Intermission

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13/20
Nom du groupe Ravenlight
Nom de l'album Intermission
Type EP
Date de parution 27 Août 2021
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Blinding Lights (The Weeknd Cover)
Ecouter03:18
2.
 Black Diamond (ft. Stevie McLaughlin) (Stratovarius Cover)
Ecouter05:50
3.
 Zenith (Ghost Cover)
Ecouter06:01

Durée totale : 15:09

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Ravenlight



Chronique @ ericb4

07 Septembre 2021

Lorsque la formation irlandaise part à l'exploration de nouveaux espaces...

Suite à un premier et encourageant album full length, « Project Genesis », voici le prolifique combo irlandais cofondé en 2018 par la mezzo-soprano Rebecca Feeney (ex-Sentinel) et le multi-instrumentiste John Connor (ex-Selene, ex-Gate XIII) rapidement mis sur les rails. Et ce, dans une direction artistique et conceptuelle à laquelle nul n'eût pu être préparé. En effet, un an à peine sépare cet opulent et inspiré méfait de son menu cadet, l'EP 3 titres, « Intermission », une auto-production modeste de son petit quart d'heure, entièrement consacrée, elle, au séduisant mais redoutable exercice des reprises. S'agit-il d'une simple pause ou d'une parenthèse dans leur projet leur permettant dès lors d'ouvrir plus large le champ des possibles stylistiques ? Un manifeste alternatif à leur metal symphonique originel, à valeur de test de leur auditorat ? Exploration...

Dans ce dessein, nos deux maîtres d'oeuvre ont requis les talents du batteur/bassiste Michal Bugajski sur la reprise de « Zenith » de Ghost, et ceux du bassiste Gabriel Tarsca sur celles de « Blinding Lights » de The Weeknd et de « Black Diamond » de Stratovarius ; titre également investi par Stevie McLaughlin (Sandstone, Solo, Tim Ripper Owens) aux claviers. Ce faisant, d'aucuns y retrouveront la trame mélodique originelle de chacun de ces titres, le groupe les ayant toutefois revisités en y accolant sa propre touche metal symphonique, quelques subtilités harmoniques de son cru, ainsi que l'identifiable et magnétique empreinte vocale de son interprète. Fidèle à ses principes, le collectif a veillé à soigner tant son ingénierie du son que ses arrangements instrumentaux, nous livrant dès lors un propos à la production d'ensemble rutilante. Tous les voyants sont donc au vert pour nous offrir un voyage des plus agréables, non sans quelques surprises à la clé...

La troupe s'est tout d'abord attaquée à la reprise du hit électro pop « Blinding Lights » de l'auteur/compositeur/interprète et producteur canadien Abel Makkonen Tesfaye, plus connu sous le pseudo 'The Weeknd'. Cette entraînante piste extraite de son quatrième album « After Hours » (2020) est ici muée en une version 'metalisée' où les lignes de synthé originellement omniprésentes se sont vues partagées avec des riffs corrosifs et de puissants et inaltérables coups de boutoir, Mise en habits de lumière par les angéliques inflexions de la sirène, cette vivifiante et inattendue proposition témoigne d'une seyante alternative à l'originale.

Dans un tout autre registre, le groupe a misé quelques espoirs de l'emporter sur « Black Diamond », l'un des titres emblématiques du légendaire quintet de power mélodique finlandais Stratovarius, extrait de leur septième album studio, « Visions » (1997). Une fidèle restitution rythmique et mélodique de ce grisant up tempo power symphonique en émane, sur lequel les claviers de Stevie McLaughlin font merveille tout comme le fin legato à la lead guitare signé John Connor, non sans y inscrire de subtiles variations techniques. Dans ce champ de turbulences propice à un headbang bien senti, les limpides volutes de la déesse font mouche où qu'elles se meuvent. Sans s'avérer des plus innovants, ce regard n'est pas sans armes esthétiques et techniques pour nous rallier à sa cause...

Enfin, c'est dans un heavy rock classique que nos acolytes sont allés puiser leur source d'inspiration. Et ce, à l'aune de la reprise de « Zenith » du groupe de heavy rock suédois Ghost ; une pénétrante ballade atmosphérique gothique extraite de « Meliora Redux » (2016), la version deluxe de leur troisième album full length « Meliora », disponible en édition limitée. Resté en phase avec la trame mélodique et harmonique de ses inspirateurs, le combo a toutefois enrichi ce rare moment privilégié d'une basse vrombissante et de frappes certes en retenue mais un poil plus sèches qu'à l'accoutumée, dispensées par Michal Bugajski, Sous-tendu par les troublantes envolées lyriques de la maîtresse de cérémonie, la troupe offre ainsi une insoupçonnée et frissonnante version 'symphonisée' de cette hypnotique et énigmatique offrande. Une manière habile d'harmoniser le yin et le yang, en somme.

Au final, le combo irlandais nous livre un message musical certes dans un mouchoir de poche et exclusivement voué aux réinterprétations de titres empruntés à des artistes aux univers des plus éclectiques, mais des plus liants et jouissant d'une production de fort bonne facture. Force est d'observer qu'en dépit d'une absence de créativité artistique propre, le collectif nous octroie d'intéressantes options, ces pistes se voyant dès lors assimilées à un univers metal symphonique classique ; état de fait leur conférant ce petit zeste d'originalité qui en fonde précisément leur particularité. Un véritable tour de force réalisé par nos compères, donc. Arguons qu'il ne s'agit-là que d'une simple parenthèse dans leur process compositionnel, témoignant ainsi de leur capacité à se réapproprier les arpèges de leurs sources d'inspiration. Dans l'attente à peine voilée de la poursuite de leur projet metal symphonique auquel ils nous avaient accoutumés, peut-être concrétisée par la sortie d'un second effort de longue durée ? Wait and see...


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