Douce, mélancolique, sombre, planante, intimiste sont des adjectifs qui qualifient parfaitement la musique de
Dornenreich sur «
In Luft Geritzt ». Bien loin du black metal de ses débuts, le groupe autrichien nous offre ici un album plus orienté vers une musique folk/acoustique où s’unissent la guitare classique d’Eviga et violon d’Inve.
L’association des deux instruments crée une formule que l’on retrouve tout au long de «
In Luft Geritzt ». En effet, pendant que la guitare s’occupe de la partie rythmique, c’est au violon que revient la ligne mélodique. Les mélodies sont d’ailleurs très travaillées et ne se ressemblent nullement de morceaux en morceaux. Loin d’être lassantes, la « magie
Dornenreich » opère. L’envoûtement est total et on n’aura pas besoin de regarder les photos composant le livret pour se projeter spirituellement dans les forêts et mers si chères au groupe.
En plus des instruments, des paroles accompagnent les différents titres. Comme pour les précédents opus du groupe, la langue de Goethe est encore une fois utilisées. Les lyrics ne sont pas chantées mais murmurées, chuchotées. Loin de dénaturer la musique de
Dornenreich, ces textes parlés renforcent le caractère intimiste et sombre des compositions, devenant même assez agressives par moment.
Cet album est une bouffée d’air frais dans un milieu ou l’originalité n’est pas souvent au rendez-vous. Laissez tomber le metal extreme pendant 45 minutes et plonger vous dans l’univers de
Dornenreich. Plaisirs garanties. Un peu de douceur dans un monde de brutes que diable. En tout cas, «
In Luft Geritzt » est une réussite voire même un chef d’œuvre.
PS : si je ne fais pas référence aux différentes chansons qui composent l’album, c’est qu’elles s’inscrivent toutes dans la description faite plus haut.
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