Invade

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18/20
Nom du groupe Within The Ruins
Nom de l'album Invade
Type Album
Date de parution 31 Août 2010
Produit par Joshua Wickman
Enregistré à Dreadcore Productions
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album62

Tracklist

1.
 Designing Oblivion
 00:34
2.
 Versus
 03:54
3.
 Behold the Harlot
 03:37
4.
 Red Flagged
 03:58
5.
 Invade
 03:58
6.
 Ataxia
 03:46
7.
 Cross Buster
 03:36
8.
 Feast or Famine
 03:50
9.
 Oath (ft. Nate Johnson of Fit For An Autopsy)
 03:49
10.
 The Carouser
 03:33
11.
 Roads
 06:24

Durée totale : 40:59

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Within The Ruins


Chronique @ The_Black_Doll

16 Décembre 2011

L’univers de Within The Ruins est un monde à part, transpirant la sueur et le brûlé

Après avoir exploré les contrées du metalcore dans la lignée de I Killed The Prom Queen, Parkway Drive et Anime Fire, Within The Ruins pris un virage à 180° pour se tourner vers un death metalcore efficace et pétaradant sur « Creatures », une prise de risques qui s’avère payante puisque le groupe aligne par la suite les tournées aux côtés des plus grands noms (Carnifex, Oceano, After The Burial, Veil Of Maya, The Black Dahlia Murder, Whitechapel...), consécration aussi renforcée par la signature chez Victory Records qui a assuré une promotion à la hauteur du talent du groupe.
Alors que le public se remet à peine d’un « Creature » qui a forgé un nom au groupe, la bande du Massasuchets décide de retourner en studio seulement un an après leur premier méfait... Pas forcément rassurant, puisque encore une fois, on peux s’attendre à une certaine précipitation au niveau de la composition des morceaux.

C’est donc sous le nom de « Invade » que sort le second effort de Within The Ruins, le 31 août 2010.
Dès que nous avons le CD en main, l’artwork ne se loupe pas, à croire que cela sera la marque de fabrique du groupe. Coloré, peut être pas autant que celui de « Creature » mais pourtant dans le même esprit, seul le logo du groupe a réellement changé puisque il n’est pas orné de bandes violettes/roses qui faisaient penser à des sucreries.
Finalement on finit par s’y faire à ce genre de présentation, c’est même plutôt sympathique quand on prend le temps de regarder, évidemment ce n’est pas ce qu’on appellerait un chef-d’œuvre, mais le travail vaut au moins le coup d’œil.

Un bruit sourd se fait entendre, rapidement suivi par un autre, strident et abyssal, l’ambiance est fortement oppressante, c’est ainsi que débute l’album par « Designing Oblivion » qui aurait trouvé aussi sa place dans la B.O d’un « Saw » ou autre slasher bourré d'hémoglobine. 34 secondes d’intro précédant donc « Versus » qui accueille l’auditeur comme la tradition l’oblige, c’est à dire comme un coup de canon en pleine face, car oui, Within The Ruins n’a pas mis de l’eau dans son vin, loin de là...
Tim Goergen scandant des paroles crues contre la religion, voire même quasiment ironiques, on retrouve donc sa rage déjà présente sur l’album précédent, toujours accompagné du duo Cocchi/Van Schelt cisaillant leurs cordes pour nous offrir une musique qui a l’air d’avoir gagné en puissance et conservé son caractère pimenté, la batterie est rapide et lourde, son phrasé est toujours aussi précis et dévastateur, les guitares alignent les notes dans un déluge de violence qui ne tombe pas dans le poussif, et les vocaux jouent cette fois-ci une carte un peu plus varié que auparavant.

