant que Neige a lui-même affirmé que cet album serait une « quintessence » musicale de tous leurs travaux depuis 2005, on peut constater la présence de divers éléments sur la pochette qui en sont la preuve concrète : On retrouve ces quelques teintes de vert et de turquoise (« Souvenir d’un Autre Monde »), le dessin et ses touches pastels que l’on retrouve sur la pochette d’ « Écailles de Lune », et enfin cette porte vers l’ailleurs, ce monde secret, intérieur, que l’on descelle symboliquement par une clef, petit objet figurant sur la pochette de l’opus remasterisé de 2011, « Le Secret ». Et remarquez la tête du paon (on suppose), qui positionne sa tête en direction du sol… là encore, nous aurions sûrement affaire à une œuvre qui puise ses inspirations dans la nostalgie et la méditation…

Bref, je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur la pochette. À présent, attaquons-nous à l’essentiel de l’analyse! Branchez vos casques, fermez vos yeux, et préparez-vous à voyager pendant près de 50 minutes.

Tout d’abord, je tiens à préciser que cet album s’éloigne clairement du Black tout en en conservant quelques traces concrètes. Tout au long de l’écoute, les nappes vocales sont menées par la légère voix de Neige, qui s’élève au-dessus des accords et des thèmes instrumentaux. En ce qui concerne la voix « Black », on la retrouve en bonne partie sur le titre « Faiseurs de Monde », titre qui d’ailleurs se rapproche beaucoup de la deuxième partie d’ « Écailles de Lune », de par sa structure et ses riffs. Nous la retrouvons aussi dans le titre « Là où Naissent les Couleurs Nouvelles », qui, comme son nom l’indique, est un véritable panaché de beauté « Alcestienne » (histoire de recycler mon néologisme), comportant une palette complexe de couleurs, s’étalant du plus pâle au plus sombre, tout en dévoilant des teintes vivaces et chaleureuses, mélangées astucieusement à des riffs glacés et à la voix plaintive de Neige.

De plus, notons que la qualité d’enregistrement des voix est excellente! Je me dois d’évoquer ma stupéfaction et mes impressions très positives en ce qui concerne l’enregistrement du titre « Beings Of Light ». Les voix s’élèvent vers l’au-delà, nous transportent dans un monde éthéré, au sein d’une ode planante qui monopolise littéralement nos sens. On retrouve cette ambiance particulière au début du titre « Élévation », impliquant là aussi un clin d’œil concret aux origines de la musique d’Alcest. Les voix se superposent, créent une harmonie qui s’élève au-dessus de nos têtes… ces voix ne sont pas de ce monde, elles nous paraissent lointaines, indéfinissables…

Les guitares, quant à elles, sont toujours aussi efficaces et travaillées. Les riffs ne sont pas révolutionnaires, mais les nappes mélodiques et les touches acoustiques donnent au corps musical une grande profondeur d’âme, et illuminent l’ensemble de façon astucieuse.

Pour un grand nombre d’entre nous qui ont déjà visionné le teaser du clip d’ « Autre Temps » avant la publication du clip (et qui se sont autant questionné que moi concernant l’évolution musicale d’Alcest), vous pourrez constater que l’introduction du morceau comporte la base mélodique du teaser. Cette introduction nous plonge déjà dans l’ambiance générale de l’Opus. Des nappes vocales éloignées, de simples notes discrètes à la guitare… puis cette mélodie acoustique qui laisse ensuite place à la belle voix de Neige. Cette façon d’introduire l’album permet aussi de procéder à l’établissement d’un parallèle concret avec « Souvenirs d’un Autre Monde », ce qui a permis de réjouir d’emblée les adorateurs de ce dernier (ce qui me concerne également, héhé!).

