Kénôse

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17/20
Nom du groupe Deathspell Omega
Nom de l'album Kénôse
Type EP
Date de parution 08 Mai 2005
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album128

Tracklist

1.
 I - Everything, Except God, Has in It Some Measure of Privation, Thus All Individuals May Be Graded According to the Degree to Which They Are Infected with Mere Potentiality."
 15:45
2.
 II - Therefore, God Honours the Sword So Highly That He Calls It His Own Ordinance, and Will Not Have Men Say or Imagine That They Have Invented or Institued It.
 11:25
3.
 III - The Stillness of Contemplation Is Allowed in Billions of Woeful Cries, So Astonishingly Simultaneous and in Unison, Each and Every Second, They Defuse Each Other in Such a Perfect Manner, Equall
 09:09

Durée totale : 36:19

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Deathspell Omega


Chronique @ Svartolycka

01 Septembre 2005
En ces temps (et cela en peu de temps), la morosité ambiante a laissé place à ce que l’on pourrait appeler la Sinistrose et vue l’ascendance de cette courbe, je vois mal ce qui peut entraver cette progression. Pourvu que ça dure ! Non, vous avez tout faux, je ne parle pas de la situation culturelle, sociale, politique, juridique et économique mondiale, mais du dernier album de Deathspell Omega.

Souvenez-vous, un an auparavant, le groupe français avait sorti un album d’une déshumanisation opératique monstrueux et voilà que même pas le temps de se remettre de cette expérience aussi traumatisante que jubilatoire (Depuis combien de temps n’avions-nous pas entendu de perles comme celle-ci ? Hé !), une nouvelle mandale ne nous laisse même pas le temps de nous retourner pour, en réponse, nous en retournez une plus belle. Vous n’avez rien compris ? C’est pas bien grave, l’important est de reconnaître que « Kénôse » est une véritable bombe (I Say Boom), mais qui prends ces distances avec son prédécesseur.
Tout d’abord, il faut se pencher sur l’objet en lui-même. Premier digipack du groupe, un livret très beau, muni de dessins faisant penser aussi bien à Esher (pas le chanteur, le dessinateur) qu’à Odillon Redon ou encore Max Ernst, représentations organiques qui fleurent bon le surréalisme. Ces dessins, comme chacun doit être au courant, ne sont là seulement pour faire jolie (oh la belle rouge !), mais sont à prendre comme le reflet d’un miroir musical déjà déformant.

Pour cela, on aura droit à un disque de black proprement hallucinant… Cependant, la pochette amène bien le plat sur l’assiette, « Kénôse » est la marque d’une nouvelle orientation musicale du groupe français. Laissons ressortir notre chauvinisme (d’ailleurs quel pays ne l’est pas, je vous le demande bien), les Français amorce un virage artistique qui fait tout honneur à son pays. En gros, ce nouvel album sombre d’avantage dans la folie, mais une aliénation qui ne rime pas forcément avec délire psychotronique. La structure d’une partition d’opéra laisse place aux titres que vous savez pour une durée scindée en deux (trente-six minutes contre presque une heure vingt), une excellente production (la profondeur des toms sorti d’une catacombe) ainsi qu’une violence bien plus lâchée néanmoins toujours contrôlée.

Par contre on retrouvera cette voix cadavérique et macabre qui impose dès les premières intonations ainsi que ces arpèges malsains engendrant la peste avant le cataclysme, pour faire dans la métaphore biblique. Cependant, et c’est là où Deathspell Omega décolle, l’ensemble donne l’impression d’évoluer dans une déformation organique et mystérieuse. Sous une ambiance plus ouatée qu’il n’y paraît et conjuguée à la sobriété des instruments amplifiant la brutalité qui s’y dégage, le groupe français donne à l’écoute l’épitome du black surréaliste où toutes les folies les rejoignent, où toutes les brutalités se transcendent et enfin où toutes les tensions du groupe explosent.

Enfin bon, bref, ce n’est pas la peine de tergiverser pendant trois plombes, « Kenôse » est une tuerie informe, une maestria de brutalité insalubre et si vous êtes encore réticent à cet appel de sauvagerie surréaliste, il serait grand temps de prendre rendez-vous chez le médecin. Si seulement le disque n’était pas aussi court, le décalage est peut-être un peu trop fort avec le précédent album, ce disque serait définitif de chez définitif.

Grande question et je m’arrêterai là : Comment vont-ils faire pour le prochain ? Grand dieu ! Oups, pardon, je m’égare…

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Commentaire @ Nattskog

13 Mai 2005
AAAARGH !! Le nouveau Deathspell Omega ! La boucherie de l’année !!

On peut dire que j’ai été pris de court par sa sortie. A peine annoncée par le label, l’album débarque comme une peste envahissante dans les plus petites distros pour envahir les grands espaces.

Une fois de plus, Deathspell Omega fait preuve d’inventivité, du génie malsain dont ils sont capables pour déstabiliser, pour ensorceler l’auditeur averti et dégoûter le néophyte.

Le groupe sort cette fois ci un album de trois titres, trois titres aux intitulés immenses, trois intitulés qui décrivent plus que bien l’atmosphère ambiguë de l’album : le style a peu changé depuis « Si Monumentum Requires, Circumspice » : le son, ultra glauque est mis au service de compositions maladives au possible. C’est dire, même Mütiilation paraît gentil à côté de ça !
Mais une évolution est palpable : les longues intros ne sont pas du tout pompées ou du réchauffé de l’album précédent, l’inventivité est toujours présente pour pousser chaque minute l’auditeur plus au bord du gouffre.
Le chant toujours aussi cadavérique, les guitares bien distordues, les ambiances des plus horribles, tout concourt à faire de cet album un deuxième chef d’œuvre à la suite pour DSO.

