Écailles de Lune

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17/20
Nom du groupe Alcest
Nom de l'album Écailles de Lune
Type Album
Date de parution 29 Mars 2010
Enregistré à Drudenhaus Studios
Style MusicalMetal Atmosphérique
Membres possèdant cet album291

Tracklist

1.
 Écailles de Lune (Part. I)
 09:52
2.
 Écailles de Lune (Part. II)
 09:48
3.
 Percées de Lumière
 06:38
4.
 Abysses
 01:47
5.
 Solar Song
 05:24
6.
 Sur l'Océan Couleur de Fer
 08:18

Durée totale : 41:47

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Alcest


Chronique @ Exyel

12 Avril 2010
Bercé par le son des vagues, le sommeil se fait paisible, simple et ô combien réparateur. De la même manière que notre esprit tente de distinguer ce qui l’entoure, nos yeux s’ouvrent peu à peu sur le monde que l’on avait abandonné pour un court instant. On se relève difficilement et nous voila débout, sur une plage couleur d’or, où se reflètent les rayons d’une lune à la couleur ensorcelante.
Le monde qui nous accueille est féérique, envoûtant. Ici tout est calme, loin des tumultes d’une vie jonchée de tracas. L’envie d’y rester pour toujours nous assaille, l’envie devient de plus en plus forte à mesure que le temps passe, mais finalement la réalité reprend ses droits et le monde des rêves s’efface peu à peu de notre esprit.

Tel un songe, la musique d’Alcest a quelque chose de transcendant, de planant et d’enivrant. Chaque album nous offre une autre vision, un autre lieu du monde d’Alcest à explorer.
Décrié par certains, le premier album « Souvenirs d’un Autre Monde » avait marqué le début du voyage, au sein d’un monde champêtre et forestier. En 2010, Alcest a décidé de nous emmener sur les rivages de l’océan et de nous y faire promener par une nuit tantôt calme puis mouvementée.

L’album s’ouvre sur une première piste immersive. A peine le temps d’entendre les premières notes, la voix magique de Neige, que déjà on se sent transposé dans un lieu hors du temps.
On découvre au fil de la musique que ce monde est incroyable. On baigne dans une lumière enchanteresse. On se laisse guider par la voix et les instruments.
La voix qui, bien qu’en général soit calme et posée, finira par se durcir lors de certains passages, tendant alors vers un chant plus black, plus virulent. Mais en restant en osmose parfaite avec la musique.
La guitare, quant à elle, dès le début, nous fait ressentir, de par sa saturation, les relents d’un black metal, bien que quelque peu dissimulé sous la surface. Il nous montre bien, en explosant lors de certains passages, que même des mondes utopiques peuvent cacher en leurs seins une noirceur incontrôlable (Ecailles de Lune Part II).
La batterie et la basse nous délivrent des passages tantôt axés vers un post rock mélancolique, soit vers un black mélodique. Certains passages vont aussi s’approcher d’un shoegaze classieux et raffiné.

Chacune des influences et les différents éléments vont apparaître au fil des pistes. Le mélange est étonnant car jamais agressif. On prend plaisir à voir une telle diversité et une telle maturité au sein d’un même album.
Les pistes se renouvellent continuellement, cela est tellement bien fait et maîtrisé que les transitions ne choquent absolument pas. Les breaks, les renouvellements et les variations d’intensité sont dans une telle continuité que cela relève presque du génie.

Passant de pistes nous faisant nous promener sur des plages au sable blanc sous la lumière d’une lune somptueuse à des pistes qui nous perdent dans une forêt glauque et glaciale avant de nous offrir des moments d’une douceur incomparable (Sur l’Océan Couleur de Fer), Alcest réussit ainsi une nouvelle fois à nous offrir un dépaysement total. Nul doute que cette galette est l’une des perles de ce début d’année 2010.