À ce propos, on retrouve aussi ces couleurs très « émeraude » dans le titre éponyme « Les Voyages de l’Âme », qui je le précise, ne comporte pas de voix Black. La qualité instrumentale est remarquable, mais ne révolutionne pas le genre. Les riffs sont travaillés, et on se doit d’ailleurs de féliciter le travail de Winterhalter en ce qui concerne ses accompagnements. Ce titre évoque cette euphorie et ce mysticisme que l’on retrouve dans les deux morceaux de « Le Secret » : La voix de Neige sur le titre est davantage submergée par les nappes instrumentales, de par son timbre légèrement plus grave et timide. De plus, le titre « Les Voyages de l’Âme » n’est-il pas finalement un clin d’œil assez révélateur avec le titre « Élévation »? Une sorte d’emprise Baudelairienne retranscrite à la façon « Alcest » dans toute son originalité finalement…

Je ne vais pas m’attarder très longtemps sur « Nous Sommes l'Émeraude », mais il s’agit à mon goût du morceau le moins travaillé de l’album… on a affaire ici à un morceau à la frontière entre la Pop et le Post-Rock. De plus, le morceau est relativement bref, et sa progression peu développée… ce qui ne l’empêche pas de rester un morceau beau et éclairé, qui permet de varier l’opus et de lui ajouter une petite touche de légèreté!

Concernant l’équilibre et la variété des morceaux de l’album, le tout est très bien agencé. On ne s’ennuie pas une minute à l’écoute des « Voyages de l’Âme », car cette quintessence de formes et de couleurs qui composent l’album se complète et se répond au sein d’un univers « Alcestien » qui a réussi à nous embarquer à son bord depuis ses débuts dans le Post-Rock/Shoegaze.

Le petit morceau instrumental « Havens », quant à lui, est une véritable petite perle de beauté enfouie au fond d’un abysse de mélancolie! Si vous vous souvenez bien du split d’Alcest et de Les Discrets qui est sorti un peu avant « Écailles de Lune », vous constaterez que ce morceau ressemble étrangement à « Circe Poisoning the Sea », de par sa longueur et l’ambiance éthérée de la composition. De plus, ce court instant de pure beauté permet de créer une petite pause acoustique entre un « Faiseurs de Monde » intense et un « Summer’s Glory » ensoleillé, qui permet de clôturer de façon positive l’album. Ce morceau Post-Rock assez léger laisse entendre un Alcest un peu nouveau, davantage éclairé, et qui se base plus sur la qualité du chant de Neige (qui semble s’être améliorée avec les bienfaits du temps!). Cette ballade nous mène peu à peu vers un ensemble instrumental parsemé ça et là par des touches vocales planantes et des notes qui progressent jusqu’à un final glorieux et satisfaisant.

En définitive, nous avons affaire encore une fois à du très bon Alcest, qui nous propose tout en restant fidèle à lui-même, une œuvre colorée, originale, travaillée et superbement aboutie. Malgré quelques passages un peu fades, le tout reste éclairé, contrasté et nous fait voyager au sein de notre âme dans une dimension unique, au-delà des sens et de la raison. « Les Voyages de l’Âme » est bien plus qu’une simple expérience musicale : c’est une expérience qui se vit! De quoi très bien commencer l’année 2012.


18/20.

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Noctifer - 23 Mars 2012: Si on inclut le folk et la chanson dans la variété, y en a des traces flagrante chez Alcest (meme si la voix est en retrait, elle garde une place très importante je trouve, d'ou l'idée que ca tient aussi de la chanson). Stricto-senso, pas vraiment du Metal, c'est sûr. y a une base black ambiant mais ca s'arrête là. Mais je saurai pas catégoriser ce groupe précisément, et je pense pas que ce soit utile. Ce qui me perturbe autant dans les commentaires positifs que négatifs, c'est cette assimilation bizarre entre "metal" et "bonne musique". Si on snobe tous ce qui n'est pas du Metal ou qu'on revendique que toute la zik qu'on écoute en est, j'aurais tendance a dire qu'on est juste un "Metalleux" (terme à la base péjoratif d'ailleurs) qui veut se donner un genre et non pas vraiment une personne aimant la musique. Mais bref: fini de troller.

