L'année 2004 fut une très bonne année pour le groupe batave. Après l'excellent disque "Deceipher", sorti en 2002, et un EP, "
Exordium", sorti en novembre 2003, le groupe nous revient avec "
Invisible Circles", un disque conceptuel, un album fort et plus professionnel que les précédents. Les différentes chansons présentes sur l'album racontent l'histoire d'une petite fille détestée de ses parents. Chaque texte est accompagné d'une page de journal intime rédigée par cette même enfant.
Musicalement, l'ensemble tient beaucoup mieux la route que "Deceipher", notamment au niveau de la production.
Plus claire, plus puissante, elle fait clairement ressortir chaque instrument, chaque note, même les plus infimes. Au niveau de l'interprétation, rien à dire. Tout est carré,
Floor chante comme une déesse, le groupe tient le rythme imposé par le jeu à la double pédale d'André Borgman. Petite nouveauté : l'apparition sur le disque d'un mini-orchestre. Ce côté symphonique donne plus de cohérence et d'ambiance à chaque titre. Côté tracklist, toutes les chansons sont excellentes, aucune ne pêche par un manque de rythme ou de saveur.
L'album débute par une intro un peu spéciale, jamais utilisée en metal : des bruits de rires d'enfant dans une cour d'école. Les deuxième et troisième morceaux sont les plus heavy. Sander Gormann fait encore des merveilles avec ses grunts. "Sins of Idealism" est un titre sur lequel
Floor donne toutes ses tripes, au point de donner à celui-ci un plus au niveau de la musicalité. L'impression qui s'en dégage est vraiment positive. Un duo particulier, qui, pour moi, est la cerise sur le gâteau, compose "Eccentric", une chanson uniquement en piano/voix. Il s'agit-là d'un titre sensuel sur lequel l'organe vocal de
Floor impressionne et amène une certaine sensualité. S'ensuit "
Digital Deceit", vraiment surprenant par son côté un peu 'artificiel'. Viennent ensuite "
Through Square
Eyes", "
Blind Pain", "
Two Sides" et "
Victim of Choices", quatre morceaux plus faibles par rapport au niveau élevé de l'album, mais tellement jouissifs. Enfin, s'inscrivent "
Reflections" et "
Life's
Vortex", titres qui emportent l'auditeur vers l'âge adulte de la fille maltraitée.
Une particularité à noter : certains titres sont entrecoupés de passages parlés, des dialogues entre la mère et le père.
Au final, rien à dire de cet album, quasi réussi, réalisé par la formation néerlandaise. Un coup de maître!
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