King of the Nordic Twilight

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17/20
Nom du groupe Luca Turilli
Nom de l'album King of the Nordic Twilight
Type Album
Date de parution 24 Novembre 1999
Enregistré à Gate Studios
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album227

Tracklist

1.
 To Magic Horizons
 01:21
2.
 Black Dragon
 05:04
3.
 Legend of Steel
 05:21
4.
 Lord of the Winter Snow
 06:06
5.
 Princess Aurora
 03:47
6.
 The Ancient Forest of Elves
 04:44
7.
 Throne of Ice
 01:51
8.
 Where Heroes Lie
 04:25
9.
 Warrior's Pride
 03:47
10.
 Kings of the Nordic Twilight
 11:38
11.
 Rannveig Sif Sigurdardottir
 02:12

Durée totale : 50:16

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Luca Turilli


Chronique @ Eternalis

06 Novembre 2009
"King of the Nordic Twilight". C’est l’évocation du froid, des cieux, des dieux, de la neige et des montagnes. C’est l’image de paysages grandioses et de contrées lointaines et probablement guerrières. C’est l’illusion d’un monde autre qu’uniquement humain, féérique ou bestial. C’est la vision d’une existence plus excitante, médiévale et ambivalente. C’est aussi le voyage dans le passé du premier épisode de la trilogie conceptuelle imaginé par Luca Turilli, guitariste italien de Rhapsody (possédant eux-mêmes leur propre saga médiévale de l’épée d’émeraude, aujourd’hui terminée au profit de The Dark Secret).

Projet d’apparence initiale nombriliste, voir prétentieuse, l’intérêt d’un tel album, stylistiquement et conceptuellement très proche de son groupe principal (dont il est le principal compositeur), apparait comme limité. Il était, selon lui, utile afin de se démarquer de Rhapsody et d’amener à de futures expérimentations, paroles compréhensibles actuellement, une fois la trilogie passé / présent / futur terminée, et l’apport de l’électronique et du chant féminin véhiculé.
Mais remis dans son contexte, "King of the Nordic Twilight" s’affiche dans la parfaite continuité du premier volet de "Symphony of the Enchanted Lands", en mieux produit. En effet, l’ouverture grandiloquente et médiévale de "To Magic Horizons", tout en démesure chorale et orchestrale, ne trompe en aucun cas l’auditeur. Quand au premier riff de "Black Dragon" (original non…), on retrouve le touché si particulier de Luca, ultra rapide et précis. Le chant d’Olaf Hayer, moins épique mais plus aigu et puissant que celui de Fabio Lione, colle parfaitement au genre pratiqué, alors que la batterie martèle un rythme impartial de double pédale, et que les claviers distillent des symphonies légères et quelques peu kitsch. Mais il y a un refrain, point fort de l’italien qui, à l’instar d’un "Emerald Sword" de l’époque, ne quitte plus l’auditeur après quelques écoutes.

Foncièrement plus heavy et catchy que son groupe homologue, Luca Turilli se fixe sans doute moins de limite ici, ou de concessions, n’ayant pas à collaborer avec le talentueux Alex Staropoli (responsable du concept Rhapsody). Ainsi, le speed est à l’honneur sur la majeure partie de l’album, speed alors adulé de l’italien (qui l’abandonnera au fur et à mesure de son évolution musicale) ainsi que les refrains prompts à être chantés à pleins poumons et les mélodies facilement identifiables.
"Legend of Steel" suit, et sa mélodie limpide, sous forme d’une croisade. La ligne vocale, aventureuse et très mélodique, mais intéressante et entêtante, amène à un refrain une nouvelle fois imparable, mené de main de maitre, même s’il ne surprend pas réellement.
Dans la même catégorie, l’exceptionnel "The Ancient Forest of Elves" détient l’un des refrains les plus forts que le ‘sieur ait jamais composé, une merveille qui reste ancrée dans le cerveau à jamais, réellement. S’ouvrant sur ce même refrain, surmonté d’une double pédale (toujours !) et d’un rythme très festif de clavier (sampler d’accordéon ou instrument similaire), ce titre démontre tout le talent de Luca Turilli pour composer des mélodies simples mais fortes et facilement mémorisables, sans pour autant que le résultat sonne réellement cheap, même si nous restons loin de la quasi perfection de l’opus suivant ("Prophet of the Last Eclipse").

N’oubliant pas l’éternelle ballade ("Princess Aurora"), interprétée par Rannveig Sif Sigurdardottir, au timbre lyrique enivrant et extrêmement pure, à la mélodie de piano fleuve et superbe, "King of the Nordic Twilight" s’affiche comme un album presque archétypale, trop même, car manquant réellement de surprise après les deux premiers opus de Rhapsody ("Dawn of Victory" souffrira du même symptôme).
L’aspect filmique si cher est une nouvelle fois présent sur les interludes, à l’image de "Throne of Ice" (laissant apercevoir les premières brides légèrement électroniques), symphonique et fait uniquement de chœurs, avant le métronomique "Where Heroes Lies", comme un rappel à Black Dragon, speed sans concession ni surprise, mais jouissif pour tout amateur car réalisé dans une qualité et un roc datant de l’époque bénie et lointaine du communément appelé True Metal.