Chronique un peu longue mais bien foutue ! Meme si perso je trouve que Summer's Glory est le seul point noir de l'album. Je l'ai trouvé longuète et pas passionante.
Mais sur le reste, un talent de composition absolument génial, une ambiance magnifique qui prend au tripe, un positivisme et une certaine mélancolie qui détent voir fait carrément planer. J'ai le soucis de pas avoir encore écouter Ecaille de lune, mais en tous cas, depuis Souvenir... ou parfois le style restait à l'état d'ébauche et de tatonements, y a un sacré progrès: c'est plus mature, plus affirmé, le phrasé particulier de Neige a perdu tout son aspect brouillon. Bon c'est aussi moins innocent mais c'est tant mieux. Superbe album
OxymoreFromStars - 27 Mai 2012: Album magnifique, et la chronique est très bien rédigée.
Concernant le style musical d'Alcest, on ne peut en effet plus vraiment considérer ça comme du metal, même si quelques unes de ses caractéristiques y sont encore présentes, il n'empèche que cela ne devrait empécher personnes de l'apprécier, et à mon sens, les métalleux ont interet à rester ouvert d'esprit pour apprécier pleinement un style musical si varié.
P.S: Pourquoi la note de l'album est elle de 4/20, y'a tellement de troll que ça sur SOM ?
AdamSalamander - 12 Décembre 2012: Album unique et chronique au top, que demande le peuple ?
Lepard - 13 Janvier 2013: Quand Neige se met à hurler sur "Là où Naissent les Couleurs Nouvelles", magique...

C'esy le premier album que j'écoute du groupe, et je suis tombé sous son charme.
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Chronique @ BrightDawn

27 Janvier 2012

Neige réussit son pari de nous faire voyager dans son Monde avec un album nous faisant partir loin..

« Les Voyages de l'Âme » ou le nouvel album d'Alcest que tous les fans attendaient. Est ce que Neige allait encore nous surprendre avec un shoegaze plus poussé ou un retour à un Metal noir ? Allait-il enlever le chant Black ? Est ce qu'il serait mieux qu'« Eccailles de Lune » ? Toutes ces questions et bien d'autres trottaient dans la tête de plusieurs fans, et finalement nous avons eu la réponse vers le 9 Janvier (un peu avant pour les plus chanceux...).

Avant de commencer ma chronique, je m'attarde quelques peu sur l'artwork. Neige a plusieurs fois déclaré que « l'aspect visuel d'Alcest est quasiment aussi important que la musique ». C'est pourquoi il y accorde un soin très particulier. Une fois de plus, c'est son ami Fursy Teyssier (Les Discrets) qui a créé la pochette. On retrouve la porte, l'entrée du monde d'Alcest ainsi qu'un animal ô combien énigmatique et particulier : le paon. En effet, c'est un animal et non un homme qui traverse la porte. On retrouve une nuance des couleurs d'Alcest : du vert et du bleu, mais aussi une transition entre le sombre sur les côtés et la lumière centrale. Selon moi, c'est un mélange entre « Souvenirs d'un Autre Monde » et « Eccailles de Lune » : le premier étant plutôt éclairé et vert et le second étant plutôt sombre et bleu ; mélangés ils donnent cette œuvre. Cette pochette est vraiment mystérieuse et donne un aspect lumineux et magique, on imagine que le monde d'Alcest est une sorte de paradis bleuté.
Mais il y a une seconde pochette pour le L.P.. Celle-ci a été réalisée par Andy Julia et on y voit Neige ressemblant à « une sorte de sorcier elfique ». En effet, en reprenant l'imagerie du paon et l'atmosphère d'Alcest, on découvre Neige ressemblant plus à un druide ou un sorcier tiré de l'univers fantasy qu'à un être humain.
Ces deux pochettes sont tous simplement magnifiques et annoncent tout simplement l'album que nous allons écouter.

Au commencement, lorsque l'intro acoustique d'Autre Temps résonne, on entre à travers l'arche, début du Monde d'Alcest. Après quelques minutes, on remarque que Neige chante encore mieux et plus grave que sur les précédentes productions ; de plus, on l'entend mieux.

« Les Voyages de l'Âme », scène 1 : Autre Temps, Nous sommes l'Emeraude : deux titres vraiment forts et beaux.
C'est le 2 Décembre 2011 que nous avons pu découvrir le single ainsi que le clip « Autre Temps ». Que pouvons-nous dire de ce clip à part qu'il est tout simplement ensorceleur et beau ? On passe d'une forêt à l'atmosphère typique d'Alcest à une cascade ensoleillée d'où l'on voit l'horizon.
« Nous sommes l'Emeraude » ou « comment s'envoler dans les nuages pour surplomber le monde », c'est en tout cas ce que me procure cette chanson. Un titre vraiment fort de l'album. La voix, la musique ainsi que les cœurs nous font se soulever de plusieurs lieues du sol pour découvrir ce monde vu d'en haut. Ces deux chansons sont absolument enchanteresses et impressionnantes ; elles ne sont absolument pas violentes, sans cris Black Metal. On découvre le Monde d'Alcest, sa beauté, les nuages... Ces deux chansons nous bercent, une beauté et une mélodie nous attrapent et ne nous laissent plus partir, elles nous rendent léger, léger, léger... Ces deux titres nous transportent vraiment et leurs mélodies restent indéfiniment dans la tête, occupant nos pensées en dévorant les mauvaises ondes et en nous faisant atteindre un second « moi ». Elles nous font découvrir toutes les deux le paysage et la luminosité du Monde.