« Kenôse » se décompose en trois longs titres d’un total de 36 minutes 20 pour une descente aux enfers des plus efficaces. Seul bémol à mon enthousiasme : la durée, qui m’obligera à ne pas mettre 20/20 à cette galette.

On avait pas entendu une telle monstruosité depuis « Si Monumentum… ». Doit on en dire plus ?

FONCEZ !!!!

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Baal - 02 Décembre 2006: Exelent résumé de ce Kénose dur a capter... On ne regrette pas son achat; loin de là... C'est une vraie merveille. Et, oui, la durée est un peu courte...mais c'est telment bon que la quantitée ne compte pas sur ce point.
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Commentaire @ Black_Requiem

01 Août 2005
Kénôse. Un nom si doux à l’oreille mais qui cache là une des œuvres les plus malsaines de cette année 2005, offrande noire, produite à nouveau par le label Norma Evangelium Diaboli, que l’on doit au très talentueux groupe français Deathspell Omega qui succède à Infernal Battle et au magnifique Si Monumentum Requires, Circumspice.

Une fois n’est pas coutume, le livret ne contient aucune information ni sur le nom des musiciens, ni sur le lieu d’enregistrement de l’album. La musique prime sur tout le reste, elle se savoure grâce à la lecture si intéressante et captivante du livret, contenant de superbes images indescriptibles et des textes puisant leur source dans les textes du christianisme, de l’évangile. Je ne serais d’ailleurs pas surpris que la réflexion sur le christianisme soit le résultat d’études en théologie ou d’une grande volonté de connaissance (ne dit-on pas que l’on critique mieux ce que l’on connaît ?).

En tout cas, un peu plus d’un an après la sortie de Si Monumentum Requires, Circumspice, Deathspell Omega enfonce à nouveau le(s) clou(s) dans les lambeaux meurtris du Christ avec cette œuvre mêlant rythmes cassés, ambiances troubles et nauséabondes, un son agressif et glacial, passages musicaux dissonants et j’en passe. Composée seulement de trois morceaux mais pour une durée de 37 minutes (le groupe se trouve vraiment à a frontière entre le mini Cd et le Cd à part entière), Deathspell Omega exécute son entrée en la matière avec une intro de 5 minutes dont seul le groupe a le secret pour ne pas les voir passer. S’en suivent une trentaine de minutes paralysantes, terribles et si jouissives. Attention, la complexité du mélange entre la musique et les textes de Deathspell Omega est déroutante (rien à voir avec Si Monumentum Requires, Circumspice) et plonger dans cette œuvre est difficile, alors si vous n’y arrivez pas du premier coup, c’est tout à fait normal.

Cocorico ! Deathspell Omega porte là encore fièrement l’étendard bleu, blanc et rouge d’un Black Metal cru, froid, malsain, et tellement trouble, imposant sa suprématie comme groupe phare de la scène (enfin, si l’on peut dire, car le groupe ne s’est pas, si je ne me trompe point, produit sur scène) Black mondiale. Vous avez dit Kénôse ?

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Commentaire @ infernis

23 Juin 2007
Excellent groupe de black, prodige de la scène française (pour une fois soyons chauvin), Deathspell Omega ( D.O) nous sort un sacré album.
Commençons donc par le visuel. On peut dire que la pochette donne dans un registre assez abscons. Les illustrations du livret par ailleurs assez volumineux sont du même genre. Cela ressemble à des organes, des connexion nerveuses, il y aussi des espèces de corps d’homme et d’ange. Les textes en latin, français, allemand et anglais qui laissent assez songeur comme des préceptes de philosophie sombres, violents et désabusés. Pas évident à saisir. L’album est découpé en trois parties d’environ 10-15 min en rapport avec les textes évoqués précédemment.

Parlons de la musique: le morceau I commence sur une très longue partie assez dépressive guitare, basse, batterie un passages narratif très bref et derechef la même rengaine pendant 4 minutes jusqu’à l’explosion des chœurs et le signal d’une transition imminente. C’est parti dans une cavalcade furieuse ponctuée de passage mid - tempos accompagnés de récitatifs. D. O maîtrise parfaitement le sujet depuis Monumentum requires Circumspice. D’ailleurs Kénôse est musicalement construit de la même façon.

Le morceau II commence en mid tempos mais c’est pour mieux lâcher une énergie dévastatrice. On peut vraiment dire que c’est la marque de fabrique du groupe ainsi que les parties vocales parfaitement maîtrisées toujours déclamées elles savent imprimer leurs rythmes. Une sorte d’interlude mélancolique ralenti un temps le morceau et de nouveau on est emportée par ce flot incontrôlable qui monte en tension encore et toujours plus…

Le morceau III commence très fort, s'enchaine alors un passage ambiant complètement hypnotique Les guitares reviennent très lourdes et doom jusqu‘à la fin. Ce morceau va vous achever…

En résumé D. O nous a pondu un chef-d’œuvre. Ils ont su trouvé leur propre style et s'imposent en leader. Cet album redonne de cette énergie malsaine qui manquait cruellement dans le genre.
En un mot comme en sang EXCELLENT !

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