La vague «
True Metal » n’aura certes pas engendré que du positif dans le monde du
Metal mais force est d’admettre qu’il aura permis l’éclosion de certains génies musicaux comme
Andre Matos (
Angra, Sha(a)man), Tobias Sammet (
Edguy,
Avantasia) et
Luca Turilli. En véritable état de grâce en cette année 2002, car sortant presque simultanément
Power of a Dragonflame de
Rhapsody (qui reste selon moi leur meilleur album à ce jour) et ce gigantesque
Prophet of the Last Eclipse, œuvre avant-gardiste et novatrice d’un Speed n’en revenant pas de pouvoir être si créatif.
Car si
King of a Nordic
Twilight n’offrait guère de différence avec son groupe principal, si ce n’est le changement de vocaliste (et encore, relativement proche au niveau du timbre), ce second opus offre un travail bien plus développé et original.
La principal nouveauté étant évidemment ce clavier électronique et spatial auquel Luca ne nous avait pas habitué (il a d’ailleurs complètement passé le cap avec
Dreamquest) et qui offre une fraicheur et une puissance peu commune aux compositions toujours aussi grandioses du charmant italien.
En effet, à l’écoute d’Aenigma ouvrant le disque, l’auditeur plonge dans une atmosphère chaotique et froide, tout en gardant cette part de mystère et de beauté faisant la grâce de la musique de Luca. Puis déboule entre nos oreilles le rouleau compresseur typique nommé sobrement
War of the
Universe. Speed, sans concession, grandiose, lyrique, un « hit » en puissance défonçant tout sur son passage. Un parfait hors d’œuvre pour débuter.
Le reste n’est que pure jouissance sonore pendant plus d’une heure. Le chant de Olaf Hayer est splendide, tout en puissance, mais c’est surtout Robert Hunecke-Rizzo qui impressionne derrière les futs autant par sa rapidité que par sa dextérité. Sur le morceau éponyme de onze minutes, sa vitesse est tout bonnement incroyable, les symphonies se déchainent, les solos volent de partout, les chœurs sont grandioses (je l’ai déjà dit ça non ??) et la conclusion du morceau est splendide et intrigante.
Mais ne croyez pas que notre génie transalpin se limite à du bourrin. Il fait passer tout un panel d’émotion à travers sa musique et montre une sensibilité peu commune, à l’instar de la superbe intro de flute sur New
Century’s Tarantella », ou encore sur la ballade Timeless
Ocean, simplement merveilleuse, et évoquant les mélodies vocales du regretté Freddy Mercury.
On se devra de noter également le très intéressant intermède Zaephir Skies’ Themes, très électronique et cosmique, avec uniquement le chant divin de Madame Amanda Somerville. Et puis on n’oubliera pas le single
Demonheart, véritable rouleau compresseur, sans doute plus simple que le reste mais si parfait que pas l’ombre d’un défaut ne vient entraver son écoute. Il existe également une version avec
Andre Matos au chant (disponible sur la magnifique version digipack) mais cette dernière est moins convaincante, car non taillé pour un frontman d’ordinaire habitué à une musique moins agressive.
Au final, que dire si ce n’est qu’il s’agit d’un futur album culte, indispensable, génial et simplement unique. Ce que l’on appelle communément un chef d’œuvre.
Et juste un conseil d'ami, si tu le veux vraiment, va voir sur holy records, la version digipack (dont je parle justement) est seulement à 9?50, donc hésite pas vu la qualité de cet opus!!
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