Phenomena II

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15/20
Nom du groupe Within The Ruins
Nom de l'album Phenomena II
Type Album
Date de parution 23 Août 2024
Labels MNRK Heavy
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Castle in the Sky
 05:05
2.
 Daywalker
 04:40
3.
 Demon Killer
 05:18
4.
 Level 12
 04:42
5.
 Eater of Worlds
 04:09
6.
 The Last Son
 04:04
7.
 Chaos Reigns
 05:04
8.
 Death Mask
 04:40
9.
 Corruption
 03:59
10.
 A World on Fire
 04:11
11.
 Enigma II
 04:20

Durée totale : 50:12

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Within The Ruins


Chronique @ Groaw

15 Novembre 2024

Phenomena(l), seconde partie ?

A la frontière entre metalcore, deathcore, metal progressif et djent, Within The Ruins tient une place et un son bien particuliers dans tous ces styles. Au-delà d’une longévité qui impose un certain respect, le quatuor américain captive par son approche technique, mélodique et futuriste, presque jeu-vidéoludique qui lui permet encore vingt ans après d’être authentique et créatif. Bien que la formation se soit un peu éloignée de cette extravagance le temps de deux opus et plus précisément les deux derniers en date, sa patte artistique n’en demeure pas moins riche et variée. Pourtant, l’intérêt et la visibilité du collectif semblent s'estomper avec le principal reproche d’une musique « enfantine » et « ringarde » qui était amusante à l’époque mais qui devient redondante avec le temps.

Seulement, aucun autre combo peut se vanter d’un tel parcours et d’une identité si reconnaissable hormis quelques rares exceptions. Et sur le septième album du groupe intitulé PhenOmena II et qui fait suite au premier du nom paru une décennie auparavant, les membres semblent être arrivés à une maturité et à une maîtrise jamais atteintes jusqu’à présent. A l’instar de son prédécesseur Black Heart, les compositions techniques et acérées empruntés au death se joignent à des mélodies éthérées et émotionnelles inspirées du metalcore.
Ce double portrait s’intègrent même sur un seul et même titre comme sur l’ouverture Castle in the Sky. Les synthétiseurs viennent immédiatement imprégner ce souffle à la fois contemporain, presque mystique que l’on pourrait assigner aux travaux de Born Of Osiris. Après un splendide solo qui atteste de l’habileté de nos musiciens, c’est dans un registre plus brut et virulent que se dresse finalement à nous caractérisé par une batterie frénétique et un riffing ardent. La prestation vocale n’est pas en reste puisqu’il retranscrit le prolongement de cette effervescence, de cette intensité qui nous ensevelit.

Cette puissance, le combo sait aussi la déclencher sans vocaux. Avec les morceaux instrumentaux Level 12 et Death Mask, l’agressivité s’exprime par un riffing djent grave et syncopé ainsi que par une double pédale incisive. Cette hostilité est largement contrastée par des accords limpides mais aussi par des solos toujours aussi bien écrits. Mention spéciale à ceux de Death Mask dont le dernier affiche quelques inspirations égyptiennes qui étoffent les curiosités des Américains. Sur Enigma II, autre titre instrumental, on décèle davantage l’esprit divertissant et espiègle souvent mis au premier plan par nos artistes à savoir des riffs étincelants qui nous plongent dans un monde irréel, celui du rétro gaming et des sonorités 8-bits.

Au-delà de renforcer son empreinte musicale, Within The Ruins fait une nouvelle fois preuve d’une production irréprochable, surtout au vu des multiples styles et influences. Même dans ses compositions impétueuses, la clarté du discours est admirable, en atteste un Demon Killer qui, avec quelques emballements à la batterie, des riffs percutants et un vocal intraitable arrive à maintenir une incroyable cohésion.
Bien que les propositions vocales soient dans leur ensemble proches entre les titres, on pourra déceler des esquisses au chant clair (A World On Fire, Corruption) qui mériteraient d’être approfondies à l’avenir. On ne peut pas non plus nier quelques redondances entre les mélodies, des solos ou des riffs similaires, une remarque d’autant plus vraie pour un disque conséquent de cinquante minutes. De même, on sera un peu déçu par le titre The Last Son assez languissant dans le rythme et où on ne se détournera pas par la pauvreté des motifs musicaux.

Avec PhenOmena II, Within The Ruins s’affirme toujours comme un groupe visionnaire et fidèle à ses principes. Cette septième œuvre met sous ses plus beaux attraits un épanouissement séduisant, où la technicité et l’émotion ne font plus qu’un pour façonner un ouvrage dense et captivant. Bien que quelques redondances et baisse de régime puissent être relevées, l’ensemble demeure d’une profondeur remarquable, portée par une production soignée et une véritable sincérité. En renouant avec des influences novatrices tout en consolidant ses acquis, le quatuor américain prouve qu’il a encore beaucoup à offrir et qu’il continue d’évoluer avec ambition, une aspiration qui a encore de beaux jours devant lui.

1 Commentaire

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Secrits - 16 Novembre 2024:

Très bonne chronique, il sera surement dans mon top de fin d'année. 

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