Revenir à la réalité après avoir vu un tel lieu est d’une difficulté colossale. Un tiraillement se fait vite ressentir, une envie irrépressible de retourner dans ce monde idyllique et en même temps parfois si pessimiste et nostalgique. Finalement l’envie de fuite est plus forte que la raison, on se retrouve ainsi à nouveau sur la plage.
La lune, encore une fois, est là pour accueillir les naufragés du monde réel. Ses rayons de lumière sont comme des larmes, ruisselant, une fois encore pour la faiblesse des hommes et éclairant le chemin de leur perdition. Car dans ce monde, il n’y a nul espoir de retour.

21 Commentaires

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BrightDawn - 29 Septembre 2010: Très bonne chronique ! J'ai vraiment adorer cet album. Neige est vraiment un très bon compositeur et un super musicien.

En fait, Neige a depuis toujours des visions d'un autre monde qu'il a appelé "le Pays des fées". Sa musique magnifique nous transporte dans ce monde (ceux qui ont lu des interviews de Neige comprendront)...

N'y oublions pas le magnifique artwork de l'album par Fursy Teyssier.
PurpleVeil - 18 Novembre 2010: Chronique magnifique, bravo !
blackangeladaria - 11 Décembre 2010: Magnifique chronique pour un album qui l'ai tout autant ainsi que son artwork.
Merci.
dissikator - 15 Octobre 2011: ca c'est de la chronique! Je devrais la faire lire à mes parents et à tout ceux qui ne comprennent rien à ce qu'on peut ressentir en écoutant du métal.
Merci
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Chronique @ BrightDawn

23 Août 2011

Si un monde merveilleux existe, Neige nous y emmène à travers cet album...

Après maintes réflexions, j'ai décidé de faire la chronique de mon album préféré, j'ai nommé Écailles de Lune d'Alcest.

"Telle une âme en suspension,
Je voudrais sans crainte
Disparaître sous le flots "
Si un monde merveilleux existe, Neige nous y emmène à travers cet album...
Décrire la musique d'Alcest serait trop dur tellement elle est planante, magnifique, mélancolique... Il nous fait découvrir des rivages lointains, des tourbillons de Black Metal, des passages calmes et mélodieux. Lorsque la mélodie débute, fermant lentement les yeux, on distingue une lumière, puis, bercé par les vagues et les chants d'un homme, on se laisse emporter vers un inconnu lumineux et beau. Comment ne pas être pris dans ce tourbillon de beauté auditive et imaginaire ? La musique nous entraîne finalement dans les flots ou l'on peut y découvrir un endroit merveilleux, baptisé "le pays des fées" par son créateur. Dès les premières minutes d'Écailles de Lune, on peut comprendre que cet album va être différent de "Souvenirs d'un Autre Monde", le premier album. La musique est différente, plus travaillée, plus violente à certains moments, plus entrainante. Mais aussi la voix ! Neige a un chant clair beaucoup plus beau que sur le précédent album.

"Mes pensées se noient à l'horizon"
La première partie d'Écailles de Lune nous emporte et finalement, au bout de quelques 6 minutes, la musique se calme et nous subissons ce que l'on appelle communément le calme avant la tempête car le break musical se termine, et la chanson se clôt sur un riff couplé à une batterie ravageuse. On s'attend à tout moment à un cri de Neige mais il n'en est rien. La musique s'efface alors peu à peu. On entend ensuite une mer calme, puis la tempête arrive ! Déchaînement ! Un riff de Black Metal ! A ce moment là, on ne peut qu'ouvrir grand les yeux et commencer à headbanger.

