Après le succès de «
Decadence »,
Morok décide se rallier aux labels et de faire intégrer d’autres membres dans son projet, sait-on jamais. Tout le monde se met d’accord pour une signature chez le nouveau label Russe d’indus Artificial Sun et l’arrivée de Sherman à la guitare, de Penguin à la basse et de Vladimir à la batterie. Comme à l’accoutumer,
Morok s’occupe du chant, de la seconde guitare et de la programmation.
Les Russes décident de revenir en
2012/2013 avec plusieurs sorties à la clé, notamment une apparition dans le tribute de
Die Krupps aux côtés des grandes figures de metal indus, ainsi que la sortie de ce mini CD mettant en avant le titre phare « Inevitabilité », titre que l’on retrouve ici en plusieurs versions comme le mix de
Type V Blood ou celui de
Reactor. Ce n’est pas la seule chanson souffrant de remixe vu que la plupart viennent des albums précédents comme « Nyctalopia », «
H2O » ou « GMO ». On arrive quand même à retrouver une nouvelle chanson, sous le nom de « L.I.F.E. ». Voyons donc ce que donne le tout.
Commençons dans l’ordre avec « Inevitablity ». La version simple, made in
Bog Morok, possède tous les atouts du groupe russe : un mélange audacieux de neo metal et de cyber accompagné d’éléments extrême (voix, riffs). L’ensemble groove bien, avec cette batterie entraînante et cet enchaînement bien coordonné d’éléments, ce qui succède bien l’album «
Decadence ».
La version de Kos Klimenko y va à coup de scratch tout en déformant les voix et en mettant les guitares au second plan. Le résultat est plus désagréable. Celle de
Reactor se la joue plus éléctro, avec des beats techno et des samples supplémentaires. C’est un peu mieux mais cela ne vaut pas l’original. Enfin, celle de
Type V Blood change complètement le tout en rendant l’ensemble totalement cybernétique et en n’intégrant pas le chant. Résultat très mécanique et synthétique.
Avant de repartir vers d’autres remixes, petit tour du côté du morceau inédit « L.I.F.E. ». On retrouve le côté acoustique, voire folk, au début, dans la veine de « ????????? » (au remixe ici minable), mais la suite reprend les tares de l’album «
Syn.Thesis », à savoir le côté expérimental non maîtrisé et le chant féminin agaçant. On aurait donc pu s’en passer.
«
Dead Trip » s’en sort plutôt bien avec cet alliage de guitares et d’éléments électroniques. Une ambiance horrifique et spatial en ressort, pas loin d’un «
Abduction Starfleet » en moins black, avec ces sonorités qui font mouche en arrière plan. Quand au reste des reprises, rien d’extraordinaires, on se retrouve entre le moyen et le médiocre. « GMO » par exemple, est défiguré par le mix de
Burning Toxins, trop mécanique et pas suffisamment prenant et profond.
Ce CD est loin d’être indispensable et n’est pas un élément clé dans la carrière de
Bog Morok. «
Inevitability » montre que les Russes ont de l’influence dans leur pays, même s’ils ne font pas partie des grosses pointures. On espère toutefois que leur prochain méfait sera un vrai album dans la continuité d’un «
Decadence ».
Plus qu’à attendre.
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