Immemorial

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13/20
Nom du groupe Ravenlight
Nom de l'album Immemorial
Type Album
Date de parution 27 Janvier 2023
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Masque of Red Death
Ecouter04:27
2.
 Reflections
Ecouter04:22
3.
 The Painters Dream
Ecouter04:33
4.
 Spirit of Life
Ecouter03:58
5.
 Paper Ships
Ecouter03:37
6.
 Rain
Ecouter03:46
7.
 Spiral
Ecouter04:22
8.
 Left Behind
Ecouter05:57
9.
 The Maze
Ecouter04:13
10.
 Springtime Lament
Ecouter08:40

Durée totale : 47:55

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Ravenlight



Chronique @ ericb4

23 Fevrier 2023

L'aventure se poursuit sereinement pour la formation irlandaise...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le prolifique groupe irlandais depuis sa création, en 2018, sous l'impulsion commune de la mezzo-soprano Rebecca Feeney (ex-Sentinel) du le multi-instrumentiste John Connor (ex-Selene, ex-Gate XIII). Déjà à la tête d'un album full length, dénommé « Project Genesis » (2020), de deux EP (« End of the World » (2018) et « Intermission » (2021)) et de pas moins de cinq singles, le combo souhaite désormais, et légitimement, faire plus largement entendre sa voix. Pour ce faire, et aux fins d'un travail méticuleux en studio, le voici de retour, doté d'un second opus de longue durée intitulé « Immemorial » ; un album signé chez le label irlandais Distortion Project Records, comptant 10 pistes dispatchées sur un ruban auditif de 48 optimales minutes. A l'aune de cet arrivage, la troupe aurait-elle les armes requises pour espérer se hisser parmi les valeurs montantes de ce si concurrentiel registre metal ?

Conformément à leurs fondamentaux stylistiques, nos deux maîtres d'oeuvre, à nouveau accompagnés du batteur Michał Bugajski, et, pour la première fois, du bassiste Dean Kane (Safire, ex-Donum Dei), nous immergent là encore au sein d'un propos power mélodico-symphonique, où les influences de Nightwish (première mouture), Xandria (troisième période) et Ancient Bards se font tour à tour sentir. Quant à la mise en musique de ce set de partitions, elle demeure, tout comme celle de « Poject Genesis », de bonne facture ; enregistré, mixé et mastérisé par John et Michal, la production d'ensemble ne souffre que d'infimes sonorités résiduelles tout en bénéficiant d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Est-ce à dire que l'on se dirigerait peu ou prou vers un bis repetita à l'exclusion de toute autre alternative qui, précisément, eût conféré caractère et originalité à ce frais mouvement ? Mais embarquons sans plus attendre à bord du cargo pour une traversée en haute mer, en quête d'îlots enchanteurs...


Comme ils nous y avaient accoutumés, c'est une cadence effrénée qu'imposent volontiers nos expérimentés marins à nos hôtes, marquant ainsi leurs premiers points. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Masque of Red Death », tempétueux et ''xandrien'' up tempo aux riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, relevé d'un martelant tapping tout en n'ayant de cesse de nous asséner de virulents coups de boutoir ; greffé sur une invitante sente mélodique et mis en habits de lumière par les fluides ondulations de la déesse, ce hit en puissance fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. Dans cette dynamique, le seyant cheminement d'harmoniques emprunté par « The Painters Dream » se fait éminemment infiltrant. Voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques et jouissant d'enchaînements intra piste des plus sécurisants, l'engageante offrande poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Et comment ne pas se sentir porté par le refrain catchy exhalant des entrailles de l'élégant et ''nightwishien'' « Rain » ?

Dans une même énergie, mais un tantinet plus en retrait des charts, certains passages ne sauraient être davantage éludés. Ainsi, si le refrain inscrit dans la trame de l'impulsif « Spirit of Life » s'avère agréable à défaut d'être inoubliable, le bref mais fringant solo de guitare décoché et ses couplets finement ciselés, alors mis à l'honneur par les oscillations enjouées de la belle, compenseront cette relative carence. Et pourquoi ne pas suivre les truculents arpèges d'accords inondant « Left Behind » ? S'offre alors à nous un pulsionnel et ''nightwishien'' up tempo, un brin organique, apte à nous retenir un peu malgré nous.

Un poil moins endiablés, d'autres plages pourront non moins assigner le chaland à résidence. Aussi, un headbang bien senti ne saurait tarder à se déclencher sur le mid/up tempo aux riffs épais « Reflections » ; pourvu d'un enivrant refrain mis en exergue par les claires inflexions de la sirène et d'arrangements de bon aloi, ce tubesque méfait à mi-chemin entre Ancient Bards et Nightwish ne se quittera qu'à regret. Dans cette veine, on pourra encore s'orienter vers « Paper Ships », grisant mid tempo recelant de délicates gammes au piano, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se calent les troublantes modulations de la diva.

Quand il en vient à feutrer ses ambiances, comme il l'avait déjà démontré, le quartet irlandais trouve à nouveau matière à aspirer le tympan. Ce qu'illustre, d'une part, « Spiral », ballade romantique jusqu'au bout des ongles s'écoulant au fil d'un ru mélodique des plus engageants. Mis en habits de soie par les frissonnantes impulsions de la maîtresse de cérémonie, couplets enivrants et refrains poignants glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. On n'esquivera pas davantage « The Maze », langoureuse et délicate ballade, ''nightwishienne'' en l'âme ; magnifié, là encore, par le chatoyant grain de voix de la frontwoman, l'instant privilégié répondra aux attentes de l'aficionado de moments intimistes.

Mais ce serait à l'instar de leur ample et toute première pièce en actes metal symphonico-progressive que nos compères décochent leur arme de jet la plus redoutable. Ainsi, l'épique et mélodieuse fresque « Springtime Lament » déroule ses quelque 8:40 minutes d'un spectacle riche en rebondissements. En outre, à un break opportunément positionné succède une sémillante reprise où les notes haut perchées de la belle font mouche. Recelant, en prime, une insoupçonnée montée en régime du corps orchestral ainsi qu'un bref mais prégnant solo de guitare, le dantesque et ''nightwishien'' effort n'aura pas tari d'atouts pour nous rallier à la cause de nos gladiateurs.


A la lumière de ce « Immemorial », le combo nous immerge au cœur d'un propos aussi délicat que rayonnant, un brin épique, dans la lignée stylistique de « Project Genesis », non sans quelques variations toutefois, à commencer par l'octroi d'une fresque, au demeurant de bon aloi. On pourra cependant, là encore, regretter le peu de diversité sur les plans atmosphérique et vocal, des prises de risques aux abonnés absents et des sources d'influence peinant à être digérées. Nos acolytes peuvent néanmoins compter sur un potentiel technique aguerri, des mélodies des plus engageantes et sur l'enveloppant filet de voix de l'interprète pour tenter de nous prendre dans leurs filets. Aussi, en dépit des quelques réserves émises, cet effort pourrait-il placer l'inspiré collectif parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin. L'aventure se poursuit sereinement pour la formation irlandaise...

Note : 14,5/20

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