"Les heures filent, la mer soupire
Sous des astres lointains"
Toujours emporté par la musique, un chant Black résonne. L'ouragan se finit finalement et s'enchaine comme un interlude entre deux histoires. Mais la fureur reprend de plus belle et vient s'ajouter aux cris de Neige et à son chant clair qui déstabiliserait un peu. Puis, un nouveau calme avec une petite mélodie, mais cette fois ci, c'est la fin de la tempête qui nous a fait headbanger. La musique reprend et nous berce. Le chant magique de Neige nous renvoie dans l'océan, sous les flots... Enfin, tout se calme. Reste juste une petite mélodie et les chants magnifique de Neige... Soudain, une guitare pénètre dans nos têtes, puis le chant paisible continue et finalement la guitare s'efface pour laisser seule la petite mélodie... Le début de l'album, le voyage sous les flots est terminé...

Des guitares se font ensuite entendre et c'est Percées de Lumière qui attaque. Avec cette chanson, on quitte notre océan où nous avions été emmenés avec la première chanson et où nous y avions trouvé refuge... Là, nous suivons la musique et nous ne savons pas où cela va nous emmener... Le chant Black que nous avions entendu précédemment reprend mais Neige nous montre une lumière... Puis, nous entendons resurgir les chants magiques... Le soleil nous attrape... On se laisse chavirer par la batterie et la mélodie. A ce moment-là, on peut penser à la musique de la chanson "Sur l'Autre Rive Je T'Attendrai" issue de l'album précédent. Mais, les cris reprennent et chassent cette idée. Finalement, la chanson se termine et nous nous empressons d'attendre la suite de l'album. À ce moment-là, on distingue de légers sons. En écoutant cet interlude, on pense à la musique de Fursy Teyssier (pour ceux qui connaissent), leader, chanteur, guitariste, bassiste et compositeur du groupe Les Discrets (il est aussi dessinateur et graphiste, c'est lui qui a dessiné le magnifique artwork d'Écailles de Lune entre autres). On s'attend alors à un changement de musique pour la chanson suivante.

Une bouffée d'air et une mélodie commence, accompagnée par les chants de Neige. "Solar Song" nous rappelle beaucoup (j'ai trouvé) certaines chansons de l'album "Souvenirs d'un Autre Monde" par sa musique qui ne change que très peu et par les chants magiques de Neige incessants (sauf pendant un court calme de quelques 40 secondes...). Dans ce titre, Neige tente de nous exprimer la force, l'énergie solaire brute, le sentiment de joie et de légèreté qu'on pourrait ressentir par une belle journée d'été. Cette chanson est beaucoup plus "joyeuse" que les autres. Une guitare acoustique résonne et c'est le titre "Sur l'océan couleur de Fer" qui commence. Sûrement la chanson la plus différente du reste de l'album. Très froide, mélancolique, troublante, triste, aquatique mais tellement belle... Elle nous berce, nous transforme, nous fait visiter des rêves, nous transporte... La voix mélodieuse de Neige et les guitares acoustiques vont parfaitement ensemble et font finalement devenir ce titre l'un des moments forts de l'album. Ce morceau a toutefois une histoire : à l'origine, l'album ne contenait pas ce titre, mais les 2 anciennes chansons de l'EP "Le Secret" ont été réenregistrées. Mais, avec du recul, il s'est avéré que ces 2 morceaux ne collaient pas très bien à ceux d'Écailles de Lune, il ne partageaient pas du tout le même concept et le même style d'écriture. Neige a donc dû composer un nouveau morceau pour compléter l'album, avec la contrainte de ne pas pouvoir utiliser de batterie et de devoir l'enregistrer chez lui, vu que la session studio était terminée. L'album se termine et nos yeux se rouvrent finalement.

Cet album est finalement le meilleur d'Alcest. Il nous plonge dans un monde, nous fait découvrir une musique remplie de rêve, mais cette musique est traversée par de violentes déchirures Black Metal (Écailles de Lune partie 2 et Percées de Lumière). A la fois triste et joyeux (Solar Song), on ne peut rester indifférent à l'écoute de ce chef-d'œuvre. On a le sentiment que Neige quitte l'enfance pour rejoindre un âge beaucoup plus mature mais désenchanté... "Le Secret" et "Souvenirs d'un Autre Monde" faisaient la description d'un pays verdoyant, joyeux et lumineux ; Écailles de Lune, lui, est beaucoup plus "nocturne" : il décrit plutôt un océan aux teintes bleutées et froides.

