Si Monumentum Requires, Circumspice

Liste des groupes Black Avantgardiste Deathspell Omega Si Monumentum Requires, Circumspice
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18/20
Nom du groupe Deathspell Omega
Nom de l'album Si Monumentum Requires, Circumspice
Type Album
Date de parution Fevrier 2004
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album229

Tracklist

1.
 First Prayer
 05:44
2.
 Sola Fide I
 05:14
3.
 Sola Fide II
 07:54
4.
 Second Prayer
 04:42
5.
 Blessed Are the Dead Whiche Dye in the Lorde
 05:48
6.
 Hétoïmasia
 07:09
7.
 Third Prayer
 03:58
8.
 Si Monumentum Requires, Circumspice
 06:33
9.
 Odium Nostrum
 04:46
10.
 Jubilate Deo (O Be Joyful in the Lord)
 06:08
11.
 Carnal Malefactor
 11:45
12.
 Drink the Devil's Blood
 04:32
13.
 Malign Paradigm
 03:40

Durée totale : 01:17:53

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Deathspell Omega


Chronique @ Nattskog

15 Mai 2004
Alors, là, c’est radicalement différent. L’album commence sur une intro aux claviers qui n’est pas sans rappeler « Salvation » de Funeral Mist, ou « Draco Sit Mihi Dux » d’Ondskapt. Très suédois dans l’esprit, cet album est beaucoup plus sombre que les deux précédents. Les ambiances sont ultra morbides, la pestilence est présente tout le long de l’album, les cadavres en décomposition avancée jalonnent les plages comme des bornes kilométriques… c’est boonnn !
En changeant de label, Deathspell Omega s’est donné une nouvelle jeunesse : fini le temps du true black à gogo, voici venu le temps des fleurs… euh non ! des mouches, des larves et des vers. C’est plus ça.
La présentation générale du CD fait assez musique classique (surtout le tracklisting). Assez originale, cela apporte une teinte « ancienne » à cette pièce. Puisqu’on en est dans la présentation des titres, c’est le moment d’en dire un ou deux mots : ils sont complètement différents de ceux des précédents opus dans leur intitulés : ils imitent les titres de morceaux classiques célèbres, et tout le long du disque on retrouve des « prières », qui sont en réalité des titres plus courts que les autres et la plupart du temps presque uniquement instrumentaux. En tout cas, ils assombrissent drôlement l’ensemble car ils contiennent des petits bonus comme des chants grégoriens ou des petites parties aux claviers atmosphériques.
Les autres titres ne sont pas violents. En tout cas, pas musicalement. C’est plutôt du mid-tempo quasi permanent… On sent tout de même une haine ultime ramper sous ces airs calmes… beaucoup plus efficace que dans un déchaînement de blasts et de hurlements démoniaques - je ne dis pas par là que la voix du chanteur n’est pas déjantée, mais elle est plus particulière que d’habitude… plus cadavérique.
Le son des guitares est proche de celui que l’on entend sur le titre « Decadence » d’ « Inquisitors of Satan », donc relativement comparable à Blut Aus Nord. Ceci rend l’écoute de cet album assez ardue (il dure tout de même 77 minutes !) pour des oreilles peu habituées, mais on s’y fait assez rapidement.
Il arrive aussi assez souvent que les titres soient coupés – je veux dire que le thème principal change, plus ou moins brutalement en cours de lecture. C’est du meilleur effet ! On a toujours une petite dose d’inattendu comme ça, comme dans le titre « Carnal Malefactor », qui dure 11 minutes 45 et qui est coupé en son milieu par un très beau passage de chants religieux – le comble de l’ironie quand on voit les paroles (je me demande toujours comment les auteurs de tels textes peuvent toujours être en liberté…) !
Il est aussi indispensable de parler du livret : c’est très rare de voir ça ! Toutes les paroles sont imprimées noir sur blanc (ce n’est pas une image) dans des polices de caractères lisibles, entourées de quelques photos (dont celle du pendu que l’on voit sur la jaquette du premier Forgotten Tomb), mais le tout dans une forme très proche des éditions de CD de musique classique. C’est joli, mais c’est surtout un foutage de gueule magistral !
Voilà, je pense que ce très bon album est à prendre au second degré – ce qui ne le fait pas perdre en qualité, bien au contraire – même si tel n’était pas le but des musiciens, c’est tout à leur honneur. Bien supérieur au deux premiers albums du groupe, il D.I. faire partie de la discothèque de tout amateur d’Art Noir.

