Project Genesis

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14/20
Nom du groupe Ravenlight
Nom de l'album Project Genesis
Type Album
Date de parution 26 Juin 2020
Labels Novus Records
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 The Circle
Ecouter04:57
2.
 End of the World
Ecouter03:54
3.
 Sanctuary
Ecouter03:51
4.
 Echoes
Ecouter03:34
5.
 Words Unspoken
Ecouter03:54
6.
 Where the Stars Grow
Ecouter04:50
7.
 The Spell
Ecouter03:36
8.
 Strong Enough to Fall
Ecouter04:44
9.
 The Wild Hunt
Ecouter04:24
10.
 Edenfall
Ecouter03:14
11.
 Call of the Wild
Ecouter04:44

Durée totale : 45:42

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Ravenlight



Chronique @ ericb4

02 Juillet 2020

Un vibrant et enveloppant mais si classique mouvement esquissé par le trio irlandais...

Message a été reçu par le discret combo irlandais, cofondé en 2018 par la mezzo-soprano Rebecca Feeney (ex-Sentinel) et le multi-instrumentiste John Connor (ex-Selene, ex-Gate XIII), de revenir dans la course muni d'un premier album full length. Et ce, pas moins de deux longues années suite à l'introductif et encourageant EP « End of the World ». Le temps pour le groupe d'enrichir son capital audio-visuel de plusieurs clips et lyric vidéos, et surtout d'essaimer ses apparitions scéniques à l'échelle locale, dont une première partie d'un concert d'Evergrey ; stratégie payante lui ayant permis de se forger une réputation grandissante aux quatre coins de sa terre irlandaise natale.

Mû par un vent d'inspiration renouvelé, à l'instar de « Project Genesis », le collectif nous octroie, cette fois, une galette d'une durée quasi optimale de 45 minutes où s'égrainent 11 pistes, dont 4 issues de sa modeste mais ragoûtante aînée. Aussi, effeuille-t-on une production à nouveau d'obédience power mélodico-symphonique dans la veine de Nightwish (première mouture), Xandria (troisième période) et Ancient Bards, témoignant aujourd'hui d'une ingénierie du son immaculée et d'arrangements de fort bonne facture ; aventure palpitante, enivrante et aux multiples rebondissements à laquelle a également participé le batteur Michal Bugajski. Mais entrons plutôt dans la cale du navire en quête de quelques trésors secrètement enfouis...


C'est sur des braises incandescentes que s'effectue le plus clair de la traversée, avec quelques gemmes placés çà et là sur notre route. Ainsi, eu égard à son entêtant refrain, mis en habits de lumière par les chatoyantes volutes de la sirène (apparentées à celles de Melissa Ferlaak (Plague Of Stars, ex-Visions Of Atlantis...) et Dianne van Giersbergen (Ex Libris, ex-Xandria)), c'est d'un battement de cils que l'accroche s'opérera sur le tubesque et ''nightwishien'' « Words Unspoken ». Non moins headbangants, ne relâchant la pression qu'en de rares instants et dotés de pénétrants arpèges d'accords, l'éruptif « Sanctuary » tout comme l'enveloppant « Echoes » revêtent, eux aussi, l'aspect de hits en puissance que l'on ne quittera qu'à regrets. Dans cette mouvance, on retiendra encore le mordant et ''xandrien'' « Edenfall » tant pour les soudaines montées en puissance de son corps orchestral qu'au regard ses sémillants gimmicks guitaristiques.

Moins directement orientés vers les charts, d'autres espaces d'expression n'aspireront pas moins le tympan du chaland. Ce qu'attestent « The Wild Hunt » et « End of the World », deux incisifs et grisants méfaits power symphonique à la confluence de Xandria et Ancient Bards. Pourvues d'un léger tapping, décochant un riffing ondoyant et martelant, ces deux ogives se doublent de stupéfiantes montées en régime et d'un subtil solo de guitare. A la maîtresse de cérémonie, eu égard à ses magnétiques inflexions calées dans les médiums, de nous assigner à résidence. Dans cette énergie s'inscrit également « Call of the Wild », volcanique et galvanisante offrande variant à l'envi ses phases rythmiques et octroyant un infiltrant cheminement d'harmoniques. Enfin, à la lumière de ses aériens couplets et de ses enchaînements ultra sécurisés, difficile de passer sous silence « The Spell » frondeur et félin manifeste dans la lignée d'un Nightwish des premiers émois.