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Anahe - 25 Août 2011: Enfin une chronique qui correspond à peu près à ma vision de l'album. Un chef-d'oeuvre!
mayhem72300 - 09 Janvier 2012: Alcest est une horreur, n'écoutez pas ce qui est dit dans cette chronique. Alcest est une daube à l'état pure.
morgothduverdon - 09 Janvier 2012: Toi tu commences à nous gonfler à raconter de la merde partout. J'ai de plus en plus l'impression que tu nous prends pour des cons depuis le début, sous une apparence faussement mielleuse de St Nitouche.
 
BrightDawn - 10 Janvier 2012: Mayhem, je vois pas l’intérêt de venir insulter des groupes rien que pour faire chier. A la limite, si t'avais des arguments, mais là t'as rien !! J'écoute les critiques intelligentes mais pas les abrutis qui disent ça, franchement, fermez vos gueules !
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Chronique @ grendel

13 Juillet 2013

Et puis la mort et le silence, montant comme un mur noir.

Parler de la musique d’Alcest est une chose assez difficile tant l’émotion que le projet créée en 2001 par Neige, guitariste du groupe Peste Noire, nous fait Voyager dans des contrées que Seul l’esprit peut imaginer, grâce à un style ancré dans le mouvement Shoegaze et post-rock.

L’artiste nous avait livré un opus en 2007 intitulé « Souvenirs d’un autre monde » et m’avait déjà surpris par la pureté de sa musique, la facilité avec laquelle il arrive à nous faire entrer dans son monde, nous ramener avec Nostalgie à notre plus jeune âge, où l’on découvrait avec innocence le monde qui nous entoure aujourd’hui, sans les tracas que l’on peut avoir à l’âge adulte ; le premier album était une ode à l’enfance, rempli de mélancolie, qui nous rappelait l’époque où l’on s’intéressait à la nature, sa faune et sa flore et où nous étions fascinés par celle-ci. Cet album était donc assez chaleureux, comme si Neige lui-même nous guidait par sa voix cristalline et nous tendait la main afin que nous le suivions dans ces verts pâturages, que notre esprit a quittés en atteignant l’âge adulte.

Avec Ecailles de Lunes, Neige nous transporte cette fois-ci dans nos rêves de manière plus sombre. L’album débute sur la première partie du titre Ecailles de Lune et nous pouvons déjà sentir cette volonté de nous emmener dans un monde où la nuit est maîtresse ; les riffs sont beaucoup plus sombres que sur Souvenirs d’un autre monde, mais la voix limpide de Neige est toujours présente pour nous conter ses histoires où plutôt nous les murmurer, car certaines personnes pesteront de ne pas comprendre les paroles tant celles-ci sont effacées, voire en retrait par rapport aux instruments ; mais c’est une volonté de l’artiste, il considère la voix comme un instrument qui s’intègre aux autres. En fait, la compréhension des paroles n’a pas une grande importance chez Alcest, ici tout n’est que question d’atmosphère et d’évasion ; lorsque l’on rêve on ne distingue pas chaque détail que nous vivons, il en est de même avec la musique d’Alcest.

Dans cet album nous pouvons donc nous imaginer Seul, marchant sur une plage de sable blanc éclairée par un clair de lune sous une nuit étoilée, les riffs sont tels les ressacs des vague, lancinants, notre esprit est totalement appelé à Voyager dans ce rêve bleu, toujours guidé par la voix rassurante de Neige, comme si celui-ci se trouvait derrière nous, guidant nos pas dans un monde inconnu, mystérieux…

