Après un
Provoke décevant, mollasson et mettant de côté l’agressivité qui faisait la force des hollandais, on croyait
Altar mort et enterré, prêt à devenir une imitation de
Machine Head /
Pantera comme ce fut le cas pour quelques groupes dans la seconde partie des 90’s. Que nenni mes amis ! Tout en gardant (pour une fois) un line-up stable par rapport au disque précédent, le six cordiste Marcel Verdurmen et ses acolytes ont bien vite changé leur fusil d’épaule (et de label quittant Displeased pour Pavement) pour renouer sur
In the Name of the Father (1999) avec une énergie bien plus conforme au
Death Metal.
La jolie cover concoctée par nos
Death / Thrashers bataves montre un esprit de provocation intact, marquant au passage un retour à la période anti-religieuse de
Youth Against Christ.
Les inconditionnels reconnaîtront en intro un passage du légendaire film
Conan le Barbare (celui où
Conan tabasse un prêtre de
Thulsa Doom pour lui voler sa robe), et après ce court interlude, Holy
Mask montre un
Altar retrouvé avec un mur de guitare infranchissable et ces fameux riffs très tranchants, le kit de batterie de Sjoerd Visch sonne moins anémique que sur
Provoke, de plus le bonhomme a désormais pris ses marques et balance des blast-beat tout à fait redoutables. Ceux qui connaissent
The Monolith Deathcult écouteront avec un sourire en coin l’excellent morceau
Spunk, en effet Vish fondera quelques années plus tard ce terrible combo, et on y retrouve ici des similitudes frappantes, notamment l’accélération impitoyable à 1 : 18 (répétée à 3 : 30).
Les hollandais utilisent à présent les morceaux Mid tempo avec parcimonie, en résultent un dynamisme et une fluidité qui faisaient défaut à
Provoke. Ainsi I Spit Black
Bile On You joue parfaitement sur les deux tableaux, alternant passages
Death / Thrash épidermiques (un final époustouflant), d’autres plus pesants, et avec une place très honorable pour la basse de Nils Vos. Un petit mot sur la voix caractéristique de Edwin Kelder, oscillant toujours entre growl
Death Metal et revendication Hardcore : puissant ! D’ailleurs
God Damn You est par moment très proche du « trve Hardcore » bien méchant.
Hate Scenario laisse même échapper quelques influences
Death mélodique, fort heureusement sans dénaturer l’esprit
Altar.
Pour ceux qui cherchent un morceau représentatif de ce disque, Pro Jagd possède tout ce qui fait la force et l’identité du quintet : tabassage en règle, guitares mordantes avec riffs collant au siège et tapis de double pédale. Quelques rares longueurs tout de même (
Walhalla Express), mais rien qui ne puisse entacher durablement ce
In the Name of the Father signant une renaissance notable du combo hollandais.
Altar redresse magistralement la barre, proposant de nouveau un
Death / Thrash agressif et cinglant, pas loin d’égaler
Ego Art niveau qualité. Certes,
In the Name of the Father n’a pas permis à
Altar de s’extirper de la deuxième division, mais c’est le haut de tableau : comme les Laval et Rouen des années 90 qui jouaient la montée chaque année et échouaient systématiquement pour quelques points….
BG
Sinon marrant ta référence aux Diables Rouges qui, cette année, sont passé à 8 points de la montée en D2 après avoir été volé sur le match retour Niort-Rouen rejoué suite à ces saloperies de pannes de courant arrrghh!
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