« Les Voyages de l'Âme », scène 2 : Being of Light et Summer's Glory : mes deux déceptions.
C'est sur une note calme que se termine Nous sommes l'Emeraude et que Beings of Light débute avec ses voix lointaines et enchanteresses. Après ce passage enchanteur, une musique rappelle Écailles de Lune attaque et ne s'arrête plus !
La dernière chanson constitue un soleil sur ce monde. En effet, cette dernière est très éclairée ; on suppose qu'elle reprend l'idée de Solar Song en abordant l'été, le soleil, la joie. Ce titre rappelle beaucoup Souvenirs d'un Autre Monde de par sa musique, son thème, son atmosphère... De par plus ou moins tout, en fait.
Ces deux chansons sont mes deux déceptions de cet album. En effet, elles sont simples, pas très intéressantes, moins enchanteresses que les autres titres. De plus, le dernier titre est trop joyeux à mon goût, en contraste avec Sur l'Océan Couleur de Fer qui nous abandonne sur un ton triste et mélancolique, Summer's Glory nous fait découvrir la joie et la chaleur du Monde d'Alcest. Elles sont tout de même bonnes mais moins bien que le reste de l'album.

« Les Voyages de l'Âme », scène 3 : Là où naissent les couleurs nouvelles.
Un riff tranche avec « Autres Temps » et la chanson la plus longue de l'album commence (8:50, presque autant qu'Eccailles de Lune Partie 1 et 2). La voix enchanteresse de Neige débute lorsque la musique se calme et nous fait ouvrir les yeux sur ces lieux magiques. C'est un peu après que le chant Black attaque, l'essence Black metal n'a pas disparu. Petit calme et la musique reprend avec une batterie ravageuse très ressemblante à la fin d'Eccailes de Lune partie 1 mais le riff dessus est différent. Le chant Black, de plus, le ravage peu de temps après et constitue la première déferlante de puissance dans ce monde imaginaire. C'est alors que Neige reprend son chant clair comme pour mettre fin à cette cicatrice ouverte. L'interlude ralentit le tout et nous fait résonner quelques notes dans la tête. Puis une musique très post-rock enchaine et termine finalement ce morceau vraiment impressionnant.

« Les Voyages de l'Âme », scène 4 : Interlude et la chanson Les Voyages de l'Âme.
Tout comme les autres productions du groupe, il y a aussi un interlude. Entièrement instrumental, ce titre ressemble beaucoup à Circe Poisoning the Sea sur le Split Alcest/Les Discrets.
Ces deux chansons sont très mélancoliques, sombres, tout comme Écailles de Lune alors que Les Voyages de l'Âme (la chanson) ressemble plus à Souvenirs d'un Autre Monde. Cette dernière est très post-rock mais Neige aurait pu, selon moi, travailler davantage sur l'idée de voyage de l'âme pour cette chanson, par exemple un riff dont on ne s'attendait pas, une chanson plus progressive : une chose qui nous aurait étonnés et nous aurait vraiment amenés jusqu'au bout des cieux.
Mis à part cette remarque, ce titre est vraiment un bon titre, représentant parfaitement la musique de ce dernier album ; pour moi, cette chanson est l'exemple du « Alcest 2012 version ». De plus, ces deux titres nous font ressentir diverses choses : la mélancolie, l'ombre, le bleu, la lumière, le vert...