Nattskog

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Chronique @ Kera

08 Mai 2005
Deathspell Omega, ou comment créer une pièce ultime presque traumatisante. Cet album a beaucoup alimenté les conversations et a surtout déstabilisé plus d'un auditeur.
Je vais sortir des mes habitudes en parlant sans aucune objectivité de ce disque (ma viiiie...).
Depuis ma découverte de DSO avec le split w/ Mütiilation ( où le groupe m'avait déjà bien soufflé, surtout sur ce parties en arpèges très malveillantes...), je me suis toujours attendu à quelque chose de gros derrière. Et j'ai acquis ce "si monumentum...".
Première écoute: soufflé, écrasé. Ce disque parait trop dense à la première écoute, c'est un fait d'acquis. Beaucoup s'y sont arrêtés et c'est dommage (tant pis pour eux). La seconde écoute révèle déjà le côté captivant de cette pièce. Tout d'abord il y a une part de mystère non négligeable qui donne toute sa puissance au groupe. On imagine le groupe en train d'enregistrer comme s'il s'agissait d'une célébration, clairsemée de sang, de sueur et de haine, c'est indéniable (" Carnal Malefactor"). Mais justement, ce groupe n'a pas d'identité "physique" et cet album donne le vrai ton sur ce qu'est, selon moi, DSO : une entité probablement "métaphysique", quelque chose que l'on ne peut palper, juste ressentir et apprécier ou non.
Les écoutes suivantes deviennent de plus en plus religieuses. DSO évolue dans le style disons orthodoxe, évangélique : torturer les images, symboles, paroles des dogmes et prophéties en rapport au christianisme tout en évoluant sur un fil cisaillé entre cette partie et celle que l'on devine être celle de DSO : le culte de la bête.
La série des "prayers" (3 au total) marque plusieurs parties de cet album (que l'on devine être un concept album). "First Prayer", l'intro du disque reste un titre ultime : l'arpège lourd, la rythmique qui s'en suit , envole l'album d'une certaine manière. Comme l'image du book (les deux demoiselles nues affublées d'ailes), on peut comparer cet album à l'évolution d'un ange (déchu je pense). Malmené tout au long du disque, entrecoupé de petites clémences (les ponts sur certains morceaux). Les parties clamées aux vocaux ont rarement prises autant au ventre ("Jubilate deo"). Ce disque est aussi enclin à une certaine diversité : brutalité primaire ("Odium Nostrum", "Blessed Are the Dead Wiche Dye in the Lorde") , lourdeur malsaine et religieuse ("Carnal Malefactor", "First Prayer", "Third Prayer"), même un côté indus pour un effet certain ( fin de "Sola Fide Part.II" ).
Cet album est une grosse claque. Presque instantanément culte, dans plusieurs sens du terme. L'album est conçu tel un écrit saint, quelque chose de défendu, un travail salvateur, quelque chose d'inhumain.
Un grand disque, définitivement.

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Commentaire @ Svartolycka

28 Mai 2004
Ayé !! La France peut se targuer de posséder un groupe de black-metal ultra-underground dans ses rangs et d’une qualité rare. La preuve est avec cet album particulièrement malsain.

Impensable de ne pas penser à Funeral Mist dès l’intro si ce n’est que la violence est moins gratuite que son illustre homologue. Profondément ancré dans une démarche des plus occulte, cet album se compose tel un opéra macabre mené tambour battant par cette voix cadavérique d’une humanité flétrie, éructant une haine lente et vindicative. Le son reste « raw » bien que compréhensible. Les guitares sont juste crades comme il le faut et les chœurs religieux sont une appropriation sensée et un bel hommage à Funeral Mist, renforçant l’aspect opéra, prévision de la déliquescence mondiale. Arpèges désenchantés, riffs salvateurs, voix maléfique dés fois à peine audible, ces éléments font de ce disque une partition apocalyptique et spectrale. On peut cependant regretter la durée du disque (presque 1h20) rendant l’écoute du disque, par instants, indigeste, heureusement transcendée par des passages de bravoures empreints de génie. Mais c’est vraiment chipoter, « Si Monumentum Requires, Circumspice » est un album sublime, signe que le black-metal d’aujourd’hui passe un cap créatif.

« Omnis humana cogitatio in fulminatoires Putrefactionis conditur »
Dieu vous bénisse…

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ArchEvil - 07 Mars 2008: Bon, y a rien à dire, on a là le meilleur album de DO. Une structure jamais vue, un grain de guitare momumental, des compositions de toute beauté, un chant caverneux et puissant. Un parfait concentré de force occulte et d'ésotérisme original et argréable. Ce disque s'écoute très facilement et permet une bonne plongée. Un grand cru.
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