Mais cette fois-ci Neige va nous surprendre en Revenant à ses anciens jours passés dans la black metal et sur les morceaux Ecailles de Lune Partie 2 et Percées de Lumières placer un chant black unique, que lui Seul peut produire, accompagné de blasts de batterie, nous rappelant ainsi qu’un rêve peut devenir un cauchemar, que ce monde si mystérieux peut nous mener à notre perte si nous empruntons le mauvais chemin. Certains diront de ces passages qu’il s’agit de black metal mais au contraire il s’agit de l’opposé total du black metal et des idées que celui-ci véhicule. Alcest est un groupe véhiculant de la nostalgie et une volonté de s’échapper de ce monde pour s’en aller vers d’autres contrées, il nous donne l’espoir d’un monde après la mort. Neige a parlé lui-même d’une expérience qu’il a eue étant très jeune où il aurait eu des visions de ce monde, et celui-ci n’est pas descriptible avec nos mots selon lui. Sa musique est donc un moyen de nous faire partager cette vision et si l’on est capable d’ouvrir suffisamment notre esprit nous pouvons entre-apercevoir les visions dont il veut nous faire part.

Je tiens à parler du morceau de clôture de l’album Sur l’Océan Couleur de Fer. Neige n’avait pas prévu de le placer dans cet album. A l’origine il devait placer un morceau de l’EP Le Secret mais il n’a pas pu enregistrer celui-ci, les délais avec le studio d’enregistrement étant dépassés. Il a donc dû enregistrer un morceau totalement par ses propres moyens et je remercie le studio de l’y avoir obligé. En effet, il s’agit pour moi du plus beau morceau de l’artiste, par quelques notes il arrive à nous transporter dans une mélancolie puissante. Le morceau est long, lent, la voix est plaintive et le tout est très aérien. Il se termine sur un balayage d’accords durant lesquels nous ne touchons plus terre, nous ne voulons plus revenir ; hélas le morceau se termine et nous ramène à la réalité. On se dit à ce moment-là qu’il aurait pu durer des heures en continuant sur ces accords, nous ne l’aurions pas vu passer.

Alcest nous a donc livré avec Ecailles de Lune son meilleur album selon moi. Je ne me lasse pas de l’écouter, aucun album ne m’a fait voyager comme celui-ci. Si vous avez envie de vous échapper pendant quarante minutes et oublier tout ce qui vous entoure pour vous laisser aller dans ce rêve teinté de bleu, cet album est ce qu’il vous faut. La meilleure découverte que j’ai pu faire dans le monde du metal.

"Et puis la mort et le silence, montant comme un mur noir.
Parfois au loin se laissait voir un feu qui se balance."

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Commentaire @ TuistosHerz

21 Août 2010
Après m'être suffisamment gavé de "Souvenir d'un autre monde", je pensais avoir affaire cette fois-ci à une production dans la même veine.

Ah ben nom d'un gueux, je ne fus pas déçu. Alcest a toujours eu ce style de compositions étendues (les guitares donc) et assez répétitif dans la sonorité (il y a évidement des fréquences changeantes et des breaks, mais souvent pareil). En clair 3/4 mélodie, 1/4 breaks (sur la fin).

En bref, quand on va entendre un album d'Alecst, on a toujours cette petite hésitation au moment d'appuyer sur le "play". Mais laissons de côté la petitesse des précédents albums pour entamer ce(ette) Ecaille De Lune (avec une majuscule je vous prie).

Dès la première partie de l'album, on est dans le nerf de la bête. L'album sera long. Le cafouillage habituel est présent, la voix est (comme à son habitude diront les mauvaises langues) incompréhensible (d'où le fait de remettre en cause la nécessité d'avoir du texte...). Les habituelles guitares font ressentir les sensations "néo-metal" qui sont si importantes aux yeux des adeptes de Green Day et autres Sum 41 (sonorités elles-mêmes piquées au black metal, enfin bon).