Un long titre éponyme parachèvera le disque, fresque épique de onze minutes, aux chœurs ecclésiastiques imposants et ambitieux (alliance de barytons et de sopranos). Malgré quelques mélodies parfois quelques peu risibles dans leur allure médiévale innocente (on est loin de ce que deviendront les arrangements démentiels de "Triumph or Agony" même s’ils étaient très ambitieux pour l’époque), ce long morceau, parfaitement chanté par Olaf (que je préfère personnellement à Fabio Lione), clôt admirablement ce premier chapitre d’une épopée qui se fera l’observation de l’évolution humaine et de ses dérives.

Au final, un album sympathique, s’écoutant avec grand plaisir, qui reste néanmoins trop proche des premiers Rhapsody et de ce fait moins marquant musicalement. Ce qui ne lui ôte cependant rien musicalement, ni sa qualité d’écriture intrinsèque, ni ses hymnes ("Black Dragon", "Legend of Steel", "The Ancient Forest of Elves") et encore moins le talent de Luca pour composer de manière insatiable une musique toujours plus grandiose et cinématographique. L’expression d’un jeune enfant, ayant gardé les étoiles pleins les yeux de ses passages au cinéma, et rêvant un jour de rivaliser avec ses maitres. Jour qui arriva finalement…pour le meilleur et pour le pire…

4 Commentaires

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=XGV= - 06 Novembre 2009: Bonne(s) chronique(s),j'espère que tu as bien dormi après tout ça ! ^^
Phage - 06 Novembre 2009: Baaa dis donc tu nous a fait une belle série là !
Bonne(s) chronique(s), et reposes toi bien :)
lasorciere - 13 Avril 2010: j'aime beaucoup cette album de Lucat Turilli, les chanons de cet album son génial !
rikkit - 11 Juillet 2013: J'en suis juste complétement fan, je préfère limite la voix de Olaf Hayer à celle de Fabio Lione. Cet album déchire et ne mérite pas un 15 sur 20 les mecs.
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Chronique @ MetalAngel

12 Novembre 2005
Question à 1000 euros : que fait Luca Turilli quand il ne compose pas pour Rhapsody? Eh bien, la réponse est simple : il compose pour son projet solo, sobrement intitulé Luca Turilli...En fait, comme tout excellent guitariste de métal, il ne pouvait ne pas rajouter sa pierre à l'édifice. Il s'agit sûrement d'une sorte d'égocentrisme que tous les guitaristes partagent sur cette planéte, mais, vous en conviendrez avec moi, un artiste n'est pas complétement un artiste s'il ne peut s'exprimer librement en dehors de son groupe...Que faut-il donc retenir de ce 'King of the Nordic Twilight'? Tout d'abord, il est utile de préciser qu'il s'agit avant tout d'un disque incroyablement trés proche du registre habituellement entretenu par Rhapsody : titres pompeux, empruntant autant à la musique médiévale qu'à celle de la Renaissance, qui seraient parfaits pour accompagner les grands moments d'un film de "cape et d'épée". Le guitariste rital vénére (trop?) les compositeurs cinématographiques tels que Danny Elfman, James Horner ou Ennio Morricone (ben oui!), qui sont pour lui une source d'inspiration inépuisable...Outre cet aspect négatif ou positif, c'est selon les goûts de tout un chacun, l'album se révéle être excellent, grâce, notamment, aux musiciens, tous carrés dans leurs jeu, mais, surtout à ce chanteur "inconnu" qui nous vient d'Allemagne : Olaf Hayer. Capable d'atteindre avec une souplesse à en faire palir André Matos les notes les plus aigües, il magnifie les chansons, il les aére. Autant de talent réuni en un seul homme, on a rarement vu (et entendu...) cela! Notons également la présence du producteur de renom Sascha Paeth (Luca Turilli, Rhapsody, Angra, Avantasia, After Forever, Aina, Virgo, etc) au poste de bassiste. 'King of the Nordic Twilight' contient son lot de morceaux vifs et heavy ("Black Dragon", "Legend Of Steel", "Where Heroes Lie"), de tubes ("The Ancient Forest Of Elves"), de ballades ("Princess Aurora", interprétée par Rannveig Sif Sigurdardottir, qui apparaît également sur un ghost-track en fin d'album, un morceau uniquement vocal qui rappelle beaucoup les chants médiévaux écclésiastiques à une voix, "Warrior's Pride", reprit par Olaf), de morceaux modernes qui font tâche ("Lord Of The Winter Snow") et épiques ("Kings Of The Nordic Twilight"), qui, mis bout à bout, racontent une histoire d'heroïc-fantasy des plus communes. Il n'y a pas à dire, Luca Turilli est un compositeur de talent qui mériterait plus de reconnaissance dans le monde du cinéma et de la musique, en général, mais, serait un écrivain pitoyable...Premier volet d'une trilogie, celui-ci pose les bases d'une évolution future plus intéressante, qui a pris forme avec 'Prophet of the Last Eclipse'. Pas indispensable mais nécessaire pour comprendre le groupe roi de film-score métal italien le plus populaire au monde, Rhapsody...

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