Mais c'est dans ses passages un poil moins pulsionnels que l'impact émotionnel s'avérera des plus difficiles à endiguer. Ainsi, la petite larme au coin de l'oeil ne pourra que malaisément être esquivée sur le confondant mid tempo « Where the Stars Grow » ; ''nightwishienne'' proposition que n'aurait nullement reniée le maître inspirateur lui-même. Témoignant d'une mélodicité certes convenue mais ô combien hypnotique, ce délicat message musical poussera assurément le chaland à une écoute en boucle. On ne saurait davantage se soustraire aux vibes enchanteresses émanant de « The Circle », entraînant et ''xandrien'' mid tempo au refrain immersif à souhait mis en exergue par les fluides impulsions de la déesse.

Lorsqu'il nous prend la main pour nous mener en d'intimistes espaces, c'est d'un battement d'aile que le combo irlandais nous poussera dans nos derniers retranchements. Aussi, ne mettra-t-on que quelques secondes pour se voir submergé pas l'émotion sous l'impact du féerique paysage de notes dont se pare « Strong Enough to Fall » ; ballade romantique d'une sensibilité à fleur de peau, calée sur une sente mélodique certes convenue mais des plus prégnantes et mise en habits de soie par les caressantes modulations de la maîtresse de cérémonie, que n'aurait guère éludée l'illustre formation finlandaise.


Le trio irlandais s'en sort, une fois encore, avec les honneurs, nous livrant un message musical aussi sensible et raffiné que vitaminé et enjoué, jouissant d'une qualité de production difficile à prendre en défaut, et ne concédant pas l'once d'une irrégularité. Toutefois, évoluant dans le sillage de son aîné, cet opus s'avère aussi peu diversifié sur les plans atmosphérique et vocal, et les exercices de style requis (fresques, instrumentaux...) ainsi que les prises de risques manquent toujours à l'appel. De plus, nos acolytes se feront fort de digérer plus rapidement leurs sources d'influence, du moins suffisamment pour permettre à ce projet éminemment classique de gagner en épaisseur artistique.

Des carences néanmoins partiellement compensées par un potentiel technique affermi, un louable élan d'inspiration mélodique, et une empreinte vocale des plus hypnotiques, susceptible de laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Quoiqu'il en soit, selon votre humble serviteur, ce vibrant et enveloppant mais classique mouvement pourrait dores et déjà placer le combo irlandais parmi les espoirs à ne pas écarter de ce si concurrentiel univers metal. Peut-il pour autant faire de lui un dangereux opposant face aux Beyond The Black, Elvellon, Walk In Darkness et autres Metalwings ? L'avenir seul nous le dira...

5 Commentaires

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Op467 - 04 Juillet 2020:

Même impression, du  sous Nightwish ou Xandria. Le potentiel technique est aussi moyen.

ericb4 - 04 Juillet 2020:

Merci pour vos retours argumentés. Je comprends chacun des points de vue exprimés et les respecte, pas de souci là-dessus. En effet, comme évoqué en conclusion, le jeune groupe irlandais manque encore de conviction, de distanciation par rapport à ses modèles identificatoires, et l'originalité requise est aux abonnés absents.

Toutefois, après de nombreuses écoutes, des progrès techniques sur les plans instrumental et vocal ont été observés et les mélodies retravaillées pour les rendre précisément plus immédiatement lisibles, le trio visant désormais un auditorat élargi à d'autres horizons. De plus, la production d'ensemble témoigne d'un mixage aujourd'hui plus équilibré et de finitions moins lacunaires qu'antérieurement, autorisant l'écoute d'un seul tenant de la galette.

Arguons qu'il ne s'agit-là que de leur 1er opus de longue durée, réalisé deux ans seulement après la création de la formation, suite à un EP encore frileux mais non dépourvu de qualités esthétiques et techniques. Ce n'est certes pas un foudre de guerre, mais il laisse augurer d'une importante marge de progression pour un groupe loin d'être dépouvu d'arguments pour asseoir sa défense. Mais ce n'est là que mon humble sentiment...

 
Op467 - 04 Juillet 2020:

Je retiendrais tout de même quelques morceaux comme Sanctuary ,Echoes, When the stars grow et The wild hunt, celui ci étant le plus convaincant dans la veine Xandria. 

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