Vu que la musique très simpliste (dans le sens bordélique) ne titille pas à l'oreille, l'on peut se rabattre sur les paroles. Ne vous attendez pas à entendre un poème recherché, il n'y a pas de recherche de syntaxe, de vocabulaire. Juste un texte qui veut dire... qu'il ne veut rien dire (en gros qu'il déambule comme une âme vide sans savoir comment et où il va (un peu comme un autiste qui ne comprend pas pourquoi la porte du train s'est fermée devant lui).

Petit bémol pour "Abysse" qui doit faire office de cassage (ndlr : il n'y a pas de bruit dans les abysses...).

Une piste qui semblait faire un effort au niveau de la voix (dans le sens cri) : Percées de Lumière. Un début criard qui nous permet enfin de distinguer la voix, mais qui est rapidement gâché par l'apparition de ces maudites voix claires.

En bref, un album qui ira à ravir à tous les types qui aiment chialer en regardant la mer et en pensant à tous ce qu'ils ne sont pas et à leur copine. Cet album convient également à tous les écologistes et les amateurs de poissons! (mais c'est dangereux hein, car comme on le sait tous, quand on mange trop de poiscailles, on devient comme Gollum).

Pour les autres (ceux qui n'ont pas besoin d'un toubib), passez votre chemin.

'Herz

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BrightDawn - 19 Novembre 2010: "Sur l'Océan Couleur de Fer" est effectivement une merveille, mais selon moi, pas la meilleurs de l'album... Elle a d'ailleurs été rajouté car, au départ, Neige avait prévu de mettre une autre chanson écrite il y a quelque temps, puis il a finalement changé d'avis et a mis "Sur l'Océan..."
ToriTsuki - 17 Janvier 2011: Je ne suis absoluement pas de ton avis! As-tu un minimum de sensibilité?... Ou bien ta chronique est peut-être une blague non? En tout cas, j'ai adoré cet album, à mes yeux un petit chef-d'oeuvre, même si je préfère Souvenir d'un Autre Monde. Et pour revenir sur l'état d'esprit que tu évoques pour écouter l'album, non désolé, je ne suis vraiment pas de cet avis. J'aime contempler la nature, certes, mais j'aime tout simplement ne penser à rien et me laisser emporter par la musique. La musique d'Alcest est faire pour être justement assez naïve et pure... ne t'attends pas à du Victor Hugo évidement!Ce sont des textes simples, mais pour ma part très poétiques, et surtout adaptés à l'univers musical d'Alcest. Pas besoin d'avoir un chant très clair pour comprendre, puis je te rapelle que 99 pourcents des groupes de Black sont incompréhensibles sans jetter un coup d'oeil au livret.Plein d'avis donnés dans ta chroniques ne sont ABSOLUEMENT PAS DÉMONTRÉS. On a le droit de ne pas aimer cet album, j'en conviens, mais explique-le d'une façon plus crédible alors. Tu as essayé de faire de l'humour, c'est bien, mais je pense qu'une chronique digne de ce nom doit aller au-delà.Sur-ce, je te souhaite une bonne continuation, et à bientôt.
Ezechielle - 23 Janvier 2011: Je ne suis pas certain qu'il faille chercher à "démontrer" ce qui est dit dans une chronique puisque, dans sa définition même, une chronique est un avis, nécessairement subjectif. Pour ma part, même si j'écoute Alcest avec plaisir, je me suis bien amusé à lire cette chronique qui pointe les défauts du groupe avec justesse.
Syrdon - 06 Avril 2011: Je plussoie Ezechielle, arrêtons de nous prendre la tête pour des groupes qui se passeraient bien de cette pub. J'adore Alcest et ait une tendresse particulière pour cet album, et ne me reconnait pas dans le portrait-robot du fan par TuistosHerz (c'est plutôt e mythes du changelin ou je ne sais quoi d'autre qui me fascine dans tous leurs textes), mais la chro me fait autant rire que celle du dessus a tendance à me gonfler par son emphase (oui, il me fallait à tout prix finir par un troll velu).
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