« Les Voyages de l'Âme », scène 5 : Faiseurs de Monde (cicatrice, nous t'attendions...).
« Cicatrice, nous t'attendions... », oui car enfin, une chanson avec un chant Black metal, une catastrophe dans ce magnifique monde, une entité non-belle dans ce lieu ensorceleur, un sorcier dans ce sanctuaire...
Faiseurs de Monde, nous arrivons dans un lieu bordé de tornades ou d'éclairs où le chant y est torturé. C'est littéralement un démon qui nous hurle ses incantations mais ce sont très vite des apaisements dans la voix qui calment le jeu. Mais les cris reprennent de plus belle et occupent finalement la majeur partie de la chanson.
Mais une mélodie acoustique est là pour arrêter les cris, une mélodie appréciable mais qui les calme, selon moi, trop rapidement. En effet, ce titre n'est pas entièrement en chant saturé et c'est fort dommage (même si le riff reprend quelques temps vers la fin). Conclusion : aucun titre avec un chant Black metal dans toute la chanson n'est présent sur l'album et ça manque, selon moi...

J'ai divisé l'album en scènes car, selon moi, chaque chanson est une nouvelle découverte, un nouveau passage, un nouveau paysage. Le tout formant une pièce cohérente qui se suit majestueusement bien, tels les deux précédents albums.

Bercé par des mélodies et atmosphères changeantes, Neige réussit son pari de nous faire voyager dans son Monde avec un album nous faisant partir loin... Là où la lumière, l'ombre, le soleil, le bleu, la joie, la mélancolie et le vert sont présents et forment un tout. Malgré Beings of Light et Summer's Glory, mes deux petites déceptions, cet album est vraiment génial, à la hauteur de mes espérances. L'album est selon moi, plus proche de Souvenirs d'un Autre Monde, par ses riffs, ses mélodies et son atmosphère générale. Alcest ne nous surprend pas autant que pour les autres productions du groupe car il ne créée pas un son différent, c'est toujours un post-rock shoegaze, aux touches metal voir metal extrême à certains moments. Malheureusement, pour répondre à une de mes questions au début, est-ce qu'il serait mieux qu'« Eccailles de Lune » ? Ma réponse est non, Eccailles de Lune reste pour moi le chef-d'œuvre d'Alcest, un de mes albums préférés tous styles confondus. Mais, même s'il ne détrône pas Eccailles de Lune, il est tout de même mieux que Souvenirs d'un Autre Monde et constitue une belle perle.

« Ces contrées lointaines,
Où les hautes herbes dans les champs vermeils
A jamais valsent avec la lumière;
Où peuvent librement errer
Tous les souvenirs de nos vies sur Terre
Que le temps vengeur aura voulu effacer. »
Les Voyages de l'Âme

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dissikator - 05 Fevrier 2012: Évidemment! Certains veulent des chroniques objectives mais comment etre objectif fasse à une oeuvre d'art????
Noctifer - 23 Mars 2012: La construction de ton texte m'agace ^^ je trouve qu'une chronique se doit d'être un texte suivit, et là t'as en fait mis des sous-chapitres de manière à peine dissimulée. mais sans rancune hein...
Je suis d'acord avec le fond en tous cas. Being of light et Summer's Glory moins bonne que les autres: tout à fait de ton avis. Par contre je trouve pas que le chant black manque. 2 intrusions sur tous l'album, super bien intégrée, c'est parfait comme ca. question de gout de nouveau.
 
BrightDawn - 23 Mars 2012: C'est vrai que la construction est particulière, je pense que je ferais des normales prochainement, mais je voulais vraiment faire ressortir le côté magique en divisant par scènes ou chapitres, comme une découverte à chaque titre. Au début, je voulais carrément faire une scène par titre mais j'ai été refusé donc j'ai fais comme ça.

Pour le chant Black, je pense qu'il y aurai pu en avoir un peu plus, pas comme Écailles de Lune non plus mais un petit peu plus quoi.
Throatbreaker - 28 Novembre 2012: Je n'ai découvert Alcest que récemment et je n'ai pour référence que cet album, mais je dois avouer que j'ai eu une coup de cœur pour le groupe. Je suis plus un fan de metal extrême que de progressif et autres style plus lent et mélodique.
Mais j'ai tellement accroché en entendant "Autres Temps" que j'ai acheté l'album dans la foulée.

Ce que j'ai ressentis lorsque j'ai entendus les premières notes c'est l'impression presque iréelle d'être transporté dans un rêve. Un rêve tellement beau et merveilleux que j'aurais put y rester toute ma vie. Je me voyais traverser des paysages sublimes et chaque mesure me faisait imaginer un nouveau pan de ce paysage. Le chant black m'a fait imaginer ces même paysages sous une durant un orage, un splendide orage.

Merci d'avoir chroniqué cet album si cher à mon cœur.
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