Le ton monte au fil des morceaux, cela se ressent très nettement sur « Red Flagged », où force est de constater que le groupe a su évoluer en peu de temps. Plus structuré, Within The Ruins réalise des changement quasi constant sans en faire trop, frappant là où ça fait mal au bon mOment.
La musique du groupe, aujourd’hui déjà reconnaissable à la première écoute, reçoit un nouveau souffle donc et « Red Flagged » en est la preuve la plus flagrante, le groupe ne relâche pas la pression et continue de faire exploser ses bombes une à une, on ne se lasse pas d’écouter à nouveau une à une chaque partie où on pourra observer des subtilités qui ajoutent du piquant à la musique de Within The Ruins.

Plus fort encore, le titre éponyme « Invade » rajoute encore une couche de violence et de mélodie, tout s’enchaîne avec soin, chaque partie étant travaillée pour coller à une trame de base assurant une très bonne cohérence.
Les guitares torturées continuent de déballer des riffs assassins, suivis par une batterie redoutable et un vocaliste bien costaud n’ayant pas perdu une miette de sa force, tant par son coffre que par des paroles revendicatives dotées d’une bonne consistance, même si on pourrait dire que ce n’est pas non plus du grand art.
Mais c’est là qu’on peux dire que là où peuvent se planter certains groupes qui ont été la référence en la matière (en particulier As Blood Runs Black et ses nouveaux textes vraiment ridicules) Within The Ruins arrive à faire sonner des paroles pas forcément très recherchées sans pour autant être bateau.

Autre bonne piste bien savoureuse, le titre « Corssbuster » encore une fois au sujet de la religion et de ses contradictions.
Nerveux, rapide et brûlant, « Crossbuster » est une explosion de rage surgissant d’un groupe au top de sa forme. Outre encore une fois basé sur des paroles explicites, le titre se démarque du reste de par ses airs de désolation, quasiment apocalyptique. Entre les parties mélodiques et les breakdowns d’une lourdeur incroyable, difficile de trouver une faiblesse quelconque à un groupe à l’apogée de sa carrière.

L’équilibre musical de chaque morceaux permet de rendre l’écoute souple et évite de décrocher à tout mOment, même sur le titre final de l’album « Roads ».
6 minutes d’instrumental achevant littéralement un auditeur à genoux, au fur et à mesure que les minutes passent l’atmosphère se fait de plus en plus étouffante, après avoir démarré sur les chapeaux de roue, nous faisons à nouveau face à l’ambiance glauque de « Designing Oblivion » puis retour à la normale avec un duo de guitares déballant un solo magistral, accompagnées d’une batterie au groove impeccable.

L’univers de Within The Ruins est un monde à part, transpirant la sueur et le brûlé, où la violence n’a pas de limites, où l’on finit par prendre un malin plaisir à y replonger à nouveau.
La production est toujours aussi efficace, permettant ainsi de profiter d’une musique au caractère si distingué, proposant alors un album uniforme et encore plus puissant que son prédécesseur, ce qui est sûr c’est que Within The Ruins arrive à surprendre en effaçant les doutes qu’engendrent un délai aussi court entre 2 albums.

4 Commentaires

2 J'aime

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Detonation - 16 Décembre 2011: J'aime ces riffs saccadés, écorchés, mélodiques et terriblement recherchés. Une touche fortement personnelle que personne je crois n'avait habitude de jouer avant eux. C'est un groupe vraiment à part qui en deux albums m'ont entièrement conquis. J'attends le troisième album avec une impatience particulière!
Detonation - 17 Décembre 2011: L'EP est un poil plus sombre et plus death pur que les albums c'est vrai.
Au début lorsque j'ai découvert ce groupe je passais régulièrement sur ses albums pour vérifier si une chronique était sortie mais à force je n'espérais plus en voir une.
Il y à plusieurs groupe dont j'attend une chronique comme celle-là (j'en ai fait moi-même pour From The Swallows par exemple) mais après moult réflexions j'ai décidé de ne pas les chroniquer moi-même je préfère attendre.
Sylosismic - 24 Juillet 2013: C'est mon groupe préféré et je n'ai rien d'autre à dire de plus, tu as tout dit ! =)
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